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L’Art d’être communicant – Avec les autres et avec soi-même

Couverture du livre L’Art d’être communicant - Avec les autres et avec soi-même

Résumé de “L’Art d’être communicant – Avec les autres et avec soi-même” : La communication est aujourd’hui galvaudée et il existe une grande confusion entre communication, techniques de communication, information et relation : l’auteur nous propose ici avec justesse un ouvrage complet de la posture du communicant avec une précision qui nous amène à revoir nos connaissances acquises.

de Thierry TOURNEBISE, 340 pages, 2008

Note : cette chronique est une chronique invitée écrite par Aurélie & Vincent du blog Mon Couple Et Moi

Chronique et Résumé du livre “L’Art d’être communicant – Avec les autres et avec soi-même”

PARTIE 1 : Du relatif au communicant

Chapitre I : du relatif au communicant

Thierry Tournebise fait la distinction dès le départ entre techniques de communication (les moyens technologiques) la communication (la capacité d’un être à s’ouvrir à lui-même ou à un autre). Dans la communication le plus important n’est ni le moyen, ni l’information mais bien l’individu qui est en train de me partager une part de lui.

Il reprend tout naturellement la notion de verbal et de non-verbal avec les données, que nous sommes nombreux à connaître, que le flux d’information que nous donnons est réparti entre 10 % de verbal (uniquement les mots employés) et 90 % de non-verbal (tout le reste) !

Les deux notions fondamentales à comprendre dès le début de l’ouvrage et sur lesquelles va s’appuyer tout le reste de la démarche est la différence entre relation et communication.

La communication signifie une forme particulière de relation dans laquelle nous comprenons l’autre et  l’autre nous comprend. Il y a un principe de réciprocité pour qu’il s’agisse de communication où les êtres (les individus) comptent plus que l’information qu’ils produisent (l’auteur nomme cela les objets). Dans le même temps, c’est la condition fondamentale pour que l’information circule bien entre les individus.

La relation signifie être relié et par extension être sous influence l’un de l’autre et réciproquement. C’est une situation dans laquelle l’information est plus importante que l’être, ce qui entraîne manipulation, conviction et combat de l’un vis-à-vis de l’autre.

Nous notons dès le début que Thierry TOURNEBISE développe une précision dans les mots rarement lu jusqu’à présent. Il s’appuie sur leur histoire et leur étymologie afin de retrouver de la cohérence, de la compréhension et de la distinction entre les différentes notions. Ainsi par rapport à un mot, comme la communication qui est aujourd’hui devenue une valise dans laquelle nous fourrons tout et n’importe quoi, nous retrouvons du sens et de la clarté.

La différence de fait, qu’il explique entre les deux notions, est que la relation est automatique, “nous ne pouvons pas ne pas être en relation”, alors que la communication doit se décider car elle demande une posture et un état d’être en ouverture vers soi et vers l’autre en même temps. La communication n’est donc pas une action mais un état.

L’objectif du livre L’Art d’être communicant n’est pas d’apprendre à communiquer, mais de révéler le potentiel de communication déjà présent en chacun de nous et ainsi devenir un bon communicateur naturellement et simplement.

Chapitre II : Paysage intérieur

Dans ce second chapitre l’auteur retraite d’une évidence que nous oublions tous : c’est que nous voyons et percevons le monde qu’au travers de notre propre prisme, notre propre  paire de lunettes. Il appelle cela le paysage intérieur. Ainsi, il met en avant que nous oublions tous que chaque individu possède un paysage intérieur différent et de fait se retrouve seul à voir le monde de la sorte.

L’importance d’intégrer cette vérité est fondamentale dans la communication et la relation que nous avons aux autres. Pourquoi ? Parce que lorsque nous sommes en relation, notre première tendance est de croire que tous les autres voient le monde comme nous le voyons et par extension que tous les autres ont le même paysage intérieur que nous.

Cette croyance ou plutôt cette non-conscience que nous avons tous des paysages intérieurs différents entraîne généralement une non-acceptation de cette différence, voire même un comportement combatif et de rejet face à la différence.

Ce comportement prend sa racine dans une peur : celle de se retrouver seul avec nous-même. Elle vient du fait que nous n’avons pas appris à nous rencontrer seul avec nous-même, c’est-à-dire à être communicant avec nous-même, à nous accueillir nous-même dans notre différence et notre individuation (cf. Carl Gustave JUNG).

Or c’est par cette rencontre que nous nous individuons, et que par la suite nous pouvons rencontrer les autres en accueillant pleinement leurs différences. Nous nous évitons ainsi de tomber dans la manipulation, qui est la forme de relation la plus répandue et souvent confondue avec la communication. Dans la manipulation, il y a deux perdants alors que dans la communication, il y a deux gagnants.

Chapitre III : acteurs et accessoires

Afin d’accueillir au mieux les informations nous disposons de 2 “accessoires” :
  • L’outil physique : qui nous permet de recevoir ou d’émettre du non-verbal
  • L’outil mental, l’intellect : qui nous permet de coder ou de décoder le message en fonction de notre paysage intérieur.

Mais, qui utilise ces “accessoires” ? C’est l’acteur, celui qui agit. Autrement dit, l’individu qui a conscience de son paysage intérieur. Il est particulièrement important ici de souligner que Thierry TOURNEBISE par sa pratique de formateur et de thérapeute met en évidence que notre mental, notre intellect, ce n’est pas nous, ou plutôt que nous ne sommes pas lui.

Il remet au centre de la communication l’importance de la primauté de l’individu par rapport à l’information, en appuyant bien sur le fait que l’être doit rester prioritaire par rapport à l’objet qu’est le message. Il reprend une expression très juste : “s’adresser à quelqu’un”. Cela signifie que nous devons nous rendre à son adresse, c’est-à-dire chez lui (son paysage intérieur) pour communiquer avec lui. Nous verrons plus loin plus en détail la posture du communicant pour nous laisser guider dans son paysage à lui.

Ainsi nous voyons que la communication est une posture de paix. Or bien souvent il y a confusion notamment dans les organisations, avec des “formations à la communication” pour être “mieux armé”, “d’attaque”, “convaincant”, “abattre du travail”, “changer son fusil d’épaule”. Ces dérapages proviennent du fait que nous focalisons notre attention sur l’information et les problèmes (les objets) plutôt que sur les sujets (les individus).

Encore une fois la précision n’a rien de superflu, surtout lorsque nous constatons à quel point nombres d’individus sont en souffrance dans leur milieu professionnel, venant principalement de la non-reconnaissance, pas seulement de leur travail mais aussi de qui ils sont. Ainsi, la non-communication est une grande source de stress.

Chapitre IV : L’état communicant

Thierry TOURNEBISE résume cet état en 2 pages avec une métaphore pour introduire les chapitres suivants. Il compare l’état communicant à ouvrir une porte pour entrer en contact avec la personne qui se trouve dans l’autre pièce. En laissant la porte fermée, l’information passe moins bien, alors qu’ouvrir la porte nous donne l’occasion de nous rencontrer. Or par habitude nous oublions d’ouvrir les portes avant de communiquer, avant d’échanger nos messages.

Ainsi, il insiste sur le fait que pour communiquer il est nécessaire d’être avant d’agir, même si dans notre société nous privilégions encore beaucoup le faire plutôt que l’être.  D’où l’importance de développer notre état communicant au lieu de nos techniques de communication.

Chapitre V : Être présent

Dans ce chapitre, l’auteur montre que malgré l’évidence que la communication implique la présence, dans la pratique, cette évidence nous quitte un peu lorsque :
  • Nous parlons à quelqu’un sans nous assurer qu’il est bien à l’écoute,
  • Nous continuons de parler alors qu’il ne nous écoute plus depuis un moment,
  • Nous continuons à converser alors que plutôt que de nous écouter, il a simplement branché son “répondeur” et répète la même chose sans nous entendre (son répondeur automatique n’est même pas enregistreur ! ).

Ainsi, être en communication implique que les deux interlocuteurs soient présents, non pas seulement physiquement mais aussi mentalement et de tout leur être. Les multiples exemples du livre sont très clairs à ce sujet.

Il nous invite aussi à revisiter la notion de présence sous un jour nouveau, c’est ainsi qu’être présent à soi et à l’autre, devient : être cadeau.
Ce sens décrit très bien l’état communicant : “quand nous sommes communicants, nous sommes un cadeau pour l’autre et nous pouvons considérer l’autre comme un cadeau pour nous”. Ce cadeau ne peut être le fait d’appliquer une technique, mais bien d’être un présent et de considérer l’autre comme un présent pour nous. ( cf. article : La puissance de la gratitude dans le couple)

La notion de cadeau renvoie à la notion du donner et du recevoir. Pourtant, malgré notre besoin fondamental d’être reconnu, nous avons tous remarqué que lors de discussions, chacun en définitive parle de lui sans s’occuper vraiment de ce que disent les autres ou sinon pour mieux rebondir afin de parler encore plus de lui.

Or l’un des “secrets” dans la communication pour briser ce cercle vicieux où tout le monde réclame de l’attention et de la reconnaissance c’est “d’accepter de renoncer à recevoir cette attention pour faire ce que chacun attend le plus : lui en donner.”

Thierry Tournebise se révèle alors très pertinent par l’ensemble des exemples issus de la vie quotidienne où nous croyons donner alors qu’il n’en est rien. La plupart du temps au mieux nous avons concédé l’usufruit à l’autre de notre don/cadeau. Nous mettons des conditions à notre don. Or mettre des conditions à un don implique de fait que ce n’est plus un don.

Si nous revenons à la communication, le don passe par l’attention et l’accueil de l’autre : “Combien de gens comprennent et accueillent spontanément vos différences ? … Rares sont ceux qui ne cherchent non pas à “prendre la parole” mais à “donner la leur” et à “recevoir la vôtre” … Quelqu’un qui donne son attention attire celle des autres !”
Pour arriver à cela, il aura fallu auparavant s’accepter pour exister, c’est-à-dire accepter sa solitude de voir le monde à travers son paysage intérieur singulier et unique.

La communication c’est cette réciprocité de donner et recevoir l’attention en étant présent l’un pour l’autre, c’est-à-dire “être cadeau”.

Chapitre VI : Manifestations de l’état communicant

Le premier point que précise l’auteur est que pour être dans un état de communicant émetteur, il faut être d’accord pour être entendu, compris et perçu réellement dans son ensemble de part et d’autre. Cela permet de sortir des situations dans lesquelles nous avons parfois envie de dire quelque chose sans vraiment le dire.

Être d’accord pour être entendu et entendre l’autre permet aussi de mieux gérer les réactions au fur et à mesure avec précisions. Ainsi, l’autre ne sentant pas de manipulation car nous ne souhaitons pas l’emmener quelque part, il ne se sent pas en danger et accepte de se livrer.

Mais pour être communicant récepteur, il faut valider les 3 étapes du feedback :
  1. Recevoir le message en émettant un accusé de réception,
  2. Comprendre le message en émettant un message de compréhension,
  3. Accueillir le message en émettant un message d’accueil.

Concrètement tout ceci se fait en même temps avec une congruence entre le non-verbal et le verbal à l’aide le plus souvent d’un seul mot du genre : “D’accord”, ou “Très Bien”, ou “Ok” ou “Entendu”. Il est bon de rappeler ici que ce n’est pas de la technique, c’est bien une posture et un état d’être authentique et sincère à sentir en nous. Le verbal contribue ici à consolider les 3 étapes chez l’interlocuteur émetteur de l’information.

Concernant le message que nous recevons, nous nous devons d’être conscient qu’il  comporte deux niveaux :
  • Le message apparent
  • Le message réel

Par exemple, un collègue nous traite d’imbécile, si nous restons au niveau du message apparent nous ne sommes pas communicant et nous prenons pour nous l’accusation.

Mais si nous passons au message réel qui pourrait être “Je me sens très mal en ta présence, je ne te supporte pas”. Nous voyons ici que lorsque l’autre parle de nous (ou sur nous), en définitive il parle de lui, d’une partie de son Être.
Nous observons encore une fois l’importance du sujet/individu par rapport à l’objet. L’illusion dans la communication est de se laisser éblouir et aveugler par les messages apparents, nous-mêmes très préoccupés par notre apparence.

Ainsi, quand l’auteur parle d’accueil, il parle de l’accueil du message réel. Cette posture amène à accueillir la raison de l’autre, dans le paysage intérieur de l’autre. Le livre L’Art d’être communicant regorge d’exemples simples pour nous amener à cette compréhension.

Chapitre VII : Caractéristiques d’une vraie question

Au-delà de la notion technique de questions ouvertes ou fermées, une vraie question a plusieurs caractéristiques évidentes, mais qu’il est juste de rappeler :
  1. Elle est sans condition de réponse, c’est-à-dire que l’autre répond sa réponse et non la réponse que nous attendons. C’est tellement évident et pourtant nombre d’exemples quotidien nous montrent que nous faisons le contraire. Or si nous mettons ou sous-entendons des conditions aux réponses que nous attendons de l’autre, il y a des risques à ce que la réponse ne soit pas complète ou même erronée.
  2. Elle est sans obligation de réponse, c’est-à-dire que la réponse de l’autre ne nous est pas dûe. Encore une évidence que nous oublions bien souvent. Il faut savoir que connaître ce qu’il pense, c’est connaître une part de son intimité. Or connaître une part de l’intimité de l’autre est un privilège qu’il nous fait et non une obligation qu’il nous doit !
  3. Elle est accompagnée d’un message de gratitude qui correspond au 4° point de validation des étapes de validation du feedback (les trois premières ont été vues au chapitre VI), c’est-à-dire remercier pour le cadeau que nous fait l’autre de bien vouloir nous répondre et nous livrer ce qu’il sait chez lui et que nous ne savons pas chez nous.
  4. Elle est basée sur notre posture de non-savoir et de candeur, c’est-à-dire l’accueil de toutes les réponses en gardant en tête que l’autre parle de lui. Cela signifie que nous demandons vraiment à l’autre son avis plutôt que de vouloir attirer son attention pour qu’il nous dise combien nous sommes formidables.
  5. Elle contient un non-verbal précieux et révérencieux pour le privilège que nous demandons à notre interlocuteur. Nous abordons l’autre avec un état d’esprit respectueux et remerciant, sans nous aplatir, en maintenant notre assertivité.
  6. Elle peut être posée soit à la façon d’une question :
  • Fermée (qui mérite mal son nom), permettant d’accompagner l’idée de l’autre en le mettant sur le chemin de son développement intérieur : As-tu aimé ce film ?
  • Ouverte, mais qui demande à l’autre de structurer et d’organiser ses idées, les réponses sont plus complexes à transmettre spontanément : Que penses-tu de ce film ?
  • A choix multiples avec 3 choix maximum et toujours une ouverte avec autre chose : Qu’as-tu aimé dans ce film, le scénario, les acteurs, la musique ou autre chose ?
Comment devenir communicant

Chapitre VIII : Exploration

Même lorsque nous posons une vraie question, il peut arriver que la réponse soit imprécise pour 2 raisons :
  1. Parce que la question n’est pas assez claire et précise pour notre interlocuteur, dans son propre paysage intérieur
  2. Ou si c’est clair pour lui, c’est qu’il ne mesure pas à quel point c’est complexe pour nous de nous représenter sa réponse, car il croit que nous avons le même paysage intérieur.

Ainsi il peut être pertinent de demander des précisions afin d’accéder à une représentation de plus en plus fine de son paysage intérieur. Tout ceci se fait, sans renier le nôtre, et sans violer le sien. C’est une exploration délicate dans laquelle nous considérons l’autre plus précieux que ce qu’il dit, et accueillons comme un cadeau le privilège qu’il nous fait de nous livrer une part de lui.

Cela se fait notamment avec chacune des 4 validations : recevoir, comprendre, accueillir et remercier pour chaque réponse.

Comment savoir alors où est le seuil d’indiscrétion ? Eh bien, nous ne le connaissons pas à l’avance écrit l’auteur. Nous devons accepter de cheminer respectueusement avec l’autre. Il saura nous dire par le verbal ou le non-verbal si nous avons dépassé un seuil. De même en ce qui nous concerne, nous pouvons avoir notre propre seuil d’indiscrétion que nous pourrons communiquer à notre interlocuteur.

Ces précisions peuvent se faire à l’aide de questions pertinentes. Existe-t-il une liste ? Non, car la communication c’est accepté d’avancer pas à pas en étant dans un état d’être d’ouverture pleine et entière, au lieu de vouloir chercher la bonne question pendant que l’autre nous livre sa réponse. Or c’est ce que nous avons tendance à faire le plus souvent.

Pourtant la question pertinente trouve sa source dans la réponse de l’autre, dans son paysage intérieur et non dans le nôtre. Avant de poser une nouvelle question nous avons juste à recevoir, comprendre, accueillir et remercier pour ce qui nous est exprimé en retour. Ensuite et ensuite seulement, nous commençons à nous préoccuper de la nouvelle question à poser.

Parmi les questions pertinentes, l’auteur intègre les reformulations.

Loin d’être une répétition de ce que vient de dire l’interlocuteur, elles sont la reprise de ce que vient d’exprimer notre partenaire, sous une forme légèrement interrogative.

Leurs deux composantes essentielles sont qu’elles  :
  1. Portent sur le message réel et non sur le message apparent, sans y adjoindre quoique ce soit de personnel
  2. Sont construites pour se centrer sur le ressenti ou le vécu de notre interlocuteur “Comment as-tu vécu cela ? ” et non sur les circonstances “Qu’est-ce qui s’est passé ?”

Ainsi écouter n’est pas laisser parler l’autre, pour qu’il déverse tout ce qu’il a à dire et se sentir finalement vidé sans avoir été reconnu.

Pour éviter cela Thierry Tournebise a mis en place une 5° validation : les messages de cohérence.

Ils permettent de valider ce qui est dit et découvert par l’autre en lui donnant la résonnance à son idée de départ lors de sa première réponse. Ils marquent la fin d’une séquence de questions pour valider la raison de notre interlocuteur. Sans ce message, cela va ressembler à une enquête pour l’autre qui va finir par ressentir une gêne à ne pas trouver de cohérence entre sa raison profonde et sa réponse/attitude de départ.

“Le but de la communication est la révélation de la raison de l’autre et sa validation dans le paysage de l’autre, c’est une rencontre de l’individu avec lui-même. C’est un point fondamental d’une communication à guidage non directif, accorder à cette raison qu’elle est la juste cause d’une pensée ou d’un ressenti. C’est la révélation d’une justesse et non d’une erreur.”

Nous pourrions résumer cela de la façon suivante :

  • Celui qui pose les questions est aveugle et en non-savoir, et il va gagner le plaisir de rencontrer un autre être et “d’en savoir plus”
  • Celui qui répond est voyant, il sait déjà, mais est (partiellement) inconscient qu’il le savait. Il va gagner le fait d’être plus conscient et de se rencontrer lui-même.

Si nous faisons l’erreur en tant qu’aveugle de vouloir imposer le chemin à un voyant dans un monde qui est le sien, nous ne sommes pas en communication.”

Chapitre IX : Si l’interlocuteur ne répond pas

Tout d’abord il est important de préciser ce qu’est une non-réponse. L’absence de réponse verbale n’est pas automatiquement une non-réponse car le non-verbal peut en dire long. De même, une réponse qui n’a rien à voir avec la question posée est une réponse, mais ne correspond pas à une réponse qui contribue à l’échange de la communication.

Alors quelles sont les différentes causes de non-réponse ? Il existe 5 catégories :
  1. Notre question n’était pas une question (cf chapitre précédent pour y remédier, et ce n’est pas à prendre à la légère car selon l’expérience de l’auteur cela représente 80 % de non-réponse )
  2. Notre question n’était pas pertinente (cf. chapitre précédent pour y remédier et cela représente 10 % des cas de non-réponse )
Puis si 1 et 2 sont corrects, il peut encore se trouver que pour les 10 % restants :
  1. Notre question ne soit pas reçue : il est possible que soit nous n’avons pas validé avec lui le fait qu’il soit réceptif, soit il y a des nuisances qui empêchent sa bonne réception, soit au-delà des problèmes techniques, il peut y avoir des comportements d’instabilité psychologique. Ce dernier cas, correspond aux personnes qui répondent à la question, puis passe dans la même réponse sur un autre sujet dans un flot de paroles sautant d’un sujet à un autre. Là, il sera bon de dire “stop” ou “attend” et de recadrer avec délicatesse la question. Cela, si c’est fait avec bienveillance et ouverture, est perçu par l’interlocuteur comme rassurant et aidant pour l’accompagner à se recentrer et structurer sa pensée.
  2. Notre question ne soit pas comprise : le plus souvent cela s’exprimera de façon non-verbale ou alors avec une réponse à côté. Dans ce cas des questions du type : “Que se passe-t-il ?”, “Y a-t-il quelque chose qui n’est pas clair ?” ou encore “Qu’as-tu compris dans ce que je te demandais ?” pourra permettre à l’autre de verbaliser le non-verbal tout en étant toujours ouvert et dans l’accueil de sa non-compréhension par rapport à là où il est présent dans son paysage intérieur. Les deux pires façons de fermer la communication sont : de répéter telle qu’elle la question ou alors de lui manifester notre impatience (et là nous ne sommes plus communicants) avec une question du type “Alors … ? Tu ne comprends rien ?”
  3. Notre question ne soit pas accueillie : c’est-à-dire qu’il a compris et entendu la question mais il refuse de répondre pour des raisons qui lui sont propres : l’objectif est d’accueillir ici son silence car notre interlocuteur n’assume pas sa responsabilité en faisant le choix de ne pas exprimer clairement sa position, en ne verbalisant pas. Des questions du type : “Préfères-tu ne pas en parler ?” ou encore “C’est plus juste pour toi maintenant de ne rien dire ?” peuvent l’aider. S’il répond oui, il vient à nouveau d’assumer sa responsabilité alors nous avons le choix :
    • soit nous en restons là et nous remettons la suite de la conversation à la prochaine fois. C’est très sécurisant pour lui.
    • soit nous explorons son choix, avec délicatesse en respectant la non-condition et non-obligation de réponse pour l’aider à identifier ce qui le préoccupe.
Si le silence persiste, il existe 3 causes possibles :
  1. soit nous arrivons à un seuil d’indiscrétion dans son paysage intérieur et il ne souhaite pas nous révéler sa réponse car la considérant comme trop gênante (cf. chapitre précédent)
  2. soit il est préoccupé par autre chose dans son paysage qu’il vient de voir et nous allons devoir gérer une parenthèse de communication (avec un exemple en détail dans l’ouvrage)
  3. soit il se sent en rupture avec nous et nous allons devoir gérer cette rupture plutôt que la réponse à la question (ceci est un niveau avancé de communication réservée aux coachs et thérapeutes, voire aux personnes capables d’agir avec beaucoup de subtilité et de délicatesse. Ce sera abordé au chapitre 3)

Pour conclure ce chapitre, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’il n’existe pas de gens qui ne souhaitent pas parler, il existe juste des individus blessés par des précédentes tentatives de communication. Ainsi, si nous sommes dans l’état de communicant et de non-savoir, nous pouvons aller avec simplicité et candeur jusque là où l’autre nous le permet.

“La communication et l’art d’être communicant, c’est avoir confiance dans la pertinence de ce qui semble ne pas en avoir, car c’est par ce chemin que passe l’individuation de l’individu.”

PARTIE 2 : Intelligence cachée

Dans cette partie, l’auteur aborde beaucoup plus la psychologie de l’être humain. Cette partie est donc réservée à ceux et celles qui soit ont des notions en psychologie soit qui sont prêts à s’ouvrir à un monde complexe : celui de l’être humain et de sa psyché !

Chapitre 1 : L’intelligence cachée

Notre principale difficulté à communiquer nous vient du fait que nous sommes inconscients de notre propre intelligence ou pertinence cachée ainsi que celle des autres.

Alors que c’est notre entendement intérieur et inconscient (ou intelligence cachée) qui nous amène à choisir, entre différentes possibilités, ce qui est le plus juste, le plus à même de réaliser ce qui est important pour nous, pour notre réalisation.

Comme nous l’avons vu dans la partie 1 de L’Art d’être communicant : “Quoique nous fassions, tous nos actes concourent à notre réconciliation par rapport à nos ruptures antérieures”.

C’est en cela que notre intelligence cachée œuvre le plus souvent inconsciemment car notre égo (ce que nous paraissons ou notre moi en psychanalyse) est encore trop fort et préfère maintenir nos ruptures pour faire valoir notre personnalité, dans le sens : nos masques, nos rôles préférés.

Il est à noter qu’il y a rupture dans notre psyché dès que nous souffrons d’une situation, c’est à dire, dès que nous manquons de conscience et d’affirmation de Soi. Nous ne sommes alors plus capables de recevoir, comprendre et accueillir ce qu’il se passe.

Chaque rupture que nous vivons est de notre responsabilité puisque c’est nous qui sommes responsables de nos ressentis douloureux face à telle situation.

Nous vivons tous avec des ruptures ou des blessures que nous préférerions ne plus avoir. Seulement voilà, pour avoir la possibilité d’une amélioration, nous devons entrer en contact avec notre intelligence cachée qui nous amène à des situations qui sont propices à accroître notre potentiel d’accueil, notre ouverture de conscience pour aller jusqu’à la réconciliation avec nous-même.

Notre intelligence cachée reconnaît pleinement notre vécu ainsi que nos raisons. La gravité de l’acte n’est pas effacée, comme elle peut malheureusement l’être par le pardon. En effet, ce dernier peut induire le déni du vécu de la victime et éliminer les raisons de l’auteur, anéantissant ainsi toute réhabilitation consciente de l’être.

C’est alors que nous comprenons qu’il se trame une stratégie inconsciente et pertinente en nous, comme un plan d’action optimisé pour aboutir à notre propre réalisation de Soi, qui nous dirige vers la réconciliation et l’ouverture de conscience.

Comprenant que les comportements ont une raison d’être et qu’ils font partie d’une stratégie inconsciente pour nous réconcilier avec nos ruptures, nous pouvons mieux accueillir nos comportements ainsi que ceux des autres.

Certes, il nous est pas toujours évident d’accueillir les comportements destructeurs des autres ainsi. Pourtant, nous-même sommes capables de comportements très variables du plus dur au plus anodin, des plus physiques (coups, gifles, tapes…) aux plus verbaux (insultes, reproches, jugements, critiques…).

La sagesse même serait d’accueillir toutes les situations, car “plus nous accueillons moins nous souffrons”.

Seulement, lorsque la douleur (physique ou morale) est trop forte dans une situation, nous atteignons notre limite du supportable et nous nous anesthésions au lieu d’accueillir. C’est notre réflexe de survie pour pouvoir rester debout malgré la douleur.

Cette anesthésie nous évite la douleur mais nous empêche d’être conscient de ce qui se passe et alors nous vivons en mode pilotage automatique.

Nous pouvons ainsi dire qu’une personne anesthésiée est mal-veillante dans le sens où elle ne veille pas sur elle-même, qu’elle n’est pas attentionnée, contrairement à une personne bien-veillante.

C’est ainsi que sur l’échelle de la stratégie inconsciente, nous pouvons classer tous nos comportements du “moins-veillant” au “plus-veillant” pour savoir comment nous passons de l’état d’anesthésie à celui de veille ou de conscience grâce à notre intelligence cachée (ou pertinence inconsciente).

Astuces pour devenir un bon communicateur

Chapitre 2 : Stratégie inconsciente

Dans ce chapitre, l’auteur nous explique les 6 niveaux de la stratégie inconsciente allant de l’état d’anesthésie, puis en passant par la révolte, l’intérêt, la déprime, la réflexion jusqu’à l’intégration / l’acceptation.

Ces 6 niveaux, nous les traversons tous dans un sens ou dans l’autre et font partie de la vie.

C’est ainsi que d’un état de lucidité/de conscience, dans lequel nous intégrons et acceptons spontanément notre vécu face à une situation, nous descendons vers un état d’anesthésie suite à un choc douloureux, incompréhensible pour nous à ce moment là. Nous allons éviter, fuir cette douleur en détournant notre attention sur des centres d’intérêt distrayants et si le détournement de notre douleur devient insuffisant nous allons entrer dans une révolte. Mais notre colère n’étant pas forcément socialement bien vu, nous allons la refouler et ainsi tomber dans un état d’anesthésie.

Lorsque nous sommes anesthésiés et que nous reprenons un peu de lucidité, nous devenons révolté face à cette injustice puis avec encore plus de lucidité nous arrivons à trouver des centres d’intérêt motivants que nous imaginons comme source de bonheur. Puis le temps passant, nos centres d’intérêt se trouvent pas si idylliques que cela et alors nous sommes confrontés à un passage à vide : la déprime.

Ce passage de déprime est très important pour passer d’une situation d’intérêt pour les “choses” à une situation d’attention pour les “êtres”. Si tout se passe bien, nous arrivons à l’intégration de ce qui avait été refoulé, évité et mis de côté. Le processus de réalisation de Soi et d’individuation s’accomplit un peu plus à chaque intégration.

Chacun des 6 niveaux se compose de plusieurs niveaux de comportement permettant chacun de passer au comportement suivant vers plus de veille/ d’intégration ou d’anesthésie.

Partons, sur cette échelle, de l’anesthésie vers l’intégration :
Dans le niveau de l’anesthésie, où nous sommes coupés de notre conscience :
  • Nous trouvons dans le “moins-veillant” le comportement du “caché inerte” qui est complètement déconnecté du monde extérieur pour éviter toute source de souffrance. Il a une attitude passive et amorphe, il attend que ça passe. Il continue à vivre son quotidien entièrement en pilotage automatique, il est comme éteint à l’intérieur. Il ne s’implique plus et ne souffre plus. Il s’est coupé de lui et des autres pour se protéger. C’est ainsi que nous continuons à vivre par l’intermédiaire d’un masque, d’une personnalité qui va nous permettre de sortir de cet état de “caché inerte” en prenant le moins de risque possible.
  • Nous prenons alors le personnage du “caché pleurnichard” qui prend l’air malheureux et qui se plaint tout le temps de tout ce qui l’entoure et des autres. Il ne parle jamais de lui car c’est trop risqué ! Il cherche à obtenir l’accord des autres sur sa vision désastreuse du monde. Ce qui fait s’effondrer les autres s’ils donnent leur accord mais fait se sentir mieux le “caché pleurnichard” qui maintenant va chercher à tout réparer.
  • Nous prenons alors le personnage du “caché saint-bernard” qui va imposer son air gentil, son aide et ses services aux autres alors qu’ils n’ont rien demandé. C’est ainsi qu’il se mêle de tout ce qui ne le regarde pas mais il le fait “pour le bien des autres”, en étant inconscient d’être irrespectueux.  S’il reçoit un refus de l’autre, il redescend à caché-pleurnichard en se plaignant de votre ingratitude ou bien il se révolte en passant d’une attitude défensive à une attitude offensive.
  • Nous prenons le personnage du “destructeur sympa” qui va, avec son air agréable et humoristique, envoyer des piques discrètes et mordantes anéantissant ses interlocuteurs, sans qu’ils s’en aperçoivent.
  • Retrouvant un peu d’assurance, nous prenons ensuite le masque du “destructeur explosif” qui ose montrer sa colère, sa révolte mais sans s’adresser à personne. Il amorce ainsi la construction d’un égo de plus en plus fort qui nous permettra de passer à l’étape suivante.
  • Nous passons donc au “destructeur bazooka” qui jette à la face de notre interlocuteur ses quatre vérités selon lui afin de le blesser. Il se considère le plus fort et pour se sécuriser, il doit démolir les autres qui sont encore source de danger et source de toutes les fautes. Nous sommes au niveau de l’égocentrisme. Nous sentant assez fort, nous allons pouvoir laisser de côté notre agressivité systématique pour passer dans le niveau suivant.
Dans le niveau de la réanimation, de l’intérêt :
  • Nous commençons par le personnage “sans intérêt” qui est spectateur de ce qui l’entoure sans être intéressé par ce qu’il entendra ou verra des autres. Il reprend un peu de sensibilité et éprouve à nouveau des sensations en retrouvant le contact avec le monde extérieur. Nous nous rendons ainsi compte qu’il y a des choses agréables et d’autres désagréables.
  • Nous passons alors à “l’intérêt pour l’inertie” qui va maintenir en l’état tout ce qui lui apporte du confort et du plaisir sans chercher à le faire évoluer, car le changement est encore effrayant. Il va ainsi s’opposer à tout changement et innovation, préférant conserver ces certitudes qui vont par ailleurs lui permettre de se sécuriser assez pour devenir intéresser à quelque chose qui lui rapporte.
  • Nous évoluons donc vers “l’intérêt à condition” qui est un parfait égoïste, car il cherche que son propre intérêt quitte à utiliser les autres pour cela. Il devient alors créatif, dynamique et opportuniste afin de manipuler son monde tout en donnant une apparence respectueuse, tout à fait convenable. Il s’investit d’autant plus que ses projets aboutissent.
  • Jusqu’à devenir le personnage “passion” qui est dans un état d’excitation tel que l’investissement est total. À ce stade là, l’égo arrivé à maturité se détache. Le rôle de l’égo était de compenser notre manque d’affirmation de Soi. Dans la passion, le personnage s’oublie au profit de sa passion. Étant toujours en état de manque, de vide de Soi, nous sommes poussés à toujours renouveler nos efforts pour nous satisfaire de nouveau. Soudain, nous nous réveillons et réalisons que notre passion est loin de contribuer à notre bonheur.
Dans le niveau du réveil :
  • Nous commençons par la “désillusion” que notre investissement total ne nous apporte pas le bonheur attendu, qu’il n’y a rien de beaucoup mieux. À chaque fois qu’une de nos croyances est remise en question nous vivons une désillusion.
  • Nous passons alors à l’état “déprime” qui nous permet de renverser notre échelle de valeur. La passion laisse la place à rien, à une sensation de vide, ce qui nous fait mal et nous fait peur. Dans cet état, nous tentons, dans le pire des cas, de nous suicider mais le plus souvent de nous divertir ou de prendre des antidépresseurs pour oublier, ce qui peut nous faire redescendre dans le niveau anesthésie. Pourtant, l’état déprimé permet d’abandonner nos personnages, notre égo. L’Être conscient commence enfin à venir au jour, hors de ses masques et de ses illusions. Puisque tout ce qui nous entoure n’a plus d’intérêt, il ne reste plus que nous à aller voir.
  • Nous allons donc “nous voir”, ce qui nous fait prendre conscience de nous-même en train d’utiliser nos personnages. Nous découvrons ainsi notre fonctionnement et ses limites. Le risque ici est de redescendre à l’état déprimé devant cette découverte ou plus bas en voulant nous changer pour reprendre le contrôle. Si nous avons assez de lucidité et de conscience des limites de notre fonctionnement, nous continuons à avancer vers plus de lucidité.
  • Nous allons alors “nous accueillir”. Ici “il ne s’agit pas de changer pour devenir acceptable, mais s’accepter pour que le changement s’accomplisse”. Ce n’est qu’après l’accueil de nous-même, de nos vides, de nos manques que nous prenons le contrôle de nous-même en conscience. En fait nous accueillons notre manque de Soi, d’Être. Nous nous libérons ainsi de notre peur de nous-même et commençons enfin à exister. C’est à ce moment là que nous prenons conscience que l’autre est en fait là pour nous aider à pointer tous nos manques, nos blessures que nous cherchons à dissimuler. (cf. article : Pourquoi s’aimer soi-même pour mieux aimer l’autre ?)
  • Nous passons alors à “voir l’autre”. Nous ayant reconnu nous-même, il nous est plus aisé de pouvoir voir l’autre, sans en être affecté par ses comportements, ses personnages. Nous sommes plus lucides et conscients.
  • Nous pouvons alors “accueillir l’autre” comme nous nous sommes accueillis nous-même. Nous allons pouvoir donner notre attention et ne plus être en intérêt pour l’autre.
Dans le niveau de veille, d’intégration :
  • Nous entrons dans “l’attention avec moins de conditions”. C’est à ce niveau que nous sommes communicants, avant nous étions en relation. Il est à noter que nous pouvons selon chaque situation nous positionner sur différents niveaux. Nous sommes à un niveau par rapport à une situation donnée. Quand les situations changent, nous pouvons aussi changer de niveau.
  • Nous devenons avec “de moins en moins de conditions” grâce à ces multiples allers-retours qui nous conduisent à “un champ de conscience” de plus en plus vaste.

Chapitre 3 : Attention sans condition

Après le niveau d’attention avec “de moins en moins de conditions”, nous pouvons imaginer autant de niveaux avec toujours moins de conditions à chaque fois que nous accueillons  nous-même et l’autre, à chaque fois que nous descendons pour remonter et nous ouvrir davantage.

Ainsi, nous pouvons penser qu’un jour nous atteignons le niveau “attention sans condition” où il n’y aurait plus de limite à notre capacité d’accueillir toute situation.

Notre champ de conscience est l’ensemble de ce que nous pouvons accueillir à ce moment là, c’est notre état d’ouverture. Au delà de notre champ, nous aurons tendance, face à une nouvelle situation douloureuse, à nous anesthésier car nous sommes incapables de l’accueillir faute d’expérience et d’information.

Plus nous aurons fait de descente et de remontée pour accueillir en nous ce qui est douloureux et plus notre champ de conscience s’ouvre et plus nous pouvons accueillir. Plus notre état d’ouverture sera grand, moins nous aurons besoin de nous anesthésier, nous descendrons juste au niveau de “nous voir” pour pouvoir remonter à l’état de bien-veillant.

“Quand notre champ de conscience s’est ouvert, il ne peut se refermer”, seul notre état de veille peut diminuer jusqu’à l’anesthésie et ainsi ne plus le percevoir.

Ainsi notre intelligence cachée nous permet de toujours revenir vers la bien-veillance avec de nombreux allers-retours afin d’ouvrir notre conscience. Ce qui est variable, c’est le temps que nous mettons à parcourir ces allers-retours.

En étant bien-veillant, nous veillerons à ne pas sortir du champ de conscience de notre interlocuteur sans au préalable valider sa raison en lui émettant un message de cohérence. Une fois qu’il se sentira compris, il remontera au niveau “attention avec moins de conditions” et pourra alors s’ouvrir à nos propos. Là est l’art de favoriser la communication. Nous évitons ainsi malentendus et ruptures chez notre interlocuteur.

Chapitre 4 : Émotions et sensations

Que se passerait-il si nous étions tous au niveau “attention sans condition” ?

Serions-nous tous pareils ?

Bien au contraire, car nous pourrions nous manifester dans notre différence sans altérer notre accueil, nous serions dans notre individualité.

En fait, c’est dans les états en dessous de “nous accueillir” que la différence nous dérange et que nous allons alors prendre des personnages pour fuir la différence et tenter de nous uniformiser aux autres pour pouvoir être en relation avec eux, car nous souffrons de solitude, en réalité de solitude intérieure.

Pour qu’il y ait une réelle rencontre et communication entre deux personnes, il est nécessaire que les deux se manifestent en tant qu’individualités différenciées et non qu’ils présentent un personnage, un masque face à un autre personnage.

Et qu’en serait-il de nos émotions et de nos sensations ?

En fait, nous vivons les émotions lorsque nous sommes en dessous de “déprime”. Les émotions nous permettent de nous réanimer en mettant en mouvement ce qui était endormi en nous. Les émotions se caractérisent par un état de manque et de frustration.

Alors que dans les niveaux au-dessus de “déprime” nous nous réveillons à notre sensibilité, à nos sensations qui se manifestent avec un sentiment de plénitude mais sans frustration.

Chapitre 5 : Positif et négatif

Doit-on alors accueillir ce qui est négatif ? Ou devons-nous envisager de le positiver ?

Être négatif, c’est avoir une attitude de négation. Ce ne sont pas les choses ou les évènements qui sont négatifs mais bien nous qui les nions, les rejetons et ne les accueillons pas.

Lorsque nous entendons qu’il faut positiver, adopter la positive attitude, en fait il nous est préconisé de mettre notre attention sur quelque chose d’agréable pour modifier la réalité et mieux fuir ce qui nous est désagréable, là encore c’est une sorte de négation.

Dans les deux cas nous n’accueillons pas.

Le problème majeur de voir les choses ou les autres de manière positive ou négative, est que cela nous amène à nous positionner “pour” ou “contre”. Donc nous rejetons dans les deux cas, car même quand nous sommes pour, nous sommes contre le contraire et inversement.

En étant dans un état de lucidité, nous pouvons accueillir la différence et en venir à être “ni pour, ni contre” dans une ouverture de conscience maximale.

Au contraire, l’état de contradiction nous fait redescendre vers les niveaux d’anesthésie.

De même, nous pouvons souligner qu’une situation stressante est une situation que nous ne voulons pas accueillir. Plus nous luttons contre cette situation, plus le stress augmente.

Et oui, n’oublions pas notre intelligence cachée qui œuvre pour nous permettre d’accueillir toutes les parties de nous que nous avons rejetées et ignorées.
Seulement dans le feu de l’action, nous avons tendance à l’oublier et à rejeter la différence.

Chapitre 6 : Mirages relationnels

Le mirage relationnel correspond à ce que nous interprétons, ce que nous percevons subjectivement d’une situation ou de l’information de l’autre. C’est à dire qu’en étant en rupture, en état d’anesthésie, nous ne voyons pas la réalité telle qu’elle est mais nous la percevons au travers de notre rupture.

C’est ainsi que nous allons réagir fortement à une situation, qui paraît de l’extérieur anodine, mais que nous percevons et interprétons comme dangereuse car elle rappelle des éléments similaires à une de nos ruptures.

Il y a deux types de ruptures, la rupture-répulsion qui se produit dès que nous sommes dans l’évitement ou le rejet de quelqu’un, et la rupture-fascination ou admiration qui se manifeste lorsque notre attention est attirée par le personnage de la personne et non par l’individu/l’être, nous sommes comme aveuglé par notre fascination.

Par conséquence, lors d’un mirage relationnel en lien avec une rupture-répulsion, notre réaction sera de fuir, de nous défendre ou d’attaquer pour éviter la douleur réactivée. Si le mirage est en lien avec une rupture-fascination, nous réagirons en une attirance afin de profiter du plaisir réactivé.

Nous pouvons alors voir tous ces moments de réactivation comme des opportunités d’aller à la rencontre de nous-même afin de nous réconcilier avec la partie de nous qui est en rupture.

Il est à noter que le mirage relationnel peut être réciproque, c’est-à-dire que nous et notre interlocuteur pouvons simultanément être dans une interprétation de la réalité en fonction de nos ruptures réciproques. Là est la relation et non la communication.

PARTIE 3 : Applications

Chapitre 1 : Communication thérapeutique

Dans un cadre thérapeutique, il est très important pour le thérapeute de faire en sorte d’être communicant en portant son attention sur l’individu et non d’être en relation en restant focalisé sur les faits racontés ou le problème de l’individu.
L’approche est tout à fait différente entre penser qu’il y a des problèmes à résoudre, des solutions à apporter ou des pathologies à guérir et penser être en communication pour favoriser la reconnaissance de l’individu pour lui permettre de se réconcilier avec lui-même et par là même de se libérer de sa blessure.

La communication thérapeutique décrite (ici la maïeusthésie) a une approche non-directive et centrée sur l’individu et non sur son problème, car le problème a sa raison d’être pour l’individu.

C’est ainsi qu’il nous est expliqué que nos ruptures dues à des situations et donc à des informations perçues non comprises, non intégrées sont comme stockées dans des cartons de vrac. C’est à dire que le carton va être étiqueté avec l’Émotion (ressentie au moment de la rupture) et avec la Somatique correspondante mais à l’intérieur du carton rien n’est organisé, car ce qui s’est passé n’est pas intégré, pas compris donc c’est en vrac.

Ces cartons de vrac nous les conservons tous à l’intérieur de nous en attendant que ce qu’ils contiennent soit enfin classé et intégré à la conscience. Mais en attendant, à la moindre occasion plus ou moins similaire à un des éléments contenus dans un de nos cartons de vrac, l’émotionnel et la somatique (correspondants à ce carton réactivé) nous envahissent.

Et c’est bien souvent cela qui nous pose problème car nous ne voyons pas que cette réactivité gênante est l’occasion rêvée pour aller ranger ce qu’il y a dans ce carton afin de réaliser la réhabilitation, la réconciliation.

Trois étapes sont nécessaires pour que nous passions de l’état “dérangé” à l’état “rangé” :
  • Localiser le carton de vrac et identifier la rupture,
  • Accomplir la ou les réconciliations,
  • Offrir localement de la reconnaissance et de l’information juste afin que l’être qu’était l’individu puisse comprendre et accueillir ce qui s’est passé. Ce dernier moment s’accompagne d’une grande libération immédiate ainsi que d’une sensation d’apaisement, de légèreté et de clarté.

Pour pouvoir nous libérer, il est plus facile d’être accompagné par un thérapeute qualifié en communication thérapeutique. Il est intéressant de noter que cette technique permet la libération d’une douleur psychique ou psychosomatique seulement en une à trois séances. Ici, le symptôme est considéré comme un moyen d’accéder à soi et non comme quelque chose à “guérir”, il disparaît donc rapidement du moment où la réhabilitation à laquelle il servait (pertinence/intelligence cachée) a été réalisée.

Pour pratiquer la communication thérapeutique, certaines règles sont à respecter :
  • Accepter de ne pas savoir à la place de celui qu’on aide,
  • Voir l’autre comme un partenaire et avoir confiance en la pertinence qui l’habite,
  • Utiliser les symptômes (les ressentis et manifestations) comme moyen de contact avec lui-même,
  • Avoir à l’esprit qu’il s’agit de reconnaître et non de faire disparaître.
Les bons communicateurs

Chapitre 2 : La communication dans le monde professionnel

Dans ce chapitre, l’auteur nous montre que les cadres et directeurs ont eu tendance à privilégier les techniques et systèmes d’échanges d’information au détriment du communicationnel, avec de gros investissements souvent pour de piètres résultats. Pourtant l’entreprise est le lieu où l’état communicant doit préexister. Il explore le rôle de la communication dans trois secteurs et par extension trois fonctions dans l’entreprise :

  • Le commercial : fonction dans laquelle la communication se révèle essentielle afin non pas de convaincre le client, car cela se révèle contre-productif, mais bien d’aller à la découverte de ses besoins et de ses peurs ; en un mot le considérer là où il en est.
    Les meilleurs commerciaux aujourd’hui ont cette attention et cette intention de rendre service, de découvrir les besoins et d’y répondre. Les étapes “recevoir, comprendre, accueillir et explorer” prennent pour le commercial toute leur dimension, car en faisant cela il y a triple satisfaction : pour le client, pour le commercial et pour l’entreprise. Il y a une dynamique tripartite de gagnant/gagnant/gagnant, dans lequel le commercial exerce une mission de conseil et non plus simplement de vendeur.
  • Le management : où l’art de diriger devrait s’accompagner de l’état communicant, c’est-à-dire en s’ouvrant à nos interlocuteurs par un verbal et un non-verbal signifiant. Même si la plupart des échanges matériels peuvent se faire de façon claire et directe. L’auteur apporte une vigilance avec des exemples précis sur quatre situations : donner un ordre, corriger une erreur, gérer les situations émotionnelles et gérer un conflit.
    Tout ceci doit s’effectuer dans un état d’esprit et une posture systémique de non-savoir, de considération de l’autre dans sa raison. “Tout écart d’authenticité provoque une rupture de confiance”. Enfin, il y a la question de la bonne distance ou plutôt de la bonne proximité, où nous avons vu que pour être communicant il est nécessaire d’être en contact. Il met en garde contre deux croyances : la confusion entre copinage et communication, et le défaut de responsabilité de la part du manager dans les conséquences de ses décisions. Les exemples sont très précis dans l’ouvrage.
  • L’accueil : tout a été dit dans l’ensemble du livre L’Art d’être communicant. Ainsi l’accueil c’est faire passer les êtres avant le décor et être dans un état d’esprit plutôt que dans les techniques. Nous l’avons vu, l’accueil est synonyme de communication. La qualité de cet accueil permet de gagner en efficacité et en qualité de l’image de l’organisation, tant en interne qu’en externe. Ici encore c’est le non-verbal et pas seulement la décoration “parfaite” qui donne un sentiment d’être accueilli.

Chapitre 3 : La communication dans la vie familiale

Tout d’abord, nous pouvons nous amuser à faire une corrélation entre notre âge et notre niveau  de veille/de conscience ou d’anesthésie :
  • Enfant, la moindre difficulté nous projette à l’état “caché pleurnichard”
  • Adolescent, notre réaction se situe vers le “destructeur bazooka”
  • Adulte, nous privilégions notre “intérêt à condition” ou bien la ”passion”
  • En milieu de vie, en tant qu’adulte plus mature, nous nous retrouverons souvent à l’état “déprime”
  • Vers la vieillesse, nous serons plus tournés vers “l’attention avec moins de conditions”.

Il est bon de rappeler que nous ne restons pas figés à un niveau mais que celui-ci peut être dominant à certains stades de notre vie.

Prenons l’exemple du couple. Nous sommes attirés par un(e) autre tout d’abord parce que nous sommes dans un “intérêt” ou un état “passion” où le manque de notre partenaire nous est insupportable. Même si au début de notre relation nous pensons être en amour, cela n’est pas tout à fait vrai, car le plus souvent nous sommes dans un amour en construction vers moins d’intérêts et de conditions.

Souvent, les difficultés du couple arrivent quand l’état passionnel arrive à sa fin, quand chacun se révèle comme il est vraiment, dans sa différence. Si le processus de rencontre des deux individualités n’a pas eu lieu, la séparation survient dans le but de pouvoir plus s’affirmer, plus s’individualiser. (cf. article : comment éviter les conflits dans notre couple ?)

La phase passionnelle est alors l’occasion idéale pour faire cette rencontre d’être à être qui sera la fondation d’un couple durable. Ainsi, quand la passion s’arrête, l’amour plus véritable commence. Un amour marqué par plus de plénitude et par l’absence de l’état de manque.

Mais n’oublions pas, la pertinence cachée qui nous pousse à aller à la rencontre de ce qui, en nous, a besoin d’être réhabilité, réconcilier. C’est ainsi que notre partenaire agit comme un révélateur de ce que nous devons aller voir en nous. Eh oui, tout ce qui nous dérange chez notre chéri(e) est là pour nous rappeler ce qui en nous est en rupture !
Alors ne cherchons pas à trouver à qui la faute ou à changer l’autre mais plutôt demandons-nous : En quoi cette situation parle de moi à l’intérieur ?

Chapitre 4 : Invitation à la recherche

Peut-être qu’à la fin de ce livre, nous serions tentés de devenir le communicant parfait. Le plus important n’est pas d’être parfait, (d’ailleurs est-ce possible ?) mais d’être capable d’accueillir l’imperfection.

Ce livre est là pour nous ouvrir à la recherche de la vie qui est en nous et autour de nous.

“Ce ne sont pas les réponses qui manquent, elles sont déjà toutes là, ce sont les questions pertinentes qui manquent pour qu’elles naissent à la lumière de la conscience.”

Conclusion sur le livre “L’Art d’être communicant – Avec les autres et avec soi-même”

L’Art d’être communicant a été pour nous une vraie et profonde révélation de l’être que nous sommes. Auparavant nous étions déjà conquis et formés à la Communication Non Violente, de Marshall Rosenberg, où nous avions acquis une nouvelle compréhension avec les sentiments et les besoins sous-jacents dans la communication de chacun.

Avec ce livre, nous entrons dans l’art subtil de l’état communicant avec une nouvelle vision de l’être bien plus profonde et détaillée. En comprenant que l’autre ne parle que de lui et qu’il a sa raison (en lien avec son paysage intérieur) en exprimant ceci, nous ne pouvons plus nier et rejeter son message réel.

Cela a transformé notre communication dans notre vie de couple et notre vie en tant que parent. En tant que coachs et thérapeutes pour les particuliers, nos accompagnements se sont vus transformés et beaucoup plus fluides, favorisant la libération spontanée des blessures et des blocages. En tant que consultant en entreprise, cela permet de fluidifier la parole et de proposer des interventions bienveillantes quelque soit le sujet abordé en formation.

A travers ce livre et bien d’autres, Thierry TOURNEBISE nous invite à prendre conscience de notre propre fonctionnement intérieur ainsi que celui des autres. Bien au-delà de la communication, il nous ouvre les portes de la conscience et de l’accueil inconditionnel qui l’accompagne.

Toutefois, pour acquérir cet art d’être communicant cela nécessite de l’intégration et de la pratique, voire de suivre une formation avec l’auteur.

En terme de développement personnel, les conséquences sont énormes :
  • Paix intérieure,
  • Confiance en soi,
  • Capacité à accueillir les autres et soi-même,
  • Éviter, gérer et sortir des conflits,
  • Dépasser nos blocages et nos limites,
  • Aller vers plus de conscience et vers la libération de nos ruptures/blessures.

Note : cette chronique est une chronique invitée écrite par Aurélie & Vincent du blog Mon Couple Et Moi

Points forts et points faibles du livre L’Art d’être communicant

Points forts :
  • Précis et très détaillé avec un très grand nombre d’exemples de la vie quotidienne
  • L’Art d’être communicant propose une nouvelle lecture psychologique de l’être, claire et pertinente avec une définition structurée de l’art de devenir un bon communicateur
  • Donne une approche de la communication au-delà des concepts classiques tout en intégrant les courants humanistes de psychologie et de communication comme ceux de Carl ROGERS, Marshall ROSENBERG, Carl Gustav JUNG, Naomi FEIL, Roger MUCCHIELLI
  • Renvoie vers une multitude de ressources gratuites sur le site de l’auteur (plus de 1000 pages de contenus riches)
Points faibles :
  • Structuration des processus parfois complexes à comprendre
  • On apprend postérieurement des détails des chapitres antérieurs, pas toujours évidents pour faire les liens
  • Beaucoup d’informations mais manque d’illustrations pour conceptualiser synthétiquement
  • Demande du temps pour l’acquisition et l’intégration de cette posture “naturelle” de communicant

La note d’Aurélie & Vincent du blog Mon Couple et Moi :

Le petit guide pratique du livre L’Art d’être communicant de Thierry TOURNEBISE

Les règles à respecter pour pratiquer la communication thérapeutique :

  1. Accepter de ne pas savoir à la place de celui qu’on aide,
  2. Voir l’autre comme un partenaire et avoir confiance en la pertinence qui l’habite,
  3. Utiliser les symptômes (les ressentis et manifestations) comme moyen de contact avec lui-même,
  4. Avoir à l’esprit qu’il s’agit de reconnaître et non de faire disparaître.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre L’Art d’être communicant de Thierry TOURNEBISE

1.Comment le public a accueilli le livre L’art d’être communicant de Thierry TOURNEBISE ?

Le livre L’art d’être communicant a été majestueusement accueilli par le public. Il a été apprécié presque à l’unanimité par le public avec un avis de plus de quatre étoiles sur Amazon.

2. Quel fut l’impact du livre L’art d’être communicant de Thierry TOURNEBISE ?

Grâce aux concepts clairs et concrets, ce livre a révélé le potentiel de communication déjà présent en chacun de nous et nous a ainsi permis de devenir un bon communicateur naturellement et simplement.

3. À qui s’adresse le livre L’art d’être communicant de Thierry TOURNEBISE ?

L’art d’être communicant s’adresse à tous ceux qui désirent changer de comportement et communiquer aisément.

4.Quels sont les accessoires indispensables pour accueillir au mieux les informations ?

Les accessoires indispensables pour accueillir au mieux les informations sont : L’outil physique et l’outil mental, l’intellect.

5.Qu’est-ce que la communication selon l’auteur ?

La communication, c’est cette réciprocité de donner et de recevoir l’attention en étant présent l’un pour l’autre, c’est-à-dire “être cadeau”

Le niveau de réveil vs les conséquences du développement personnel

Le niveau de réveilLes conséquences du développement personnel
Nous commençons par la “désillusion” que notre investissement total ne nous apporte pas le bonheur attenduPaix intérieure
Nous passons alors à l’état “déprime” qui nous permet de renverser notre échelle de valeurConfiance en soi
Nous allons donc “nous voir”, ce qui nous fait prendre conscience de nous-même en train d’utiliser nos personnagesCapacité à accueillir les autres et soi-même
Nous allons alors “nous accueillir”Éviter, gérer et sortir des conflits
Nous passons alors à “voir l’autre”Dépasser nos blocages et nos limites
Nous pouvons alors “accueillir l’autre” comme nous nous sommes accueillis nous-même.Aller vers plus de conscience et vers la libération de nos ruptures/blessures.

Qui est Thierry TOURNEBISE ?

Thierry TOURNEBISE : Auteur du livre L’Art d’être communicant.

Thierry Tournebise est psychothérapeute et infirmier, formateur en milieu hospitalier. Il a publié trois ouvrages sur la communication et la psychothérapie (1995, 1996, 2001-2005) et un site Internet de 1000 pages (2000) avec 1 100 pages de publications en libre accès détaillant son approche de la psychothérapie.

Avez-vous lu le livre L’Art d’être communicant ? Combien le notez-vous ?

Lire plus de commentaires sur L’Art d’être communicant – Avec les autres et avec soi-même sur Amazon

Visitez Amazon pour acheter L’Art d’être communicant – Avec les autres et avec soi-même

VIDÉO COMMUNICATION : 6 techniques pour communiquer efficacement

Je vous invite aussi à visionner ma vidéo intitulée « Comment communiquer efficacement : 6 TECHNIQUES SIMPLES » qui accompagne très bien cet article 🙂:

d’Aurélie & Vincent du blog Mon Couple et Moi

13 commentaires
  1. Bonjour Ogier,

    Merci à toi pour ton retour, cela nous touche beaucoup !
    Nous espérons que notre article apportera des éclairages précis sur l’état d’être communicant avec soi-même et avec les autres.

  2. Très bon article détaillé sur les étapes, recevoir, comprendre, accueillir et explorer en adoptant une posture de communicant plutôt que d’appliquer basiquement des techniques. Cela dit, il me semble que cette posture s’acquière avec la pratique en s’appuyant sur des techniques. C’est le principe des méthodes et techniques pédagogiques utilisées pour la formation et qui une fois apprises doivent être appliquées pour être maitrisées de manière naturelle avec le temps. Évidemment, il est nécessaire de se conditionner favorablement pour communiquer et surtout écouter, c’est à dire accueillir pour mieux percevoir le canal de communication de l’autre. Sa perception intérieure comme la nomme Thierry TOURNEBISE.
    En résumé, il s’agit de créer ou participer à un schéma de communication en acceptant d’être l’émetteur ou le récepteur.
    Merci pour cet article

  3. Bonjour Luc,

    Merci pour ce retour.
    Oui c’est un juste dosage entre une posture c’est à dire un état d’Être, appuyé sur de l’expérientiel clinique au-delà de la théorie.
    Evidemment dans l’approche de la Maïeusthésie expirementée par Thierry Tournebise ainsi que de nombreux autres psycho-praticiens, formateurs et consultants ce sont plus des points de vigilance plus que de la technique pure.
    Quand tu dis « conditionner » j’entends de mon côté dans mon expérience, la prédominance d’une compétence fondamentale en communication : celle du non-savoir. Car c’est bien parce que je ne sais pas et que j’ai foi dans la pertinence et la justesse de l’autre dans ce qu’il exprime et vit en lui que l’état communicant peut être présent.
    Bref, il y aurait des tas de subtilités que je pourrais développer mais qui se serait trop long ici.

    Je te rejoins dans cette notion que visiblement nous partageons : la règle des 10000 heures. Un concept qui veut que nous commençons à être un peu plus à l’aise dans notre domaine à partir d’un certain nombre d’heures de pratique et d’auto-questionnement/analyse afin que la pratique devienne une expérience et pas seulement un vécu (cf.boucle d’auto-apprentissage de David Allen Kolb revue par Jean-Jacques Crèvecœur).

    ps : par ailleurs intervenant dans les organisations, j’apprécie ton blog sur lequel tu partages des infos qui sont pertinentes du point de vue de mon expérience terrain.

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Bienvenue sur mon blog spécialisé dans des livres rares, des livres exigeants qui ont tous une énorme qualité : ils peuvent vous faire changer de vie. Ces livres ont fait l’objet d’une sélection rigoureuse, je les ai tous lus et choisis parmi des centaines d’autres.

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