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Interview : Comment Thibault Vincent dort deux heures par jour avec le sommeil polyphasique

Dormir deux heures par jour avec le sommeil polyphasique

Thibault Vincent - le sommeil polyphasique

Vous pouvez écouter ce podcast avec mon invité concernant le sommeil polyphasique en live en cliquant sur le bouton Play en haut, téléchargez le MP3 en cliquant sur Download, ou le récupérer dans iTunes directement.

Transcription texte de l’interview :

Olivier : Bonjour et bienvenue sur cette nouvelle interview du blog « des livres pour changer de vie ». Je suis actuellement avec Thibault Vincent. Bonjour Thibault.

Thibault Vincent : Bonjour et bonjour à tous les lecteurs du blog ! Je voulais dire que je suis très heureux d’être là, entre une review du livre de Dale Carnegie ou de Mihaly Csikszentmihalyi. Ça me fait très plaisir. J’ai l’impression d’être important !

Olivier : J’ai souhaité t’interviewer aujourd’hui car j’ai suivi avec attention le projet dans lequel tu t’es lancé : faire un mois de sommeil polyphasique Uberman. Je pense que, pour la plupart d’entre vous, vous ne savez absolument pas ce que c’est le sommeil polyphasique, ni le sommeil polyphasique Uberman. On va justement en parler. Avant de parler de cela, est-ce que tu peux te présenter rapidement pour nos lecteurs ?

Thibault Vincent : Je m’appelle donc Thibault. J’ai 20 ans. Je suis entrepreneur. Je travaille dans le domaine du Web Marketing. J’ai eu cette envie du sommeil polyphasique que je pratique depuis février 2009. Au début, c’était davantage pour améliorer ma journée, la façon dont je gérais ma journée. Mais là – on va en reparler, j’en suis sûr – le sommeil polyphasique Uberman est plus dans l’optique : réduire son temps de sommeil pour avoir « Plus de temps pour travailler ».

Olivier : Est-ce que tu peux expliquer ce qu’est le sommeil polyphasique ?

Thibault Vincent : En fait, le sommeil polyphasique est une réorganisation de son temps de sommeil en siestes et en périodes qui sont disséminées tout au long d’un cycle de 24 heures d’une journée normale.

C’est-à-dire qu’au lieu de dormir sur une nuit tout à fait classique de huit ou neuf heures, votre temps de sommeil va être divisé tout au long de la journée en siestes : soit des siestes de durée égale sur l’ensemble de la journée, soit une sieste principale puis des siestes intermédiaires tout au long de la journée.

L’objectif est de réduire son temps de sommeil. La question que l’on peut se poser et que tu allais peut-être me poser – je suis désolé si je fais aussi les questions – c’est comment faire pour ne pas être tout le temps fatigué. Diviser son temps de sommeil pour le réduire, c’est bien.

En fait, c’est cette division qui va permettre d’éviter un surmenage ou une sur-fatigue que l’on pourrait rencontrer quand on dort simplement quatre heures de suite dans une nuit normale. À la fin de la journée, on est a priori assez fatigué. Si on dort quatre heures en mode sommeil polyphasique, c’est un peu différent.

Olivier : Je suppose que tu n’es ni un médecin ni un spécialiste du fonctionnement du cerveau pendant le sommeil. Mais en tant que praticien, quelle est ta compréhension du mécanisme du sommeil polyphasique ?

Thibault Vincent : Effectivement, je ne suis pas médecin. Je profite de ta question juste pour rappeler quelque chose que j’aime à rappeler : moi, je ne suis absolument pas médecin. Je ne suis absolument pas non plus chargé de promotion pour le sommeil polyphasique. C’est vraiment une expérience que je mène.

Il y a aussi vraiment plein d’aspects qui restent inconnus, notamment en termes de santé et sur le long terme. Je ne veux vraiment pas être un évangélisateur du sommeil polyphasique. Je parle simplement de mon expérience, de ce que je ressens, mais il n’y a aucun background scientifique derrière ce que je fais. Je veux que cela soit bien clair parce que je ne prétends absolument pas le contraire.

Pour répondre à ta question, c’est en fait utiliser le principe des siestes et de l’optimisation du temps de sommeil. Je pense que tout le monde l’a expérimenté : quand vous faites une sieste par exemple de 20 ou 30 minutes dans l’après-midi après votre déjeuner, vous allez vous sentir beaucoup plus frais et réveillé après cette sieste.

Souvent, vous allez même pouvoir gagner du temps de sommeil supplémentaire et vous endormir plus tard lors de votre prochaine nuit. En fait, le sommeil polyphasique utilise globalement ce concept des siestes et l’optimisation du temps de sommeil de façon à aller plus rapidement dans les phases de sommeil profond, qui sont vraiment les phases de grosse récupération pendant un cycle de sommeil.

Olivier : Le principe, c’est un peu de compresser le sommeil de manière à n’avoir que les phases où on récupère, et de manière à « squeezer » les phases du sommeil qui sont considérées comme moins importantes et qui ne permettent pas de récupérer physiquement et mentalement.

Thibault Vincent : C’est exactement ça ! Après, dans les faits, avec les médecins et les scientifiques, il reste encore beaucoup de questions qui se posent sur le sommeil. Les premières phases servent à priori moins dans la récupération profonde et lourde. Elles servent peut-être une autre chose. Ça reste aussi l’une des questions et des problématiques autour du sommeil polyphasique.

Olivier : On y reviendra. Mais aujourd’hui on n’a pas de recul pour savoir quels sont les effets à long terme du sommeil polyphasique sur ceux qui le pratiquent.

Thibault Vincent : C’est absolument ça !

Olivier : Par contre, on a des preuves que ça marche bien sur le court terme. Il y a de nombreuses personnes dignes de confiances qui l’ont expérimenté sur elles-mêmes et qui ont eu des résultats positifs… Dont toi ! C’est ce dont on va parler aujourd’hui ! Alors, tu disais qu’il y a deux types de sommeil polyphasique possible. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur les différences concrètes entre ces deux types de sommeil ?

Thibault Vincent : Il y en a même un tout petit peu plus que deux types. Disons qu’il y a deux grands types principaux. Le premier type est le rythme Everyman. C’est un rythme que j’ai pratiqué depuis février 2009 et jusqu’il y a à peu près trois semaines où je me suis lancé dans le rythme Uberman.

En fait, le rythme Everyman est un rythme où vous allez avoir une sieste principale qui va durer autour de trois heures. Pourquoi trois heures ? Parce que trois heures, c’est la durée moyenne de deux cycles entiers de sommeil. Pour moi, spécifiquement, ce n’était pas trois heures. C’était 3h20 ; mon cycle de sommeil dure 1h40.

D’ailleurs, c’est quelque chose d’assez important à noter et à trouver. Il est vraiment fondamental de connaître la durée de son cycle pour pouvoir vraiment optimiser la durée de sa sieste principale pour se réveiller presque comme une fleur à l’issue de la sieste principale.

Comment réduire son temps de sommeil

Olivier : Comment as-tu fait pour connaître précisément la longueur de ton cycle ?

Thibault Vincent : Il y a plusieurs solutions. Je vais parler de la technique que j’ai utilisée. J’ai simplement pris plusieurs nuits de sommeil complètes pour essayer d’avoir la durée la plus précise possible. On prend plusieurs nuits de sommeil complètes où l’on va dormir à partir de moment où on ressent les premiers signes de fatigue.

On n’a pas de réveil. On regarde l’heure à laquelle on s’est couché, à laquelle on s’est endormi, et l’heure à laquelle on s’est réveillé. On prend cette durée et on la divise soit par quatre, cinq, six ou entre cinq et six puisque on fait entre cinq et six cycles de sommeil sur une nuit complète traditionnelle.

Vous allez arriver à une durée entre 1h00 et 2h00, souvent autour de 1h30. 1h30 est souvent la moyenne, le médian. Essayez d’avoir la durée la plus précise possible. On fait ça sur plusieurs nuits.

La deuxième chose que j’ai faite, c’est tout simplement d’expérimenter. Lorsque j’ai commencé la pratique du sommeil polyphasique en Everyman, j’ai expérimenté plusieurs durées de sieste principale à 5 – 10 minutes près.

Au début, j’étais parti plutôt sur du 3h05 – 3h10. Finalement, je me suis rendu compte que 3h20 est la durée où je me réveillais vraiment bien. Je n’avais pas le sentiment de me réveiller en plein cycle comme si j’étais réveillé en plein rêve par exemple. Je me sentais vraiment bien, comme en arrivant sur la fin de mon cycle.

Olivier : C’est comme ça que tu as déterminé la longueur de ton cycle de sommeil. Tu nous expliques que le rythme Everyman consiste à faire deux cycles de sommeil la nuit et ensuite d’essayer de faire des siestes pendant la journée…

Thibault Vincent : C’est ça. Après, il y a deux façons de voir les siestes dans la journée en rythme Everyman. Il y a une première façon qui est de faire 3 siestes de 20 minutes réparties au cours de la journée avec des intervalles assez réguliers ; ou alors, c’est 2 siestes de 30 minutes – c’est ce que j’ai fait – également réparties dans la journée parce que ça revêtait un caractère plus pratique. Pour moi, c’était uniquement deux siestes supplémentaires plutôt que trois siestes parce que trois siestes, ça commençait à faire beaucoup.

Olivier : Avec le rythme Everyman, on dort donc en moyenne 4h00 par jour…

Thibault Vincent : Moi, je dormais 4h20 parce que j’avais une sieste principale de 3h20 et 2 siestes de 30 minutes dans la journée.

Olivier : Le principe, c’est évidemment que ces quatre heures suffisent pour être frais et dispos toute la journée comme si on dormait normalement.

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Thibault Vincent : C’est exactement ça ! Il faut savoir qu’il y a une période d’adaptation pendant laquelle le corps s’adapte à cette nouvelle façon de dormir. C’est un petit peu compliqué : on est effectivement plus fatigué, on est moins clair dans nos idées. Mais une fois la période d’adaptation passée, on est bien, on est adapté, on est effectivement frais et dispos. C’était l’une des caractéristiques requises que j’avais notées au début pour continuer dans le sommeil polyphasique…

Olivier : Tu l’as commencé début 2009. C’est ça ?

Thibault Vincent : Février 2009.

Olivier : En Février 2009 avec le rythme Everyman qui est plus facile à faire que le rythme Uberman dont on va parler juste après. Combien d’heures dormais-tu avant de commencer le sommeil polyphasique ?

Thibault Vincent : Je dormais autour de neuf heures…

Olivier : Neuf heures ? Waouh ! Tu as gagné cinq heures par jour que tu peux utiliser pour tout ce que tu veux !

Thibault Vincent : C’est ça ! D’ailleurs, c’était vraiment l’idée quand j’ai commencé. C’était vraiment pour mieux organiser ma journée, parce qu’à l’époque – on va parler de moi juste deux minutes – je sortais beaucoup et je me levais assez tard dans la journée après huit ou neuf heures de sommeil. Souvent, j’étais encore un petit peu dans le pâté. J’ai vraiment voulu utiliser le sommeil polyphasique pour me permettre d’avoir des matins, de savoir ce que c’était une matinée !

Olivier : Est-ce que tu peux nous parler maintenant du rythme Uberman que tu as commencé depuis un mois ?

Thibault Vincent : Le rythme Uberman est un petit peu différent. On ne va plus avoir de sieste principale avec des vrais cycles entiers, mais des siestes de 20 minutes. Le principe simple est qu’on dort 2 heures par jour avec 6 siestes de 20 minutes toutes les 4 heures. Enfin, tous les 3h40 exactement puisque on a la sieste de 20 minutes dans la sieste de 4h00. Mais on dort 2 heures par jour à raison de 6 siestes de 20 minutes.

Olivier : Deux heures ? Waouh ! C’est vraiment le sommeil compressé à son paroxysme, là !

Thibault Vincent : C’est vrai que ça commence à ne plus faire beaucoup !

sommeil polyphasique

Les différents rythmes de sommeil, du monophasique au polyphasique Uberman (image Wikipédia, cliquez pour agrandir)

Olivier : Si je ne me suis pas trompé, ça ne fait pas un mois mais 15 jours que tu t’es lancé ?

Thibault Vincent : Ça fera trois semaines ce soir.

Olivier : C’est vraiment une version beaucoup plus difficile à mettre en place. Est-ce que tu peux nous dire déjà où tu en es ? Ça fait trois semaines que tu pratiques ce rythme-là. Comment te sens-tu ? Est-ce que tu te sens en forme ? Est-ce que ça se passe bien ? Est-ce que tout va bien dans ta vie ?

Thibault Vincent : Là, ça fait trois semaines. Je dois dire que, oui, ça va… On va dire qu’après les 10 premiers jours de pratique de l’Uberman, j’ai vraiment commencé à ressentir une bonne forme, une forme assez classique. Il y a aussi des moments où je suis un peu moins bien, où je suis plus fatigué, notamment après des grosses journées de boulot.

Mais majoritairement, je suis dans une bonne forme. Par contre, les 10 premiers jours ont été un peu plus compliqués. J’étais dans la période d’adaptation. Parfois, il fallait effectivement lutter pour réussir à garder le rythme, la régularité pour venir à bout de cette période d’adaptation.

Olivier : Est-ce que tu peux nous faire une comparaison rapide des avantages et des inconvénients de chacune des deux méthodes principales ? Nous dire quelle est ton expérience sur ces deux méthodes ?

Thibault Vincent : Les avantages de l’Uberman, c’est que c’est juste absolument incroyable ! On dort deux heures par jour ! Est-ce qu’il y a vraiment besoin d’en dire plus ? Au-delà de dire « deux heures par jour » pour dormir deux heures par jour, il y a une redécouverte de beaucoup d’instants dans la journée, notamment de la nuit, du matin… On voit les choses assez différemment.

On peut travailler toute une nuit vraiment à fond, et pour autant, je vais être quand même le premier client de ma boulangerie qui ouvre à sept heures. Au final, je n’ai dormi que 20 minutes entre la fin de ma nuit et quand je recommence une nouvelle journée. On se sent libre, vraiment libéré. On se sent vivre hors du temps et c’est vraiment fantastique. C’est vraiment quelque chose que j’apprécie vraiment…

Olivier : C’est ça en fait : tu ne vis plus dans un cycle jour/ nuit. C’est quelque chose de continu pour toi, une vie entrecoupée de siestes de 20 minutes.

Thibault Vincent : Maintenant, je dis que je dors 20 minutes toutes les 4 heures. Je ne dors plus deux heures par jour. Je dors 20 minutes toutes les 4 heures.

Par contre, il faut dire qu’il y a quand même des contraintes. La première contrainte est au niveau social. Je me suis dit que j’allais faire mon expérience de pratique Uberman pendant un mois… Au final, je vais peut-être le faire un petit peu plus parce que j’adore trop ça. Mais socialement, je n’existe plus. C’est quelque chose qu’il faut bien garder en tête. C’est très compliqué.

J’ai lu le témoignage de certains autres pratiquants, notamment des américains et une petite américaine qui a réussi vraiment à intégrer le rythme Uberman dans une vie sociale somme toute assez classique, avec un travail chez un employeur et des sorties avec ses amies. Je lui tire vraiment mon chapeau pour ça parce que j’essaie, j’essaie…

Je pense que, surtout quand on commence, pendant la période d’adaptation, ça reste vraiment très compliqué de faire une sieste toutes les 4 heures, sachant qu’on dort mieux quand on est chez soi dans son lit ou dans des conditions confortables où l’on se sent bien.

De plus, quand on peut être amené à rater une sieste de temps en temps et qu’on ne dort pas déjà beaucoup, ça commence un peu à être compliqué. Donc, c’est socialement compliqué parce que ça limite beaucoup le potentiel de sortie, le potentiel de vie à peu près normale. On est obligé d’arrêter toutes nos activités après 3h40 pour aller se recoucher !

Olivier : Si tu es en boîte avec tes amis, tu dois partir au milieu de la nuit pour faire ta sieste. Tu peux éventuellement revenir après mais…

Thibault Vincent : C’est ça ! C’est assez compliqué… Ça voudrait dire par exemple…

Olivier : Que tu te balades avec un camping-car !

Thibault Vincent : C’est ça ! « Il est 22h30, Bon, écoutez les amis, je vais me coucher. » Je reviens. « Il est 2h30. Bon, écoutez les amis, je vais me coucher ! »

Olivier : Le problème, c’est que tu es complètement décalé par rapport au rythme de toutes les autres personnes ! Si tout le monde adoptait ce rythme-là, ça irait mieux sans doute…

Thibault Vincent : Sans doute, oui ! C’est vrai qu’on est complètement décalé par rapport à ça. J’ai la chance de faire ce rythme Uberman en collaboration avec mon associé. A la base, ce rythme Uberman, c’est vraiment pour l’expérience. J’aime tester de nouvelles choses qui sont parfois un peu folles.

Certaines personnes me disent : « Non mais tu es fou, tu es complètement taré ! » C’est aussi pour la partie professionnelle, pour avoir beaucoup de temps, pour vraiment se fixer un mois de travail non-stop. Je le pratique en fait avec mon associé qui s’est également lancé dans le rythme Uberman. Par contre, il n’était pas en sommeil polyphasique avant. C’est plus compliqué pour lui de s’adapter.

Olivier : Tu nous l’as dit, si tu rates une sieste en mode Uberman, en gros, c’est foutu ! On est complètement fatigué jusqu’à la prochaine sieste…

Thibault Vincent : Pas forcément. On ne va pas être fatigué jusqu’à la prochaine sieste mais on va le ressentir. En tout cas, je peux parler de ce que j’ai vécu pendant ma période d’adaptation.

Il y a quelques jours j’ai dû manquer une sieste. Ça s’est bien passé. J’ai senti « l’appel de la sieste » à l’heure prévue, mais après cela, les quatre heures suivantes ça allait. Ça s’est bien passé après ma sieste d’après.

Ça s’est bien passé aussi à la sieste suivante. Par contre, j’ai eu un gros coup de barre après. Pour moi, ça m’a pris en plein milieu de la nuit. J’ai eu un gros coup de barre que j’ai rattrapé petit à petit, sieste après sieste sur la matinée. En tout cas, j’ai vraiment senti qu’il me manquait une sieste.

Après, il y a aussi le fait que je suis plus ou moins en période d’adaptation. Je le sentais de la même manière que quand je manquais des siestes pendant la période d’adaptation en Everyman, mais je le ressentais beaucoup moins ensuite quand j’étais en rythme de croisière.

Olivier : Le rythme Everyman est réputé être plus souple. Si on loupe une sieste, on dit qu’on le sent moins qu’en rythme Uberman.

Thibault Vincent : C’est ça aussi. Egalement.

Olivier : Les avantages du rythme Everyman, c’est qu’il est quand même plus simple à appliquer et qu’il est davantage compatible avec une vie sociale.

Thibault Vincent : Absolument ! D’ailleurs, c’était vraiment mon souhait à la base. Je ne voulais vraiment pas devenir « ermite », pas comme ce que j’ai fait là pendant ce mois où je ne vois quasiment personne. Comme je te le disais tout à l’heure, à la base, c’était vraiment pour pouvoir vivre une vie sociale riche et remplie, donc pour pouvoir sortir jusqu’à pas d’heure tous les soirs et pouvoir quand même travailler le matin et avoir simplement une journée normale.

En ça, le rythme Everyman présente ces avantages-là mais aussi l’avantage d’avoir une vraie nuit. C’est important d’avoir ces deux cycles de sommeil qui représentent une vraie nuit. Pour beaucoup de gens qui passent en rythme Uberman, ne plus avoir de nuit du tout, de frontière qui marque : « O.K., ça c’est le début, ça la fin de journée. Ça c’en est une autre », c’est assez compliqué à vivre d’ailleurs beaucoup plus sur le plan psychologique que sur le plan physique.

sommeil polyphasique

Olivier : On est tellement habitué à cette séparation…

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Thibault Vincent : C’est ça, on a l’habitude de se dire : « O.K. je finis ma journée, ça s’est bien passé. J’en redémarre une autre. » Là, c’est : « je finis mon cycle de 4h00, j’en redémarre un autre. » Le rythme Everyman a cet avantage-là par rapport au rythme Uberman.

Olivier : Ça doit quand même être fascinant d’avoir cette perspective de temps continu, de se rendre compte que le découpage cyclique est avant tout quelque chose de physiologique, enfin auquel on est habitué, mais que le temps en lui-même n’est pas découpé comme ça. Tu dois avoir une autre perspective là-dessus.

Thibault Vincent : C’est absolument incroyable ! On se sent vraiment beaucoup plus dans le moment présent puisqu’on a beaucoup moins de repères. Des fois, je me demande… Là, je sais qu’on est lundi mais c’est vraiment plus pour des aspects pratiques et professionnels, pour savoir à peu près quand je dois contacter des gens ou savoir quand je peux appeler des amis…

Parce qu’on soit lundi, dimanche, mardi, 7h00 du matin, 22h00… A la limite, ça n’a plus beaucoup d’importance ni beaucoup d’intérêt. On a effectivement une notion vraiment, vraiment différente sur le temps. On est beaucoup plus dans le moment présent. C’est assez formidable. C’est vraiment quelque chose au-delà du gain de temps. Simplement, on a une autre perception du temps. On a tout simplement une autre perception de sa vie et de sa journée.

Olivier : Donc, tu as pratiqué le rythme Everyman de février 2009 à octobre 2010, au début de ce défi. Ça fait un an et demi à peu près. As-tu remarqué des choses sur le long terme que tu n’avais pas prévues ? Des effets plus ou moins indésirables ?

Thibault Vincent : Pas vraiment, Je dois bien l’avouer. Au début, pendant ma période d’adaptation, j’avais le teint un peu plus pâle, des cernes un peu plus marqués. Mais pas après la période d’adaptation. Je ne dis pas ça pour vanter les mérites du sommeil polyphasique.

Je pourrais également parler des effets un peu plus néfastes, mais vraiment sur l’Everyman, je faisais une pratique de sport assez régulière. Ça n’était pas non plus intense, je ne faisais pas 3h00 de sport chaque jour. Je faisais globalement 2h00 de sport tous les trois jours. Je n’avais pas de problème en termes de récupération. Je n’ai pas senti de problème à ce niveau-là.

Par contre, la seule chose qu’il faut garder en tête, c’est qu’il y aura quand même des jours où ça sera un peu plus compliqué. En un sens, on ne peut jamais se reposer sur ses lauriers en sommeil polyphasique. On peut bien sûr s’accorder – et je le faisais- une nuit classique traditionnelle de temps en temps.

Mais on ne peut jamais se dire : « J’ai passé une journée vraiment difficile… allez, demain, je ne mets pas de réveil » ou oublier son réveil en week-end par exemple. Non, on doit toujours garder une certaine régularité et on ne peut jamais se laisser aller. Il faut toujours garder une certaine rigueur.

On doit toujours avoir une motivation importante pour pouvoir pratiquer le sommeil polyphasique. Comme je le dis souvent, avec le sommeil polyphasique, il faut toujours avoir quelque chose à faire derrière pour occuper ces heures. Si c’est juste pour regarder la télé, dormez quoi ! Ça sera beaucoup plus intéressant !

Olivier : Ça ne vaut pas le coup ! On est d’accord ! Bon, c’est génial. En tout cas, tu rajoutes quand même cinq heures de temps dans le rythme Everyman et sept heures dans le rythme Uberman en plus. Ça fait quasiment une journée en plus chaque jour dans le rythme Uberman. C’est incroyable ! Tu vis deux fois plus longtemps sans allonger ton espérance de vie !

Thibault Vincent : Ça, on ne le sait pas ! Mais en tout cas, en ce moment, c’est clair que je vis deux fois plus, enfin un tiers de fois plus qu’avant.

Olivier : Tu dois quand même dépenser deux fois plus d’énergie que dans une journée normale. Est-ce que tu manges plus qu’avant ?

Thibault Vincent : Oui, oui ! Je mange plus. J’ai un repas supplémentaire, qui n’est pas forcément un vrai repas. Je ne m’attable pas. C’est un repas supplémentaire dans la nuit. J’ai aussi parfois tendance à grignoter un petit fruit de temps à autre. Par contre, j’essaye vraiment de garder les horaires de repas assez spécifique.

Je garde une façon de manger et un régime assez équilibrés, assez légers. Je mange assez peu de viande, assez peu de choses grasses qui alourdissent la digestion qui, comme on le sait, prend beaucoup d’énergie et qui donne aussi envie de dormir. D’où la sieste de 3 ou 4 heures l’après-midi après un gros repas de famille par exemple.

Les gens ont l’habitude après un petit trou normand de faire une petite sieste pour digérer plus facilement. Si je m’enfilais un rôti de porc et un magret de canard à chaque repas, je pense que le rythme Uberman serait un petit peu plus difficile à suivre.

Olivier : Je ne suis pas du tout médecin ni du tout un spécialiste de cela mais j’ai quand même lu quelques livres sur la santé. Je pense que des études scientifiques peuvent indiquer que la pratique du sommeil polyphasique peut réduire l’espérance de vie. La seule manière aujourd’hui absolument démontrée d’augmenter l’espérance de vie d’un mammifère, c’est de lui faire pratiquer la restriction calorique.

En gros, il s’agit de lui faire manger moins que ce qu’il mangerait normalement tout en veillant à ce qu’il ait l’apport minimal en vitamines et en minéraux. Si, par exemple, on nourrit des rats avec 2/3 de ce qu’ils mangeraient habituellement, ça allonge leur espérance de vie d’un tiers en moyenne.

Il y a beaucoup d’interprétations par rapport à cela mais aujourd’hui, le consensus scientifique est de dire : « Il y a une quantité d’énergie limitée consommée dans une vie. Plus on mange, plus on consomme de l’énergie, plus il y a des mécanismes de vieillissement qui se mettent en place. » C’est juste une hypothèse que je viens d’avoir : il est possible que le fait de manger un repas supplémentaire diminue l’espérance de vie…

Thibault Vincent : C’est tout à fait possible. Après, ce qu’il faut savoir, c’est que quand je dis « repas supplémentaire », ça reste aussi sur des choses assez légères. Mais effectivement, c’est tout à fait possible. J’aimerais lors d’une prochaine expérience, un prochain mois Uberman, me faire suivre un petit peu plus scientifiquement avec peut-être un médecin qui va pouvoir faire des analyses un peu plus scientifiques et objectives.

En termes de calories, de protéines ou d’autres apports alimentaires, je ne suis pas sûr d’être au-dessus de ma période où j’étais adepte malgré moi de la « Junk Food » et où j’allais manger trois ou quatre fois par semaine au McDo. Sinon je suis totalement d’accord.

Olivier : Ça serait intéressant que tu puisses te faire suivre par un scientifique. On sait que des spécialistes du sommeil travaillent beaucoup là-dessus. Est-ce que le sommeil polyphasique est étudié aujourd’hui par la communauté scientifique ?

Thibault Vincent : Assez peu. D’ailleurs, j’avais appelé et contacté des médecins du sommeil dans cette optique-là, pour avoir leur avis sur la question. C’est assez problématique : j’en ai appelé un premier qui m’a dit : « Ouh la la ! Faites gaffe. Vous allez mourir ! » J’en ai appelé un deuxième qui m’a dit : « Ecoute… Je ne comprends pas trop pourquoi tu fais ça mais si ça se passe bien, a priori, ça va quoi… »

C’était l’un des médecins du sommeil qui aide à préparer les navigateurs autour du monde, qui utilisent aussi ces principes de sommeil polyphasique pour dormir moins en mer, pour pouvoir surveiller leurs bateaux et naviguer. C’est un peu compliqué parce qu’il reste chez les gens qui sont pourtant scientifiques, pourtant médecins, une part de subjectivité. De la même manière, j’étais allé voir mon médecin traitant qui m’avait dit : « Oh la la ! Tu es complètement taré ! Il va t’arriver des malheurs et tout ! »

C’est possible. Comme je le dis, je ne suis absolument pas scientifique sur la question. Le seul truc, c’est qu’après je suis allé voir d’autres personnes qui m’ont dit : « A priori, je ne vois pas pour l’instant de problèmes ». C’était pendant la période d’Everyman. Par exemple, il n’y avait pas de changement notable pour tout ce qui était prise de tension, rythme cardiaque, etc… Je ne sais pas pour la période Uberman.

Le rythme polyphasique est un peu étudié en termes pratiques pour les navigateurs. Je sais qu’il y a eu certaines études par un médecin qui s’appelle, je crois, Claudio Scipi (Note d’Olivier : il s’agit en fait de Claudio Stampi) ou quelque chose comme ça. Désolé pour lui, je n’ai plus exactement son nom directement.

Je crois que c’est la seule étude directement faite sur le sommeil polyphasique. Il y a aussi des gens de la NASA et de l’armée qui ont essayé d’étudier ça. Mais à ma connaissance, il n’y a pas eu de vraie étude scientifique longitudinale sur le sommeil polyphasique.

Olivier : C’est assez paradoxal parce qu’on voit sur Internet pas mal de blogueurs qui ont fait cette expérience-là et qui en parlent sur leurs blogs. En France, il y a Boréale du blog La Fabrique Des Idées qui a fait pas mal de vidéos où elle relate son expérience de sommeil polyphasique.

On sait que ça marche alors que ce n’était pas forcément évident que l’on puisse dormir environ que deux heures par jour ou même quatre heures tout en étant frais et dispos. Et ce n’est pas étudié par les scientifiques. C’est un phénomène qui existe et qui a été expérimenté par des aventuriers comme toi. Je trouve ça un peu paradoxal. S’il y a un scientifique qui écoute cette interview, on l’encourage à te contacter !

Thibault Vincent : J’adorerais vraiment qu’il y ait un jour une étude scientifique. Moi aussi, j’en parle souvent avec Boréale. On est dans le flou total ! On ne sait pas du tout ce qui peut se passer. Après, ça reste compliqué de mener une étude longitudinale sur le sommeil polyphasique. Ça prendrait 30 ans pour voir les effets à long terme. Il faudrait effectivement suivre un groupe de personnes qui fassent ça depuis assez longtemps pour connaître les effets à long terme.

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Ça reste malheureusement pour l’instant un petit peu compliqué mais c’est vrai que j’adorerais que la science se penche sur la question de manière objective, sans préjugés et qu’elle nous donne – pourquoi pas – plusieurs études. On voit souvent sur d’autres sujets une première étude qui va donner un premier résultat A et au final, une deuxième étude qui va donner un résultat tout à fait contradictoire.

Si la communauté scientifique pouvait s’intéresser au sujet, ça serait pas mal en tenant compte du fait que, rien que sur le sommeil, il y a encore beaucoup de choses que la communauté scientifique ne comprend pas forcément. Sans vouloir leur faire déshonneur. Tout simplement, on ne peut peut-être pas tout comprendre. Le sommeil polyphasique peut n’être qu’une des étapes après…

Olivier : Il est toujours intéressant d’étudier une facette d’un sujet d’étude parce que ça permet de mieux comprendre parfois d’autres facettes. Je pense que le message est lancé. S’il y a quelqu’un qui s’intéresse au domaine et qui veut te contacter, il est totalement libre de le faire et on l’y encourage très fortement.

Tout à l’heure, tu nous as dit que pendant la période d’Everyman, tu pouvais faire du sport comme d’habitude et récupérer. Est-ce que tu peux te permettre de faire toutes les activités que tu ferais avec un sommeil normal quand tu es en sommeil polyphasique ?

Thibault Vincent : Tu parles pour la période d’Everyman ou pour la période Uberman ?

Olivier : Pour les deux.

Thibault Vincent : Pour la période Uberman, il y a à peu près une semaine, j’ai retesté une grosse session de sport, autour de deux heures. Je dois bien avouer qu’ensuite j’ai « over-sleepé », c’est à dire que j’ai dormi plus que la durée prévue à la suite de cette période-là, autour d’une heure et demie ce qui m’a donné environ un cycle de sommeil classique, entier. J’ai vraiment senti que j’étais bien fatigué.

Après, est-ce que c’était parce c’était dû à Uberman ou parce que j’étais en période d’adaptation ? Je ne sais pas. Malheureusement, le problème est que je n’aurais pas forcément la possibilité de retester du sport, une pratique sportive régulière avant la fin de la période d’adaptation et de mon expérience Uberman. Par contre, je cours environ 10 à 15 minutes tous les jours et ça passe.

Pour l’instant, plus, ça ne passe pas. Est-ce que ça passerait plus tard de la même manière que quand j’étais en période d’adaptation Everyman ? J’avais aussi vraiment limité les aspects sportifs parce qu’il fallait que le corps s’adapte. Ensuite, ça allait. Est-ce que ça pourrait être pareil pour Uberman ? Je ne sais pas. Malheureusement, à priori, je terminerai ma pratique, mes petites semaines d’expérience avant cela.

Pour les autres activités, il n’y a rien qui me saute aux yeux. Si. Disons qu’il y a des activités en période d’adaptation qui sont plutôt déconseillées : ce sont toutes les activités un peu passives. Par exemple, rester devant la télé… En même temps, comme je le disais tout à l’heure, si vous pratiquez du sommeil polyphasique pour rester devant la télé, il faut se poser quelques questions !

Mais, par exemple, lire quand on sent des signes de fatigue, ça va encore plus favoriser l’impression et le sentiment de fatigue et d’endormissement. Quand on est en période adaptation, c’est un peu déconseillé de lire un bouquin papier pendant une grosse période. Je rassure tout le monde. Si on ne pouvait plus lire quand on fait du sommeil polyphasique, on deviendrait un peu con, un petit peu bête.

Je l’ai aussi expérimenté sur la période adaptation Everyman. Il n’y a pas de problèmes : je peux aussi avoir des activités un peu plus passives, où toutes les capacités de la tension ne sont pas forcément totalement actives et « focused », sans que cela ne pose de problèmes. Je ne vois pas pour le reste des activités. En tout cas, il n’y a rien qui ne me vienne en tête.

Olivier : Il faut combien de temps pour passer la période adaptation en Everyman ?

Thibault Vincent : En Everyman, j’ai eu à peu près 2 – 3 semaines d’adaptation. Après, il y a aussi une période en Everyman – moi c’est ce que j’ai senti – où on reste plus ou moins comme pendant une période d’essai pour un contrat. O.K., le gros de la période est passé mais il faut quand même rester sur une régularité assez importante.

On peut se permettre plus de petites irrégularités qu’en période d’adaptation. De toute façon, on se sent beaucoup mieux qu’en période adaptation mais il faut quand même rester vigilant. Il faut deux – trois mois pour bien l’intégrer dans notre organisme. En tout cas pour moi, ça été comme ça.

Olivier : Est-ce qu’il y a un livre ou des livres sur le sujet ?

Thibault Vincent : Absolument aucun. Enfin, il y a un e-book en anglais qui a été écrit par Puredoxyk qui est un peu aussi l’une des grandes « prêtresses » du sommeil polyphasique. C’est l’une des plus anciennes blogueuses à avoir parlé de son expérience. Elle a sorti un e-book en anglais sur la question qui a maintenant quelques années…

Olivier : Et tu as le titre ?

Thibault Vincent : Ça doit être « the Uberman Sleep » ou quelque chose comme ça. En tout cas, il est disponible. On tape « puredoxyk » sur Google et on tombe dessus (Note d’Olivier : le titre exact du livre est Ubersleep: Nap-Based Sleep Schedules and the Polyphasic Lifestyle ». C’est la seule personne à avoir écrit une ressource « papier », même si ce n’est pas papier puisque c’est un e-book, sur le sujet. Sinon, il n’y a absolument rien.

Olivier : C’est étonnant ! Ça veut dire que pour avoir les informations nécessaires à ton expérience, tu as du lire des blogs en fait ? Aujourd’hui, la principale source d’information dans ton expérience, ce sont les blogueurs… Mais est-ce qu’on sait qui a inventé cette technique ? D’où ça vient en fait ?

Thibault Vincent : Écoute, j’aurais du mal à te réciter l’histoire du sommeil polyphasique pour te le dire honnêtement. Ce que l’on sait, ce qu’on pense – après, est-ce que c’est une légende urbaine ou pas – c’est qu’il y a certaines personnes, certaines grandes figures de l’histoire comme Léonard de Vinci, Thomas Edison, Napoléon – même si pour lui c’est un peu compliqué parce qu’il aurait eu plutôt une maladie symptomatique du sommeil…

Le fondateur spirituel semble être une personne comme Léonard de Vinci même si ce n’est pas totalement avéré qu’il ait pratiqué en tout cas tout le temps ou pendant une période, ce rythme. Il y a aussi un inventeur américain, dont j’ai malheureusement perdu le nom, qui avait inventé le rythme dymaxion. Au lieu de diviser la journée en 6, il l’a divisé en 4, avec des siestes de 30 minutes toutes les 6 heures. C’était autour du XIXe siècle. Il y a des écrits qui parlent de ce qu’il a fait. Ah oui : Brian Fulminster ! Je l’ai retrouvé !

Olivier : Brian comment ?

Thibault Vincent : Brian Fulminster ou Fulminister. Un Brian dans ce genre-là. (Note d’Olivier : il s’agit en fait de Buckminster Fuller) C’est disponible sur la notice anglaise Wikipédia sur le sommeil polyphasique. Après, au niveau des blogueurs, il y a :

Puredoxyk qui est un peu la « vieille » du sommeil polyphasique, bien qu’elle soit encore assez jeune !

Steve Pavlina qui a donné un assez grand coup médiatique. Ce célèbre blogueur de développement personnel américain l’a testé en 2005 sous la forme Uberman qu’il a relaté pendant 6 mois sur son blog

Voilà à peu près l’histoire du sommeil polyphasique telle que je la connais. Je dois bien avouer que je ne suis pas trop intéressé à la question. C’est plus d’expérience en elle-même qui m’intéressait.

Olivier : Très bien. Je pense qu’on a eu un bon tour d’horizon de ce qu’est le sommeil polyphasique et de l’expérience que tu en fais. Pour les lecteurs qui veulent te suivre pendant ton expérience Uberman, ils peuvent aller sur ton blog Thibault Vincent où tu relates régulièrement ton retour d’expérience, comment ça se passe, etc. Tu as aussi un deuxième blog dans lequel tu parles plutôt de l’aspect « travail » alors que tu es en sommeil polyphasique, c’est ça ?

Thibault Vincent : C’est exactement ça ! Il y a aussi que ce projet, cette expérience Uberman rentre dans des semaines très chargées de travail, où à l’inverse de ce qu’on peut entendre sur ton blog, ce n’est plus du tout la semaine de 4 heures, c’est la journée de 18 heures ! J’en parle sur Lemon Fusion qui est un blog plus consacré aux aspects : productivité, comment rester motivé quand on travaille 18 heures par jour… Tous ces aspects-là.

Olivier : Donc : Thibault Vincent et Lemon Fusion…

Thibault Vincent : C’est ça !

Olivier : Très bien ! Merci Thibault. J’ai été ravi de t’interviewer. J’aime beaucoup les aventuriers qui osent repousser les limites, qui savent prendre des risques et aller à l’encontre des préjugés. Continue à nous relater les résultats de ton expérience. J’espère qu’un ou des scientifiques vont te contacter… Ça serait très intéressant et on va suivre ça avec attention.

Thibault Vincent : Écoute, merci Olivier et puis merci à tous de nous avoir écoutés !

Olivier : Merci et à bientôt pour de nouvelles aventures !

« Comment BIEN DORMIR : mes techniques et astuces pour retrouver le sommeil »… Voici le tire d’une vidéo que j’ai tourner afin de partager avec vous une série de conseils pour avoir un excellent sommeil :

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66 commentaires
  1. Je suis vraiment impressionné par la volonté de Thibault Vincent, ça ne doit vraiment pas être évident d’une part de décider mais ensuite de mettre en pratique une réorganisation de son temps de sommeil.

    2h de sommeil par jour, c’est hallucinant! 22h pour faire ce que l’on veut, qu’elle bonheur! Mais n’est il pas dangereux de ne dormir que 2 heures par jour, car le cerveau n’as pas le temps de travailler et d’assimiler le contenu d’une journée.

    Merci pour se partage d’expérience.

  2. A noter que Zeo, une entreprise qui commercialise le Zeo, un super appareil d’analyse du sommeil (qui sortira bientôt en France), est en train de démarrer un groupe de dormeurs polyphasiques qui étudieront leur sommeil avec le Zeo.

    Le premier article d’un adepte du sommeil polyphasique ayant utilisé le Zeo est visible ici : http://blog.myzeo.com/sleeping-round-the-clock-a-polyphasic-experiment/

    Thibault, tu devrais peut-être contacter Derek, l’employé de Zeo en charge de ce groupe ! 😉

  3. Quel motivation ! C’est une expérience très intéressante mais je ne pense pas que dormir seulement 2h par jour/nuit soit bon pour la santé. Le corps n’a pas le temps de se reposer convenablement et le cerveau doit prendre un sacré choque ! Sur le long terme c’est certainement très mauvais.

    Il est scientifiquement prouvé que les personnes qui travailles en 3×8 depuis longtemps ont une espérance de vie moins importante que la moyenne avec de nombreux risque de santé (obésité, cancer, diabète) à cause du dérèglement de l’horloge biologique. (cf le travail de nuit sur wikipedia)

    Personnellement cela fait 3 ans que je travaille en 3×8 et Dieu merci je suis en bonne santé mais je dors beaucoup et j’ai quelques problèmes de concentration.

    Perso, je déconseille donc fortement ce genre d’expérience sur le long terme !

  4. Je trouve que c’est une expérience très intéressante. Le rythme Everyman semble effectivement plus simple à intégrer dans une vie « normale ».
    Thibaut, avant de commencer à expérimenter le sommeil polyphasique, étais-tu un « lève-tôt », ou disons quelqu’un qui n’a pas de mal à se lever le matin ?

    Concernant les effets à long terme, il me paraît peu probable que les phases de sommeil qui ne servent pas à la récupération soit inutile. A mon sens, si ça existe c’est que ça a une utilité, sinon ça n’aurait pas été sélectionné. C’est évidemment un peu plus compliqué que ça, mais il doit exister une utilité à ces autres phases de sommeil. Mais je serais très curieux que tout cela soit mesuré et analysé ! On a besoin de gens comme toi pour en apprendre plus sur notre sommeil, et je te félicité pour ton abnégation !

  5. Je viens de lire cet article que je trouve très intéressant. Sans m’être intéressé au sommeil polyphasique, j’ai l’impression de le pratiquer en partie de manière intuitive.
    Très régulièrement, le soir ( vers 22h30-23h) je m’endors pour une vingtaine de minutes dans le fauteuil. A mon réveil, je me sens en pleine forme et il m’arrive souvent de travailler alors jusqu’au moins 3h du matin. Cela dépend en fait de l’heure à laquelle je dois me lever. j’ai remarqué qu’un sommeil de 4h me convient bien. Ayant des horaires fluctuants, je décide alors d’aller dormir à l’heure me permettant de me reposer 4h avant de me lever. Je n’ai alors aucun problème de fatigue (même en faisant du sport). Et c’est vrai qu’ idéalement, c’est encore mieux quand à midi je peux aller dans ma voiture (pas pour dormir) mais juste pour fermer les yeux, comme si simplement ceux-ci avaient besoin d’être fermés), j’en profite alors pour pratiquer de l’autohypnose régénératrice.
    Il m’est déjà arrivé de pratiquer cela pendant 3 ou 4 jours d’affilée en me sentant en pleine forme (parfois même en meilleure forme que d’habitude). Bien que je ne ressente aucune différence avec « une vie normale », je n’ai jamais osé pousser l’expérience plus longtemps, craignant des effets sur le long terme.
    Ce témoignage me pousserait à tester cela plus sur le long terme.
    Merci

  6. C’est un concept intéressant mais plutôt risqué. On sait que le manque de sommeil influe énormément sur la santé et peut même tuer, par contre on ne sait pas vraiment pourquoi ni comment.

    La science ne sait pas encore expliquer les fonctions réparatrices du sommeil. On sait juste les conséquence que le manque de sommeil peut avoir.

    Il y avait un article à ce sujet dans le National Geographic. Je ne l’ai pas retrouvé en français mais le voici en anglais : http://ngm.nationalgeographic.com/2010/05/sleep/max-text

    En tout cas, pour ma part, cette expérience me semble bien trop risquée et je ne la tenterai pas !

  7. Blogueur Influent :

    – Comme tu as pu le comprendre en lisant/écoutant l’interview, le sommeil polyphasique et la privation de sommeil ne sont pas la même chose. Est-ce que tu insinues que les sectes utilisent la privation de sommeil ou le sommeil polyphasique ?
    – Tu as des sources montrant que les sectes utilisent la privation de sommeil ou le sommeil polyphasique ?

    Pour le reste, je te remercie pour la profondeur inégalée de tes arguments. C’est rare de voir cela ici.

    Laurent, effectivement, il semble probable que si les phases de sommeil « superficielles » existent encore aujourd’hui, c’est qu’elles procurent un avantage évolutif et sont donc importantes. Ceci dit, est-ce que toutes les fonctions du corps humain apportent un avantage évolutif ? N’y a t-il pas des fonctions imparfaites ? Est-il possible de « hacker » le hardware humain, au moins en partie, notamment au niveau du cerveau ?

    Sylvain, merci beaucoup pour ton lien, l’article du National Geographic est très intéressant, et montre bien que le sommeil est encore très largement incompris aujourd’hui par les scientifiques 😉 . Revoici le lien : http://ngm.nationalgeographic.com/2010/05/sleep/max-text

  8. @Olivier : Je découvre le Zeo et toute l’expérience faite autour. C’est très intéressant. Je vais regarder ça de plus près.

    @Laurent : Non, je n’étais pas spécialement un « lève-tôt ». J’étais d’ailleurs plutôt « du soir », comme on dit.

    @Philippe : Effectivement, ça rejoint quelque chose d’assez proche d’un rythme polyphasique. De toute façon, le sommeil polyphasique n’est pas nouveau, beaucoup d’hommes à travers les siècles utilisaient – et utilisent toujours, c’est Chirac qui a préfacé le bouquin « L’Art de la Sieste » ! – déjà le principe de la sieste.

  9. @Thibault You are crazy ! ça doit être une sacré expérience ! Petite question insidieuse : que disent tes proches depuis que tu as débuté cette nouvelle discipline ?

    @Philippe je suis d’accord avec toi. Il m’arrive de moins dormir quand c vraiment nécessaire et seulement sur une courte période

    Es-tu web entrepreneur du ch’nord au profil technique ?

  10. @Thibaut : Est-ce que les siestes du rythme Everyman doivent être absolument réparties de manière régulière dans la journée (j’allais presque dire « symétrique », comme sur le schéma), ou alors il est possible de les décaler légèrement de façon à mieux cadrer avec les horaires « standard » de boulot ?
    Est-ce qu’elles doivent forcément se situer dans un endroit calme, ou est-il possible de les effectuer dans le train par exemple, à la limite en les rallongeant pour compenser ?

    @Olivier : Ce sont de bonnes questions, et des expériences comme celle de Thibaut nous donneront sans doute des éléments de réponse. Toutes les caractéristiques des êtres vivants n’apparaissent pas forcément à cause d’une pression de sélection directe : elles peuvent apparaître par pression indirecte voire même par hasard. Cela dit, celle-ci me paraît trop handicapante pour avoir passé les mailles de la sélection naturelle sans avoir d’autre utilité : imagine l’avantage évolutif qu’aurait eu un homme préhistorique à dormir moins !
    Ce qui ne veut pas dire qu’on ne puisse pas « hacker » le cerveau d’ailleurs. Juste qu’à mon humble avis, supprimer tout simplement ces phases de sommeil doit entraîner une compensation par ailleurs. Peut-être que les avantages de ce sommeil superficiel peuvent être apportés par autre chose : la méditation, l’hypnose, …
    Je pense que des études scientifiques pourraient donner des pistes sérieuses pour limiter les éventuels effets secondaires (avec évidemment des groupes témoins qui ne tenteraient pas de compenser le manque de sommeil superficiel).

  11. @Thibault > J’espère en tout que cette expérience ne sera pas préjudiciable à long terme pour ta santé. Si les navigateurs l’utilisent lors des courses en solitaire (Route du Rhum ou Vendée Globe Challenge), c’est en général pour une période limitée dans le temps. (Max : 126 jours et quelques : temps de dernier du Vendée Globe Challenge)

    Sans aller dans cette version extrême, je suis pour ma part un pratiquant assidû de la sieste de 20mn. En semaine, cette « sieste post-déjeuner » me permet d’être plus en forme l’après-midi. Cette sieste est bien plus efficace qu’un mug de café pour cela. 😉

    Je n’avais pas pensé à l’utiliser pour des périodes surchargées de travail. (cf Philippe) A essayer !

  12. Cette expérience est très intéressante.
    Je m’interroge quand même sur les effets sur la santé sur le long terme, sans étude scientifique. Il y a tout de même une part d’inconnue, et peut-être de risque, là-dedans.

  13. L’animal en question était un rat de laboratoire et est mort après moins d’un mois.

    Il y a une quinzaine d’année, Sciences-&-Vie relatait l’histoire d’un homme qui est mort après 3 mois sans dormir. Il ne se forçait pas, c’est arrivé comme ça, du jour au lendemain.

    Le sommeil polyphasique, je suis en train de tester comme un défi, c’est fantastique. Il s’agit vraiment d’une expérience sur soi-même, mieux comprendre son corps et le sommeil en général. Je suis à 5h/24h depuis plus de 15 jours.

    Par contre, un élément important c’est de savoir bien gérer son temps. Si vous ne savez pas gérer votre temps, le fait d’augmenter votre temps d’activité journalier vous affaiblira très rapidement et vous n’arriverez plus à vous lever ou à être en forme.

  14. Bonjour Olivier,

    Bravo à Thibault et toi pour cette EXCELLENTE interview ! J’en ai plus appris sur le sommeil polyphasique en la lisant qu’en surfant sur les blogs dédiés sur le sujet.

    Un peu dans la logique de Sylvain (#7), il y a un aspect qui m’inquiète beaucoup avec le sommeil polyphasique : on parle donc d’une extension de la phase de sommeil profond, qui permet le plus de récupérer.

    Ceci se fait donc logiquement, du moins en grande partie, au détriment de la phase de sommeil paradoxal. Je me suis beaucoup intéressé au sujet, et pour ce que j’ai pu voir, si les scientifiques ne sont pas certains quant aux rôles et à l’utilité du sommeil paradoxal, ils sont certains d’une chose : il est absolument nécessaire et vital !

    Je ne me souviens plus des détails, mais une expérience avait été faite avec un cobaye animal qui était systématiquement réveillé avant d’atteindre le sommeil paradoxal. Il est très vite MORT. Donc personnellement, je ne jouerais pas à amoindrir cette phase du sommeil, d’autant qu’elle est (vraisemblablement) liée aux fonctions cognitives et à la créativité… Des fonctions indispensables aux entrepreneurs que nous sommes, et qui valent bien quelques heures de sommeil en plus pour être préservées (à mon avis).

    Juste mes 5 centimes sur le sujet… mais en tous les cas, bravo encore pour cet excellent article !

    Dushan

    P.S : Tim Ferriss va sortir un livre sur le hacking du corps humain… Je ne serais pas étonné qu’il parle du sommeil. Et connaissant son approche, je pense que le résultat pourrait être très instructif.

  15. Il ne s’agit pas de travailler plus, mais de travailler mieux et surtout de se perfectionner dans ses hobbys et dans ses arts.

    DE cette manière, la journée ne se borne pas à métro boulot dodo

  16. En fait à réfléchir un peu plus à la chose…
    Je me rends compte qu’idéalement c’est comme cela que ça se passe:
    Après avoir dormi mes 4h, de temps en temps je dois me farcir 1 ou 1h et demi de route. J’adore arriver 1/4 plus tôt afin de simplement fermer les yeux dans la voiture comme je le fais à midi (1ère pause). Je sens vraiment à ce moment là que je suis au top de ma forme – je ferme les yeux dans ma voiture à midi (2ème pause)…et c’est reparti pour un après-midi d’enfer…
    mais à tous les coups quand je rentre chez moi j’ai un coup de pompe phénoménal vers 17h30, je gare alors ma voiture et c’est reparti pour une micro sieste de 15 minutes ( là souvent, je dors vraiment) – vous allez croire que ma voiture c’est ma maison 😉 – et plus rien ne m’arrêtera jusqu’à ma sieste de 22h30 ( où je dors vraiment aussi).
    Si j’arrive à avoir ce rythme de sieste là, c’est vraiment nickel…
    Le seul problème c’est quand on passe une sieste, alors la fatigue est plus présente.
    Très souvent quand je passe des nuits normales, mon organisme s’est habitué à dormir 4h et je réfléchis le reste du temps bien au chaud dans mes draps aux projets que j’aimerais mener…j’adore ça!!!

    @tosimphal Je suis un peu plus au nord encore qu’Olivier je parle pas avec des hein!!! mais plutôt avec des une fois! Je suis plutôt coach de développement et formateur en gestion de conflits que web entrepreneur. Ceci dit…quand tu donnes une formation t’as intérêt à avoir la pêche, sinon tout le monde s’endort… 😉

  17. C’est dommage que la motivation derrière l’expérience soit de travailler encore plus.

    C’est aussi assez risqué compte tenu qu’il n’y a peu d’info médicale sur le sujet. Certaines compétences peuvent être apprises seul, mais de la à modifier totalement son rythme de sommeil simplement à partir d’ebooks de blogueurs…
    On touche là une des limites du « lifestyle experiment » à mon avis, car des expériences de quelques mois ne peuvent révéler les conséquences à long terme sur le corps.

  18. Il y a « ne pas ressentir la fatigue » et « être réellement en pleine forme ». L’article est très intéressant, et je me demande dans quelle mesure un sportif professionnel pourrait passer au sommeil polyphasique (auras t’il réellement la même forme physique qu’avec un rythme traditionnel)

    A+

  19. Bonjour,

    J’ai lu un ouvrage sur le sujet l’année dernière, et il me semble que Bernard Tapie est une personne qui pratique (ou a pratiqué) le sommeil polyphasique. (à vérifier)

    Toujours est-il que c’est une expérience assez intéressante, mais cela reste une expérience, et pour moi toute expérience a un début et une fin.

    Ayant été insomniaque pendant une longue période en 2008, j’aborde cette expérience d’un point de vue différent. A l’époque j’ai lu pas mal de choses pour m’en sortir et surtout sans passer par des solutions médicamenteuse ! Et une seule chose à vraiment fonctionné, c’est de ne pas bouleverser le rythme naturel du corps tout en ayant une vie saine et équilibré.

    Personnellement je ne suis pas vraiment partisan du sommeil polyphasique et je me demande vraiment si ce n’est pas très nocif pour le corps sur le long terme.

    Car avec le sommeil polyphasique, de multiples questions me viennent à l’esprit :

    – Qu’en est-il du processus de régénération naturel du corps humain qui se produit pendant le sommeil profond, sachant que plus on pratique des activités physique dans une journée, plus on a besoin de phases de sommeil profond pour se régénérer.

    – Il y a une théorie qui dit que le sommeil est un processus d’adaptation naturel qui nous vient tout droit de l’instinct de SURVIE de nos ancêtres, qu’il permet à notre cerveau de trier, organiser, et analyser tout ce que nous avons vécu dans une journée, mais avec le sommeil polyphasique ? tout ceci n’est-il pas un peu bouleversé ?

    – Le sommeil « classique » est divisé en différents cycles qui comprennent différentes phases, correspondant chacune à un état physique et mental… mais dans le cas du sommeil polyphasique ? Si j’ai bien compris on saute quelques phases pour ne garder que celle du sommeil profond… Mais les autres phases servent bien aussi à quelques choses pour le corps et l’esprit non ?

    – Et qu’en est-il aussi du rythme cardiaque qui doit normalement ralentir progressivement lors des différentes phases de sommeil « standard » ? Et pareillement qu’en est-il du bouleversement des ondes cérébrales sur le long terme ?

    – Qu’en est-il de la phase de sommeil la plus intéressante (qui n’est pas la plus réparatrice soit…), celle du sommeil paradoxal et des rêves ? Certains scientifiques supposent que les rêves permet de « guérir » psychologiquement, une « soupape de sécurité » permettant d’échapper à la pression, au stress, etc…

    – Et la variation de la température du corps qui en principe suit le rythme circadien ? Et les hormones du sommeil alors ?… et le niveau de mélatonine variant en fonction des rythmes jours/nuit, lumière/obscurité ?

    Bref… Personnellement, même si ce genre d’expérience est très intéressante pour comprendre les mécanismes du sommeil, je me demande si pratiquer le sommeil polyphasique ce n’est pas apprendre inconsciemment à son corps à malmener son propre rythme naturel, tout en lui disant que c’est bien pour lui…

    En fait tout ceci me fait peur, car c’est à se demander si l’homme moderne qui vit déjà à 100 à l’heure, n’essayerait pas de trouver des techniques comme le sommeil polyphasique lui permettant de « dormir à 100 à l’heure » aussi… C’est inquiétant… Du moins moi cela m’inquiète et je suis plutôt partisan d’un bon film le soir, d’une bonne nuit de sommeil « routinière » (minuit jusqu’à 6 ou 7h), et d’un bon petit déjeuné le matin 🙂

    Sur ce bonne journée 😛

    David.

  20. @David
    Je me sius fait cette reflexion aussi. Disons que cela va dans le sens de la société: toujours plus, plus de temps pour faire plus de choses. Est-ce une bonne chose? C’est fort discutable, là c’est un débat philo.

  21. Et sur la photo il dort en sommeil polyphasique ou pas Thibaut ?
    Parce qu’il a pas l’air bien réveillé non plus.

    Désolé. Il fallait que quelqu’un la fasse. C’est moi, je me suis dévoué.

  22. Merci pour vos commentaires 🙂

    Laurent,

    Cela dit, celle-ci me paraît trop handicapante pour avoir passé les mailles de la sélection naturelle sans avoir d’autre utilité : imagine l’avantage évolutif qu’aurait eu un homme préhistorique à dormir moins !

    C’est un très bon argument effectivement : le sommeil est un état dans lequel les espèces animales sont vulnérables. Dormir moins tout en étant frais et dispo est certainement un facteur de survie supplémentaire qui aurait dû entrainer une évolution en ce sens.

    Ceci dit, est-ce que toutes les évolutions positives possibles ont eu lieu ? Non, évidemment, car pour qu’une évolution positive ait lieu, il faut d’abord qu’il y ait une mutation au hasard qui se produise, et que cette mutation se révèle par hasard adaptée à son environnement, ce qui permet au gène muté de se transmettre à une descendance.

    Donc si le sommeil est toujours aussi long pour l’homme et les espèces animales, c’est peut-être tout simplement que les mutations aléatoires qui auraient pu aboutir à les raccourcir sans danger ne se sont pas produites. Ou que c’est tellement compliqué qu’il faut des milliers de mutations étalées sur des centaines de milliers de générations, ce qui n’est pas encore produit.

    Donc cela accréditerait l’idée que notre corps n’est pas conçu pour le sommeil polyphasique. Ceci dit, notre corps n’est pas non plus conçu pour aller au sommet de l’Everest, pour faire de l’apnée à 214 mètres de profondeur (record de Herbert Nitsch en 2009), pour faire la traversée de la Manche à la nage en moins de 8 heures, pour faire la traversée de l’Atlantique à la rame, etc. Il est possible à des élites motivées et douées de dépasser complètement les limites standard du corps humain, ce qui souvent ne se fait pas sans risques 😉 .

    J’en profite pour vous dire à tous : je ne crois pas que ce soit très utile de faire remarquer que ce que fait Thibault n’est pas sans danger. C’est certes gentil de votre part, mais comme le montre l’interview Thibault en est pleinement conscient : il fait une expérience en connaissance de cause pour dépasser des limites, suivre un idéal et obtenir certains bénéfices dans sa vie, en prenant consciemment certains risques.

    En cela, il a la même démarche que tous ceux qui essaient de battre le record de plongée en apnée, et qui risquent leur vie en faisant cela (ceux qui ont vus Le Grand Bleu me comprendront 😉 ).
    Est-ce que vous pensez que ce serait utile d’aller voir ces personnes qui tentent de battre un record et de leur dire « dites ce que vous faites, c’est dangereux quand même je pense ».

    Bref ce qu’il fait, peu de gens peuvent le faire, mais c’est très intéressant d’avoir son retour d’expérience sur une question aussi intéressante que le sommeil 😉 .

    David, merci pour tes questions très pertinentes 🙂 .

    Est-ce que tu te rappelles le titre du livre sur le sommeil polyphasique que tu as lu ?

  23. Je me suis posé la question sur quelle pourrait être la façon la plus appropriée de répondre à toutes les questions et interrogations suscitées ici.

    Qu’elles soient sur le sommeil polyphasique, son intérêt, la « philosophie » derrière, les raisons pour moi de le pratiquer, ma vision de la chose, comment je vois le long terme, etc.

    Et finalement, j’ai décidé d’en écrire un article. Qui, je l’espère, trouvera assez de résonance pour être lu par tous ceux que le sommeil polyphasique a intrigué.

  24. Effectivement, il est possible que les mutations nécessaires ne se soient pas produites. Même si on pourrait rétorquer que certaines espèces dorment d’une manière qui ressemble au sommeil polyphasique, et donc que ces mutations sont peut-être déjà apparues. Reste à savoir si elles étaient présentes chez un ancêtre commun avec ces espèces (et donc ont été contre-sélectionnées par la suite), ou si elles sont apparues à la suite de notre séparation avec elle;

    Effectivement, notre corps n’est a priori pas conçu pour ça, ce qui n’empêche pas d’essayer. J’allais plus ou moins faire la même remarque que toi sur le danger : Thibault comme d’autres sont conscients des éventuels risques et sont des adultes responsables qui font une expérience sur leur corps en connaissance de cause. Si personne n’était mort pour inventer l’aviation, on voyagerait encore en bateau.

  25. Je pense que ton argument concernant les comportements à risque pour la santé est excellent : quelqu’un qui a une vie saine et pratique le sommeil polyphasique (en étant suivi par un médecin) aura sans doute une pus grande espérance de vie qu’un fumeur nourri à la malbouffe et à la bière 😉 (pour caricaturer :D)

    Concernant l’évolution, effectivement nous ne sommes pas arrivés à un « sommet » (qui d’ailleurs n’existe pas, puisque les conditions du milieu auront sans doute toujours des effets différents au cours du temps). Cela dit depuis que l’Homme est passé de chasseur-cueilleur à une certaine sédentarité et sécurité, il ne s’est pas passé suffisamment de temps pour que la sélection naturelle ait eu un effet fort sur des mécanismes impliquant autant de gènes que le sommeil. (Juste pour préciser). A ce niveau, nous en sommes donc encore génétiquement au stade de Cro-Magnon je pense.

    Je suis assez tenté par l’expérience. Cependant, quand il m’arrive (très rarement) de faire une sieste, j’ai toujours tendance à me réveiller un peu la tête dans le pâté et à être finalement moins en forme qu’avant. Est-ce quelque chose que tu as ressenti au départ ? Est-ce que tu penses qu’il vaut mieux instaurer une habitude d’une sieste par jour et donc de sommeil biphasique avant de s’aventurer dans le domaine du sommeil polyphasique ?

  26. Merci Olivier,

    Tu as parfaitement résumé ma vision. C’est une « expérience ». Limitée dans le temps (en tout cas, pour l’uberman). Je suis tout à fait conscient des risques potentiels inhérents. Mais je reste le plus possible à l’écoute de mon corps. Je ne suis pas non plus fou.

    De la même façon que les fumeurs sont au courant qu’ils noircissent leurs poumons – d’après certaines études, un fumeur sur 4 mourra directement du tabac – quand ils fument et diminuent leur espérance de vie. Ils payent même pour ça.

    Que les gens savent qu’ils participent à augmenter – entre autres – le risque de maladie cardiovasculaire, de diabète de type 2 et d’hypertension quand ils mangent trop gras, trop sucré ou trop salé. Malgré cela, les stat’ sur le surpoids et l’obésité en France ne cessent de grimper. Et que nombre de resto « junk-food » font le plein. Entre autres…

    Qu’une consommation excessive d’alcool amènent des risques d’hypertension et d’accidents vasculaires, voir à plus grande échelle, de cirrhose et de cancers.

    Que même manger des fruits et des légumes pourrait être nuisible pour la santé quand ceux-ci sont plein de pesticides.

    Qu’une faible activité physique quotidienne peut aussi favoriser les risques de maladie cardiovasculaire.

    Que la forte consommation de viandes (rouges) au sein des sociétés industrialisées depuis 50 ans est au cœur de nombreuses polémiques sur ses effets sur la santé, les maladies liées au cœur, etc. (Mais là, on a aussi tout le carcan social autour de l’homme fort qui doit manger ses protéines animales pour garder sa force et sa puissance…)

    Et pourtant, certains de ces comportements ont des effets PROUVES sur la santé à long terme mais restent acquis et plutôt bien vu socialement.

    (D’ailleurs, je suis sûr que là, certains vont être tentés de répondre : Ah oui, mais si on peut plus vivre aussi ! J’ai pas envie de vivre comme un curé !)

    Donc, je voulais juste mettre ça en perspective.

    Pas pour dire « Oh regardez, tout le monde fait n’importe quoi avec sa santé donc on peut bien faire du sommeil polyphasique ». Non pas du tout.

    Mais, vraiment, pour mettre les choses en perspective. Je me vois plus, en toute humilité, comme quelqu’un qui amène à se poser des questions. A explorer de nouvelles pistes. A voir les choses sous un autre angle. A expérimenter de nouvelles choses. A élargir son ouverture d’esprit. A reconsidérer ce qui nous semblait improbable ou ancré dans le marbre à jamais.

    Car quand on y pense, très peu de gens cultivent de toute façon un mode de vie assez sain pour pouvoir dire « je ne prend aucun risque en aucune manière ». Et il y a tellement de facteurs que l’on ne connait pas.

    Je crois que l’important est simplement d’être tout à fait conscient de ses habitudes. De savoir pourquoi on fait les choses. Qu’est-ce que l’on en tire. Et quels sont les risques.

    PS : Quant au sommeil paradoxale, il m’arrive de rêver en sommeil polyphasique. Je fait d’ailleurs aussi parfois des rêves lucides. C’est très intéressant comme expérience.

    PPS : Sur l’avantage évolutif que cela apporte. Effectivement la question se pose. Après comme dit Olivier, peut-on considérer que l’homme est arrivé au « sommet de la perfection et de l’évolution » ? Je suis loin d’en être sûr.

    Est-ce que notre corps/organise est épuré de tout ce qui pourrait lui est défavorable ? La question se pose aussi.

    Avec aussi le fait que maintenant, chez les humains, de part la sécurisation de l’environnement, un tel caractère ne présente plus un avantage si important pour la survie. Car un temps de sommeil ne menace pas la survie. Vous n’êtes pas plus exposé au danger si vous dormez huit heures par jour que si vous en dormez deux. Donc la sélection naturelle ne joue plus le même rôle.

    Par ailleurs, il semblerait – avec tout le conditionnel que cela suppose – que les hommes préhistoriques auraient évolué dans un mode proche du sommeil polyphasique. L’hostilité de leur environnement ne le permettant pas de pouvoir dormir sur de longues périodes.

    (Certains animaux dorment eux-mêmes avec des rythmes proches du polyphasique. Plutôt des animaux faisant office de proie dans leur milieu naturel.)

    « Dans la nature, les animaux chasseurs comme les félins dorment beaucoup plus que leurs proies qui, elles, sont toujours sur le qui-vive. Les félins économisent leur énergie dans l’attente d’un nouveau repas qui est toujours incertain. »

    « [NDLR : Par rapport aux animaux chasseurs, type lion et tigre] Ces durées de sommeil très importantes ne sont pas qu’un avantage mais surtout une adaptation, elles résultent de la nécessité pour le lion d’économiser ses forces. Ainsi, les herbivores ont, sauf sécheresse, souvent de l’herbe disponible à volonté pour se nourrir.  »

    « Au final, les prédateurs dorment beaucoup pour s’économiser, mais avec l’avantage de pouvoir s’étaler n’importe où sans crainte, comme ces troupeaux de lions que l’on voit, affalés dans la savane et que rien ne semble pouvoir déranger. »

    Peut-on en tirer des conclusions sur la durée de vie ? Pas forcement. La durée de vie d’un lion – chasseur dominant, qui dort beaucoup – est de 12 à 14 ans en milieu naturel. Celle d’un zèbre – proie, qui dort beaucoup moins – est de 25 à 30 ans. Celle d’un tigre est de 15 ans, la même que celle d’une antilope. Alors que celle d’un buffle – proie – est de 20 ans. So ?

    En gardant aussi, bien étendu en tête, que ce ne sont absolument pas des comparaisons à paramètres constants ! Puisque les animaux ne sont pas les mêmes.

    La sédentarité – et la sécurisation de l’environnement – ayant (ré ?)établi un sommeil monophasique chez les humains. Ca relance aussi le passionnant débat de où se situe l’inné et l’acquis ? Et de la difficulté, parfois, de faire la différence.

    Mais la division du sommeil – pour le raccourcir ou non – reste quelque chose de pratiqué chez beaucoup d’animaux. Et même chez les humains, avec les nourrissons.

    Certains avancent alors que le rythme polyphasique pourrait donc être « resté » en nous. Mais bon, là, on est du domaine de l’hypothèse totale.

    Enfin bon, beaucoup de questions qui se posent en tout cas. Moi, je trouve ça passionnant. C’est aussi ce que j’aime avec ce genre d’expériences. Voir les choses sous un nouvel angle. Reconsidérer les possibles. Élargir son ouverture d’esprit. Réfléchir avec un nouveau point de vue.

  27. @Laurent :En ce qui concerne la durée des siestes, même sans être polyphasique: après 30 minutes de sieste apparaît le phénomène de « Sleep Inertia ». Grosso modo si tu mets le réveil à 20 minutes de sieste, tu peux éviter d’avoir la tête dans le pâté. Après, le corps rentre dans le sommeil profond et le réveil sera plus difficile. C’est quelque chose que j’ai pu observer en faisant des siestes ponctuelles, après je ne sais pas si ce phénomène est aussi observé en polyphasique.

  28. @Olivier :
    Pour répondre à ta question je ne me souviens plus du titre exact, mais ça devait être quelque chose comme « Le Guide du sommeil Polyphasique » de John Elis… C’est un livre électronique que j’avais eu club éditeur de Xtian Godefroy il y a quelques mois.

  29. Puisque Olivier parle d’adaptation et d’évolution de l’espèce, je me fait une remarque. Les animaux qui sont au sommet de l’échelle alimentaire par rapport aux animaux qui se font manger… Les lions peuvent dormir 20heures par jour… personne ne les dérange (je suppose que vous ne dérangeriez pas un lion qui dort) par contre, les gazelles dorment debout et ne dorment jamais réèllement et ce justement pour éviter d’être la cible d’une fringale de lion.

    J’en déduis, et il est possible que certains ethnologues ou zoologues me contredisent ou confirment, que l’homme n’est pas au sommet de la chaine alimentaire, il risque encore de se faire « manger ». Est-ce que cela était vrai dans le passé et n’est plus d’actualité? Il faudrait peut-être ce référer au livre de Desmond Morris « Le singe nu ».

    Qu’en penser?

  30. Merci pour la mention ! 🙂

    Détail historique : Puredoxyk s’est lancée dans le sommeil Uberman vers 2000/2001, avec un groupe d’amis. C’est elle qui est à l’origine des termes Everyman et Uberman. Uberman fait référence au Surhomme de Nietzsche, et Puredoxyk était à l’époque étudiante en philo.
    D’ailleurs son pseudo actuel sur Youtube est Sarathoustra (avec un s).
    C’est ce petit groupe qui s’est un peu fait remarquer sur le campus (tout un groupe qui s’endort en même temps à la bibliothèque…) et qui a de ce fait popularisé le sommeil polyphasique dans le ‘grand public’, alors qu’il était resté cantonné jusque-là (sauf exceptions) à des domaines professionnels précis (skippers, armée aussi je crois…). Le pouvoir démultiplicateur d’internet a propagé la vague bien plus loin.
    D’ailleurs, j’ai découvert le SP via les blogs us. Sans internet je dormirais encore 8 heures par nuit, et ceux qui ont découvert le SP via mon blog aussi. On est donc devant une propagation tout à fait inédite liée aux nouvelles technos de l’info.

    Par ailleurs, je rejoins tout à fait Thibault dans la longue réponse qu’il a livrée quelques commentaires plus haut.

  31. Je précise d’emblée que je n’ai pas eu -le courage/le temps- vous choisirez le « moins pire » de lire tous les commentaires.

    En temps que médecin en devenir (autrement dit : externe = personne qui a des connaissances mais pas encore le diplôme) je ne suis pas sûre que l’opinion alarmiste des médecins eux-mêmes soit toujours d’une grande objectivité. Comme Thibault l’a notifié lui-même, les médecins font rarement preuve d’esprit scientifique et de curiosité (ne parlons même pas de créativité ni d’innovation). Je serais plutôt d’avis de dire « attendons de voir » et soyons optimistes. Cela fait plusieurs mois déjà que Thibault expérimente cette technique de sommeil et pour ma part, je trouve ses résultats extrêmement encourageants. Il m’a l’air d’avoir une excellente hygiène de vie par ailleurs, alors pourquoi ne pas suivre son idée d’amélioration du quotidien de manière générale plutôt que de toujours voir le verre à moitié vide ?

  32. Il est clair que ce genre d’expériences est très intéressant à réaliser mais difficile à faire perdurer. Comme le dit Thibaut, socialement ca devient difficile et ca le devient encore plus lorsque l’on a une vie de famille. « Bougez pas les enfants papa va faire une sieste et après vous aurez peut-être à manger » 😉

  33. Mais non, ça demande juste un peu d’oganisation et la compéhension de ton entourage.

    De mon coté, c’est nuit de 1h à 4h30, puis sièstes à 11h et 18h donc je mange aux même heures que tout le monde.

    Et vu que t’as plus de temps pour t’occuper de tâches supplémentaires, tu ne surcharge pas la personne qui partage ta vie pendant les sièstes.

  34. Une question que je me pose. Est-ce que tu utilses un logiciel pour rédiger le texte de l’interview ou tu prends le temps de le taper toi-même.

  35. Pour ceux qui auraient envie d’avoir un avis médical sur la question, j’ai posté un article en réponse directe à l’interview de Thibault : http://goo.gl/nsu7t

    Olivier j’espère que tu ne m’en voudras pas pour cette petite page de pub… 😉

  36. Fort intéressant!

    J’essaie moi-même de m’y mettre, sans trop de succès, depuis près d’un an…

    EJ

  37. hello,
    je viens témoigner aussi car grâce à ce podcast, j’ai découvert le sommeil polyphasique.
    Donc merci à Olivier Roland qui a fait ces articles et qui m’a fait découvrir et les podcasts et le sommeil polyphasique (j’ai mis d’ailleurs un article sur mon blog sur le sommeil polyphasique et comment j’y suis venu). Et merci à thibault pour son interview très objective et ouverte sur le sujet.
    Perso ça a été une réponse à une problématique que je rencontrais dans ma vie, le manque de temps, et je trouve ça génial, tout ce temps en plus. Surtout que ce temps je l’utilise pour travailler sur moi et travailler tout court à me libérer de cette vie de travailleur acharné dans laquelle nous plonge notre société.
    Le travail, oui mais différemment. Après à long terme je pense que j’arrêterais, quoique, à voir.
    J’ai beaucoup aimé le long commentaire de Thibault du 15/11/2010, je crois qu’il a dit l’essentiel, en réponses aux peurs que peut soulever une telle démarche.
    J’ai moi même dépasser beaucoup de peurs et d’idées reçues et j’ai pu voir l’effet sur mon entourage, les mentalités ne bougent pas comme ça mais heureusement qu’il y a des précurseurs courageux.
    je m’en vais maintenant vers le respirianisme (pas encore pour moi mais ça pourrait venir) et j’ai en projet d’interviewer des gens qui ont franchi le pas et vive sans se nourrir.
    Le rapport avec le sommeil polyphasique? Eh bien toutes les personnes qui vivent en inédie et dont j’ai pu lire le témoignage dorment 2 à 4 h par nuit et sans sieste supplémentaire ; le tout en étant en pleine forme.
    Tout ça pour dire qu’on a encore beaucoup à découvrir sur le potentiel humain…à condition de garder l’esprit ouvert.
    😎 Carpe Diem 😎

  38. c’est encore moi, à chaque fois j’oublie de cocher la case pour m’avertir des prochains commentaires.
    tête de linotte.
    C’est maintenant fait, A plus…

  39. Interview intéressante.

    Voici un site récent, en anglais, le plus complet existant sur le sommeil polyphasique :

    http://www.polyphasicsociety.com/

    Pendant longtemps, le sommeil polyphasique se résumait au sommeil Uberman et Everyman, les plus extrêmes. La plupart des gens sautaient dans ce rythme sans même penser à leur hygiène de sommeil et à leur alimentation (qui joue un grand rôle dans le sommeil). Evidemment, peu de réussites à la clé.

    Maintenant, des rythmes beaucoup plus simples sont appliqués, comme le sommeil segmenté. Il consiste à diviser sa nuit en 2. Le gain de temps n’est pas énorme (entre 30 minutes et 1h), mais ce rythme est bien meilleur pour la santé et permet d’avoir une première expérience du sommeil polyphasique. Il permet ensuite d’adopter d’autres rythme plus facilement.

    Je suie moi-même depuis quelques mois le sommeil segmenté avec succès. En fait, j’ai commencé à le faire involontairement, après des réveils nocturnes. Après quelques recherches, j’en ai découvert les bénéfices.

  40. As-tu écouté un des récents podcasts de Tim Ferriss où Matt Mullenweg (le créateur de WordPress) parle aussi du sommeil polyphasique ?

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