Une sélection de livres rares et exigeants pour changer de vie.

Le Doute

Le Doute (sculpture : le Penseur de Rodin, image wikipédia)

Cet article est la suite de l’article Pourquoi vous n’appliquez pas ce que vous lisez (et comment y remédier) (voir ici la partie 2).

Nous avons vu dans le dernier article que Bob doute 1) de l’entière honnêteté de l’auteur (et s’il mentait, même partiellement, pour la gloire ou l’argent ?) et 2) de la véracité des informations contenus dans le livre (et si l’auteur se trompait ? S’il prenait, comme Don Quichotte, des moulins à vent pour des géants ?) et que cela est un puissant facteur de démotivation dès le départ qui va faire vaciller sa rigueur à appliquer les exercices proposés par l’auteur.

Pour dépasser cela, il faut donc ne plus douter et pleinement faire confiance en l’auteur. Mais comment ne plus douter tout en gardant son esprit critique ? C’est ce que nous allons voir dans cet article, cher lecteur 😉 .

1ère étape pour lutter le doute : Comprendre la complexité du monde

[…] Leur science n’est qu’une forme très atténuée de l’universelle ignorance. Devant des problèmes sociaux, où entrent de si multiples inconnues, toutes les ignorances s’égalisent.

Gustave Lebon, Psychologie des foules

Imaginez une assiette de porcelaine, finement travaillée, que l’on jetterait à terre et qui se briserait en milles morceaux. Comment qualifieriez-vous le travail consistant à recoller un à un les morceaux pour réparer l’assiette ? Pensez-vous que ce travail soit impossible ?

Assiette cassée

En fait, il est sensé de penser qu’une personne suffisamment motivée, minutieuse et ayant du temps devant elle pourrait réussir cette tâche, même si elle n’a rien de simple. On peut donc raisonnablement la qualifier de compliquée.

Imaginez à présent une assiette de spaghettis. Avec deux fourchettes, soulevez un peu les spaghettis et laissez-les retomber. Comment qualifieriez-vous la tâche consistant à replacer les pâtes exactement comme elles étaient précédemment ? Pensez-vous que ce soit possible ?

assiette de spaghetti

En fait, si ce serait possible ce serait à l’aide d’outils extraordinaires aux coûts démesurés, comme un instrument qui permettrait de mesurer précisément la position de chaque pâte avant de les déplacer, et un outil qui permettrait de les replacer dans leur position initiale exacte, en sachant que chaque spaghetti est en relation avec toutes les autres et qu’en déplacer une affecte toutes les autres… Quelque soit le talent de la personne qui tenterait cette tâche, elle est presque impossible à réaliser : c’est une tâche complexe.

On qualifie donc de complexe les concepts ou choses qui ne sont pas modélisables ou intelligibles complètement par l’esprit humain, à la fois dans son individualité et sa globalité, car il y a trop de paramètres, trop d’interconnexions à comprendre. La notion sous-jacente est donc celle de limite, limite humaine à la compréhension de la réalité qui nous entoure et contre laquelle nous luttons en permanence.

Dans chaque domaine, il y a des choses compliquées et des choses complexes. En quoi cela nous intéresse t-il ? Tout simplement dans le fait que le meilleur expert d’un domaine est tout à fait à même de comprendre les choses compliquées de son domaine, et de les expliquer – y compris à des néophytes s’il est pédagogue et sait simplifier le compliqué – mais qu’il ne peut qu’avoir une compréhension très approximative des choses complexes: il ne les comprendra qu’imparfaitement, dans des contextes limités qui sont loin de représenter tous les contextes possibles et imaginables, et parfois il ne se rendra pas compte des limites de sa compréhension.

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Comme Gustave Lebon le dit dans son livre cité plus haut, toute science n’est qu’une forme très atténuée de l’universelle ignorance. Et j’ajouterai, toute compétence et toute expérience.

Cela vaut pour les auteurs : il faut comprendre que les vérités qu’ils écrivent dans leurs livres sont des vérités relatives, à la fois dans le temps – un concept qui est ou qui semble vrai aujourd’hui pourra se révéler ou devenir faux demain-  et conceptuellement – un concept qui semble vrai peut n’être vrai que partiellement et dans des contextes précis.

En gros, les auteurs peuvent se tromper, et même des vérités qui peuvent paraître absolument évidentes et universelles pourront être remises en cause dans le futur, ou se révéler n’être que des approximations grossières de vérités beaucoup plus profondes et complexes. L’histoire fourmille d’exemples de ce genre : par exemple, Aristote a complètement ignoré le principe de cause et d’effet, et pensait que si une pierre tombait c’est qu’elle avait en elle-même la propriété de gravité et que si un morceau de bois flottait à la surface de l’eau c’est qu’il avait en lui-même la propriété de lévitation ; la théorie de la gravitation de Newton était une avancée incroyable dans les sciences physiques du 17ème siècle, mais s’est révélée être une approximation grossière d’une théorie beaucoup plus complexe – la théorie de la relativité générale – au début du 20ème siècle.

2ème étape pour lutter le doute : Comprendre que notre ignorance est encore plus profonde que celle des auteurs

Une fois compris et acquis que les meilleurs spécialistes n’ont qu’une compréhension très imparfaite de leur domaine, et qu’ils peuvent se tromper, il faut comprendre une autre chose : que notre compréhension de ce domaine est encore plus imparfaite, et que nous avons encore plus de chances de nous tromper qu’eux (à moins de ne rien faire ou de ne rien proposer 😉 ).

Une fois compris et acquis que nous sommes encore plus ignorants que les auteurs, la bonne question à se poser est : qu’est-ce que je veux concrètement que m’apportent les connaissances de l’auteur en question ?

A moins que votre but soit d’acquérir des réponses à des questions métaphysiques (et le moindre doute sur la pertinence de ces réponses vous conduira à la souffrance comme je l’explique dans mon podcast Pourquoi lisons-nous ? et comme l’explique très bien Voltaire dans le texte que je cite en dessous du podcast), il est probable que les connaissances de l’auteur vous aideront à réaliser votre objectif si vous réussissez à acquérir une partie de ces connaissances et surtout si vous réussissez à les intégrer à votre vie, dans vos actions quotidiennes.

Dans ce cas peu vous importe que l’auteur n’ait qu’une connaissance incomplète de son sujet, et qu’il se trompe presque certainement sur certains points : tout ce qui vous importe, c’est que vous puissiez avancer vers vos objectifs, et si possible les réaliser, en intégrant le plus possible des connaissances de cet auteur. De plus comme votre connaissance est encore plus incomplète que la sienne, le pire qu’il pourra vous arriver en devenant à votre tour spécialiste du sujet est de prendre conscience des limites dans les connaissances et la pensée de cet auteur, et avec un peu de chance, des vôtres.

3ème étape pour lutter le doute : Choisir le bon auteur

Si l’imperfection des auteurs et le fait qu’ils peuvent se tromper partiellement n’est pas un obstacle, comment choisir le bon auteur que vous allez suivre en priorité ?

A la base, c’est simple : il vous faut choisir l’auteur qui a le plus de chance de vous aider à réaliser vos objectifs. Mais comment être sûr de prendre LE meilleur auteur à même de faire cela ? Hé bien, ce n’est pas possible. Tout ce que vous pouvez faire est vous assurer 1) que l’auteur a réussi à atteindre des objectifs similaires aux vôtres par le passé, et 2) qu’il est le meilleur parmi une sélection d’auteurs que vous avez envisagé.

Quand je dis meilleur, il ne faut pas négliger la dimension affective : il ne faut pas seulement choisir l’auteur qui nous semble le meilleur d’un point de vue intellectuel, mais aussi celui avec lequel nous ressentons le plus d’affinités. Ne plus douter requiert de faire confiance, comme nous le verrons dans la suite de cet article, et faire confiance implique un engagement émotionnel qui va au delà de la raison pure. Attention cependant à ne pas vous couper d’auteurs de premier plan qui pourraient vous apporter beaucoup juste parce que certains éléments de sa personnalité vous rebutent, et en particulier si vous trouvez qu’ils ont une estime d’eux même un peu trop développée, car c’est une caractéristique répandue chez beaucoup d’auteurs à succès.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Pourquoi vous n'appliquez pas ce que vous lisez (et comment y remédier) - 2

Voici donc ce que je vous recommande pour choisir le bon auteur, celui qui vous aidera à atteindre vos objectifs :

  • Faites une recherche online pour recenser les meilleurs auteurs dans le domaine qui vous intéresse
  • Lisez les commentaires des pratiquants de ce domaine, les avis sur Amazon, posez des questions sur les forums spécialisés
  • Choisissez 5 auteurs maximum
  • Allez lire leur blog, leurs articles, leurs posts dans les forums
  • Cherchez leur nom sur Youtube pour regarder les vidéos où ils apparaissent
  • Si à la fin vous sentez que vous avez une affinité particulière avec un auteur ET qu’il vous semble le plus à même de vous aider c’est parfait. Achetez son livre.
  • Sinon choisissez 2 auteurs et achetez leur livre. Lisez les.
  • Choisissez le livre qui vous a le plus motivé et le plus semblé capable de vous aider

4ème étape pour lutter le doute : Faire un acte de foi

Saut à l'élastique

Vous est-il déjà arrivé de lire quelque chose, ou de regarder une vidéo, et de vous dire « Non, ce n’est pas possible. Ce ne peut pas être vrai. Soit ce type nous vend un truc, soit il se trompe » ?

Cela m’est certainement déjà arrivé.

Cela m’est même arrivé pour des personnes que je regarde aujourd’hui comme des mentors, à propos de conseils qu’ils donnaient que je considère à présent comme des pépites d’or.

Et je me disais « Non, ce n’est pas possible. Ce ne peut pas être vrai. Soit ce type nous vend un truc, soit il se trompe. »

Quel temps j’aurai gagné si je m’étais simplement dit « J’ai l’impression que c’est faux, mais quand je regarde les résultats qu’à cette personne dans ce domaine, et les miens, je me dis qu’il a forcément compris quelque chose que je n’ai pas compris. Je vais lui faire confiance, fermer un peu mon robinet à scepticisme, garder l’esprit ouvert et essayer» . Ce temps que j’ai perdu, et que j’aurai pu gagner, n’est pas quantifiable.

Un acte de foi. Voilà la première étape qui peut faire en sorte qu’un livre change votre vie à jamais. Lisez-le l’esprit ouvert, votre robinet à scepticisme verrouillé, et essayez. Vous avez choisir votre auteur, après un processus de sélection rigoureux, tout en comprenant parfaitement qu’il se trompe sur certains sujets. Continuer à douter serait inutile et ne pourrait vous conduire qu’à la paralysie.

La majorité des auteurs sont des êtres humains “normaux”, et s’ils ne sont sans doute pas indifférents à la gloire et l’argent, il est très rare que ce soit leur seul motif. La plupart ont un message à faire passer, ils souhaitent que d’autres êtres humains puissent réussir à atteindre ce qu’ils ont atteints, ou au moins qu’ils puissent tirer des enseignements de ce qu’ils ont accomplis, à minima pour être moins seuls et se sentir utiles 😉 .

Faites confiance. Embrassez la méthode de l’auteur, testez-la, et que risquez-vous ? Au pire vous aurez tenté de faire pendant quelques temps quelque chose qui ne fonctionne pas pour vous. Ce n’est rien à coté de ce que vous pouvez gagner. Imaginez comment serait votre vie si vous pouviez avoir les résultats de cet auteur.

Cet acte de foi est la première étape de votre nouvelle vie, mais il est nécessaire, pas suffisant. Pour véritablement changer de vie, il vous faut non seulement parfaitement comprendre le contenu de ce livre, mais aussi l’appliquer concrètement dans votre vie. Sans cela, il n’aura pour vous aucune valeur, car comme le dit Christophe Guillebeau, le blogueur de « The Art of Non Conformity » :

L’intervalle entre l’ignorance et la connaissance est beaucoup plus mince qu’entre la connaissance et l’action

Nous verrons dans un prochain article comment rester motivé pour transformer cette connaissance en action régulière.

Yoda

Si vous affrontez milles péripéties pour trouver enfin Yoda,
est-ce que c’est pour passer votre temps
à vous demander s’il est digne de confiance ?

5ème étape pour lutter le doute : Attention à ne pas tomber dans les querelles de chapelle

Une fois que vous avez accordé votre confiance en l’auteur et que vous avez décidé de suivre ce qu’il vous dit, faites attention à ne pas tomber dans un travers bien humain et universel : défendre coûte que coûte votre auteur contre tous les hérétiques qui oseraient penser différemment. Il est bien normal, lorsque l’on a choisi un auteur, d’accepter en partie sa vision du monde et de l’intégrer à la nôtre, mais nous avons compris dès le début que l’auteur, avec toute son expertise, ne fait qu’égratigner tout ce qu’il y a à savoir dans son domaine, et que les vérités que nous avons apprises sont des vérités relatives.

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Tout ce qui touche à la complexité ne peut prétendre apporter une réponse absolue et irréfutable, tout au plus des interprétations, sujettes à caution, notamment dans le domaine des sciences humaines. Ses interprétations et leur pendant, les actions à mener d’après elles, sont multiples et le plus souvent liées aux écoles qui les défendent.

Ces approches multiples sur des sujets complexes ont toujours existés, mais il existe une tendance occidentale qui consiste à opposer des réponses différentes à un même sujet, au lieu de les voir comme adjacentes ou complémentaires, et donc à les séparer en vrai/faux, et non en plutôt vrai/plutôt faux, et encore moins en pertinent et incomplet/pertinent et incomplet. Cela donne au final des écoles, le plus souvent composées d’élèves qui ont payés cher, en argent et investissement personnel, auprès du maître qui a créé cette école ou qui la perpétue, qui se battent entre elles pour imposer ce qu’elles considèrent comme étant LA bonne approche, celle qui est la seule possible et véritable. Sauf que l’école en face pense être arrivée exactement au même résultat, mais avec une approche totalement différente qui est considérée comme opposée et qui paraît donc fausse… On appelle cela la pensée binaire, fortement ancrée en Occident en raison notamment de l’influence considérable qu’eu la logique aristotélicienne et son principe du tiers exclus, et d’un manichéisme bien/mal rabâché pendant des siècles par une religion chrétienne omniprésente.

Les orientaux ont une perception qui concilie plus facilement des points de vue différents. Le yin et le yang, dans la figure bien connue du Taiji, illustre ce concept : Le point noir yin dans le yang et le point blanc yang dans le yin illustre que même dans les réponses les plus opposées (le noir et le blanc) subsiste un peu de la réponse de l’autre, et que donc aucune réponse, concept ou vérité ne peut prétendre à une totale clairvoyance.

yin-yang

En d’autres termes, selon le Tao, un état A peut également impliquer qu’un état non A peut également exister – deux opposés peuvent exister simultanément sans se détruire.

(Pour approfondir ce sujet, je vous invite à lire ce superbe article, Culture and Systems of Thought: Holistic Versus Analytic Cognition (PDF), dans lequel les auteurs partent des différences de culture entre les Grecs et les Chinois Anciens, les analysent, et montrent par une série d’expérience que ces différences de culture influent encore aujourd’hui la manière de voir le monde des Occidentaux et des Orientaux, et montrent les avantages et inconvénients de chacune.)

Bref, faites un acte de foi envers un auteur, mais à partir du moment où il touche à des domaines complexes, et notamment touchant aux sciences humaines et sociales (en premier lieu l’économie, la psychologie et la sociologie), comprenez qu’il peut exister de nombreuses approches ayant chacune leur validité, et que chacune de ces approches a des avantages et des inconvénients, des points communs et des différences, et que ce serait une perte de temps pour vous de vous engoncer dans des débats sans fin qui utiliseraient inutilement votre temps et votre énergie.

Passez plutôt votre temps à appliquer ce que vous dit l’auteur pour réussir à atteindre vos objectifs et montrer par l’exemple que son approche est valide 🙂 .

Dans le prochain article, nous verrons comment réussir à être rigoureux et à rester motivé dans l’application de ce que nous dit l’auteur. Restez branchés ! 😉

Pour ceux que la complexité ainsi que les limites de la pensée humaine à l’appréhender intéressent, je vous invite à lire le livre Introduction à la pensée complexe d’Edgar Morin.

Recherches utilisées pour trouver cet article :
assiette cassée, yoda
32 commentaires
  1. Excellent article ! Effectivement il est facile de douter, mais il l’est encore plus de ne pas relativiser ses lectures.

    Ce qui m’a le plus intéressé est encore la partie sur la différence de pensée entre l’Occident et l’Orient. C’est un réflexe chez nous que d’opposer deux points de vue différents, et c’est assez peu constructif dans la réflexion. Il est finalement assez difficile de sortir de ce schéma tant on y a grandi et tant il est omniprésent : il faut faire un effort conscient pour rester ouvert.
    J’ai remarqué que c’est beaucoup plus facile de le faire dans un de ses domaines « d’expertise », ce qui paraît logique puisqu’on a eu le loisir de confirmer ou d’infirmer ce qu’on a pu lire grâce à la pratique, et parfois (souvent) le même auteur a à la fois tort et raison, en tout cas de notre point de vue.

  2. Sébastien Night recommande la méthode Google pour choisir un auteur. Autrement dit, sélectionner en priorité ceux qui sont cités par d’autres experts. Et cette méthode lui réussi plutôt bien.

    Ensuite au delà des querelles d’experts et une fois un certain niveau de sélection des auteurs atteint, beaucoup de principes sont cités par tous. Dès lors on peut se permettre de choisir selon nos affinités sentimentales puisque ce n’est plus le message qui change, mais uniquement le messager.

    Yoann

  3. Merci Olivier pour ce très bon article comme tant d’autres.
    J’aime beaucoup le concept de faire un acte de foi.
    Modéliser les meilleurs comportements, être toujours motivé (ou faire toujours de son mieux, à l’occasion si tu ne l’as pas lu il faut lire les 4 accords Toltèques de Don Miguel Ruiz)et proactif, ce n’est pas facile, d’autant plus je crois quand on a une vie bien remplie et active. Procrastination oui mais pas que…Ce qui marche moi , ne marche pas facilement pour vous mais sans l’avoir testé sincérité, en faisant un acte de foi, cela ne fonctionnera pas ça c’est certain.
    Est-ce parce que je suis différent ? Sans doute mais c’est aussi une question de méthode. Et j’ai remarqué que si on n’agit pas tout de suite, qu’on ne met pas tout de suite ce qu’on a appris en application, on n’a très peu de chance que ça marche même en revenant dessus à plusieurs reprises.

    Sans rentrer dans des débats philosophiques, le doute n’est qu’une manifestation de l’ego et nous en sommes tous plus ou moins prisonniers…Ce n’est pas ce qu’on fait qui amène à ce qu’on se réalise ou pas, mais plutôt comment on le fait, avec une attention vigilante, consciente. A ce sujet, sur l’ego et la conscience, Ekhart Toll et son livre Nouvelle Terre.

    Merci pour le temps que tu passes sur ces articles, ça m’est pour moi au moins utile 😉

  4. Il est sur que, dans un premier temps, il faut appliquer sans se « poser trop de questions ». C’est à l’usage qu’on voit si cela nous convient ou est exploitable par nous.

    Merci pour cette méthodologie très didactique.

  5. Ping : Veille développement personnel du 7/09/2010 | Dev Perso !
  6. Très bonne vision des choses. Après, l’étude des systèmes complexe permet tout de même de mieux comprendre ces situations. Avec la bonne méthode et les bons outils, il me semble plus facile de comprendre une situation complexe plutôt qu’une situation compliquée.

  7. Salut!
    J’attends avec impatience la suite de ton article!
    J’espère que je ne ferais pas mon Bob pour cet article-là 😉
    En tout cas merci et bonne continuation ^^

  8. Bon article en effet, mais je dois avouer que bien qu'il y ait beaucoup de choses intéressantes de dites c'est la partie sur comment rester motivé et être rigoureux qui me fait très envie (oui je me suis bel et bien reconnu dans Bob)… Je vois que le post date du 24/08, la suite est elle toujours d'actualité ? Si oui il y aura au moins un lecteur avide de conseils !!

  9. Salut,

    Merci pour tous ces conseils plus pertinents les uns que les autres.

    Est-ce que la suite de l’article est prévue pour bientôt ?

    A priori elle devrait porter sur la rigueur nécessaire à l’application des conseils ou des idées développées dans le livre étudié.

    Si ce n’est pas le cas, y a t-il un/des autre(s) article(s) portant sur le sujet ?

    Merci en tout cas de mettre à notre disposition les fruits de ton travail 😉

    KADERSON

  10. Oui mais : le danger est d’aboutir à la pensée unique. Google n’est pas neutre et la pensée la plus communément admise n’est pas forcément la bonne.

  11. le doute qu'il soit né de lectures, d'apprentis-sages ou tout simplement de ce qui vient de l'autre, nous confronte au changement… merci pour cet article, pour cette contribution au partage.

  12. Bonjour,
    J’ai découvert votre blog il y a peu de temps et j’en suis devenue fan. Je tenais à vous féliciter.
    Concernant les articles « Pourquoi… », j’ai fouillé dans les articles du blog et je n’ai pas trouvé la suite. Pensez-vous la publier?
    Merci d’avance

  13. Je découvre ce blog, très riche et ô combien utile ! Tout d’abord, merci pour cette excellente série d’articles de grande qualité, très documentés et très pertinents. Une toute petite chose cependant – mais qui apportera de l’eau à ton moulin – au sujet du taijitu et de la polarité Yin/Yang :

    La pensée chinoise, contrairement à la pensée occidentale, est une pensée du mouvement, du changement, issue d’une perception de l’univers en tant que flux vivant. Le Yin et le Yang n’existent pas en valeur absolue, en tant que concepts séparés (et ne sont d’ailleurs ni des concepts ni des idées) : ils rendent compte de la réalité par l’observation de l’impermanence des phénomènes : inspir/expir ; soleil/pluie ; création/incubation, etc., et s’inscrivent dans une complémentarité en perpétuelle mutation. Le petit point Yin dans le Yang signifie en fait que quand le Yang culmine, le Yin a déjà commencé son incubation et se manifestera de plus en plus au fur et à mesure que le Yang déclinera. Et ainsi de suite…

    Sur ce sujet, je recommande chaleureusement les livres de Cyrille J.-D. Javary, notamment Le Discours de la Tortue, qui est très éclairant.

    C’est là que j’abonde dans ton sens : quand on est dans un désir de changement de vie et quand on est attentif aux phases Yin et Yang de son existence (interne et externe), on va rechercher en permanence le bon couplage de l’action par rapport à l’environnement et aux circonstances, c’est-à-dire qu’on va chercher à agir de façon adaptée et non de façon absolue. Par exemple, une chose peut être vraie pour d’autres, et pas pour soi à tel ou tel moment de la vie. Puis le devenir. Autre exemple : l’effort et la discipline sont des phases plutôt Yin : préparation, rétention, accumulation, gestation de quelque chose de petit appelé à devenir grand. Savoir qu’on est en phase Yin peut considérablement aider à accepter l’austérité d’une situation qui ne donne pas de fruits immédiatement. Et à s’accrocher ! Agir de façon adaptée, c’est sentir quand la vie nous demande d’être plutôt Yin ou plutôt Yang et agir conformément à ce que requièrent l’énergie intérieure et les circonstances extérieures. C’est ainsi qu’on peut atteindre un objectif (parfois très surprenant) sans en faire trop ni trop peu, en économisant sa monture en quelque sorte… tout en sachant qu’on ne vise aucune perfection, mais un certain bien-être, un certain confort généré par une circulation plus fluide de l’énergie vitale, sans préjuger intellectuellement de ce qu’il « faut faire » ou « ne pas faire »… Cela demande un travail assez rigoureux sur soi-même et une pratique régulière de l’introspection pour prendre conscience de son ressenti, mais quand on est attiré par cette voie-là, cela peut donner des résultats très gratifiants…

    Merci encore en tous cas. L’adresse est bonne : je reviendrai !

  14. Bonjour,
    Merci pour cet excellent article !
    J’ai cependant une vision inversée de la complexité et des choses compliquées… Cette vision est basée sur mes études d’ingénieur et la vie de tous les jours…

    « les mathématiques sont complexes et les femmes compliquées…  »

    Un système complexe est difficilement compréhensible, cependant avec du temps, des efforts, du travail, des outils, il devient lisible et prévisible dans certains cas… Comme les maths !
    quand au système compliqué… On peux l’étudier très longtemps… Il gardera toujours une part de mystère… Comme les femmes !

  15. J’ai relu tes 3 articles (que j’avais imprimés), ils sont justes géniaux !
    Et finalement, ce que tu expliques s’applique à tout apprentissage, et pas seulement qu’à travers la lecture de livre !

    Par hasard as-tu écrit la suite… ? 🙂

    « Dans le prochain article, nous verrons comment réussir à être rigoureux et à rester motivé dans l’application de ce que nous dit l’auteur. Restez branchés ! »

    En tout cas, merci beaucoup, pour la grande richesse de ces articles !

    J’espère que tu pourras écrire ce fameux article sur la rigueur et la motivation ! 🙂

    Au plaisir ! 🙂

  16. Merci pour cet excellent article complet et qui traite de la philosophie humaine profonde face aux doutes!
    Je comprends et retiens surtout qu’il faut:
    – apprendre à relativiser les propos d’un auteur,
    – rester « aware »,
    – sélectionner méthodiquement « notre » bon auteur,
    – et se lancer et s’impliquer ! en verrouillant notre robinet à scepticisme 😉
    Très instructif! Merci Olivier.

    De plus, je confirme que la suite de la série est très attendue 🙂 +1

    Keith

  17. Les 3 précédents articles étaient vraiment éclairants et me parlaient terriblement !

    Une idée de quand arrivera la suite sur la rigueur ? A mon avis le point le plus important à traiter 😉

    Vivement !

  18. Merci Olivier pour ces suites d’articles très pertinentes ! Comme les autres visiteurs, je m’y suis énormément reconnu.

    J’imagine que la suite ne viendra jamais, ou en tout cas, cela n’était pas prévu, mais la faire aujourd’hui en aiderait plus d’un 😉

    Merci pour tout anyway.

  19. Merci beaucoup Olivier pour ce super article. Je suis convaincu que ça va m’aider beaucoup. Toutes mes félicitations!

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