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J’arrête de râler (en 4 étapes simples) – Interview avec l’auteur

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Transcription texte sur comment arrêter de râler

Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo du blog « Des livres pour changer de vie. ». Je suis actuellement avec Christine Lewicki qui est l’auteure d’un best-seller qui s’appelle « J’arrête de râler ! »

Donc, bonjour Christine.

Christine Lewicki : Bonjour.

Olivier Roland : Ecoute, ça me fait vraiment plaisir de t’accueillir aujourd’hui dans cette interview ; parce que tu as écrit un livre, tu l’as publié. Il est un petit peu sorti de nulle part. Je dis ça entre guillemets. Parce que comme on le verra plus tard, en fait tu avais écrit un blog à la base. Et puis vraiment il y a eu un succès incroyable. Tu me disais tout à l’heure qu’il s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires, c’est ça ?

Christine Lewicki : Oui.

Olivier Roland : Waouh ! Et je me rappelle la première fois que je suis tombé sur ce livre, j’étais dans un aéroport. J’allais à Athènes et je suis tombé là-dessus. Ça m’a fait rigoler de voir le titre. Je l’ai montré à ma copine en disant : « Tiens, ça te ferait du bien ! » Ça n’a pas trop plu à ma copine, mais blague mise à part. Après, je me suis mis à lire le livre et j’ai trouvé ça très intéressant. J’ai commencé d’ailleurs le défi que tu proposes, il y a peu de temps. Et voilà.

J’ai voulu t’accueillir pour qu’on discute un petit peu du contenu du livre. Alors déjà, est-ce que tu peux me dire comment ça a démarré cette idée d’arrêter de râler ?

Christine Lewicki : Il y a énormément d’éléments qui m’ont amenée finalement un jour, un soir dans mon lit, à prendre la décision d’arrêter de râler.

Ce qui s’est passé c’est que concrètement, ce soir-là, dans mon lit, je me suis couchée. Je venais de coucher mes trois enfants. Et après le troisième verre d’eau où l’enfant demande : « J’ai encore envie de boire un verre d’eau ». Ou alors ma fille qui me dit : « Ah, j’ai oublié de te faire signer le papier super important pour la sortie de classe de demain ! »

Après tous ces épisodes, finalement, finalement mes enfants étaient couchés. Et je me souviens très bien avoir traversé le couloir et m’être écroulée dans mon lit et me dire : « Aaaaaah ! Enfin ! Ils étaient couchés ! C’était vraiment une journée pourrie aujourd’hui ! »

Et l’instant d’après, là j’ai eu un déclic. C’est là où j’ai eu mon, ce qu’on appelle en anglais le « ahah moment », le moment où on a un déclic. Et là, je me suis dit : « Le problème Christine, c’est que cette journée soi-disant pourrie, en fait c’est une journée normale de ta vie. Et en fait, il ne s’est rien passé de grave aujourd’hui. Tu as juste géré ton quotidien. » Et là, je me suis dit : « Mais je ne veux pas me coucher dans cet état-là le soir. Ce n’est pas possible qu’une journée ordinaire de ma vie me fasse autant souffrir et que je la subisse autant. »

Et alors là, je me suis dit : « Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui qui fait que je me couche dans cet état-là ce soir ? » Et c’est là où j’ai compris. J’ai dit : « ben en fait, t’as résisté. T’as résisté à tout ce qui t’était arrivé ». Alors oui, c’est vrai que le quotidien de ma vie, ma vie ordinaire, c’est vrai qu’elle n’est pas toujours très sexy, mais ce n’est pas une raison pour le subir en fait. Le fait est, c’est qu’une grande partie de ma vie, je l’ai choisie.

Mes enfants, je les ai tous choisis. L’endroit où je vis, mon travail. Il y a plein de bonnes choses dans ma vie. Mais du coup, tout ce qui venait un petit peu interférer dans mon quotidien, je le subissais. Alors ça, c’est un peu mon « ahah » moment que j’ai eu dans mon lit, ce moment de réalisation.

Alors après, ce qu’il faut savoir c’est que ce soir-là quand j’étais dans mon lit, moi je suis coach, donc j’avais déjà une compréhension de certains concepts et de certaines choses et je savais déjà que mes râleries étaient une habitude en fait. On râle par habitude, on râle en mode automatique. Quand on râle, on est en autopilote. On ne réfléchit pas en se disant : « Ah zut ! Il y a cette chose-là qui m’embête, je vais râler comme stratégie pour satisfaire mon besoin de calme, de respect, d’ordre », on est complètement en pilote automatique. Et ça, je le savais.

Ce soir-là, quand j’étais dans mon lit, je me suis dit : « Christine, si tu veux vraiment arrêter de subir ton quotidien, si tu veux arrêter de râler, tes bonnes intentions ne vont pas suffire. Il va falloir que tu te sèvres d’une habitude, d’un mode automatique dans lequel tu te mets. » Et je savais aussi, de par mon métier de coach, que pour se sevrer d’une habitude, il fallait faire un effort conscient pendant 21 jours consécutifs.

Aux États-Unis, il y a des livres pour changer en 21 jours. Dans les librairies, c’est rempli de ça. 21 jours pour se mettre à méditer ; 21 jours pour augmenter sa confiance en soi, 21 jours pour arrêter de râler. Tout ça, c’est vraiment quelque chose qui est courant aux États-Unis.

Donc ce soir-là, quand j’étais dans mon lit, je me suis dit voilà : c’est ça qu’il faut faire, il ne faut pas juste avoir la bonne intention d’arrêter de subir son quotidien parce que je savais que ma bonne intention de me dire : « Allez, maintenant, à partir de maintenant Christine, tu vas arrêter de subir ton quotidien », je savais que ça allait passer vite. Je savais très bien que le lendemain matin, j’allais me lever et que la spirale du quotidien allait reprendre le dessus et que j’allais oublier cette belle intention que j’ai pour moi-même d’arrêter de subir mon quotidien.

Et concrètement, j’avais entendu parler d’un challenge pour arrêter de râler sur 21 jours. Et donc, ce soir-là, dans mon lit, je me suis dit : « Ah ! C’est ça ! Il faut que je fasse ça ! » Il faut vraiment que je fasse un challenge ; et il faut vraiment que je décide de me sevrer de cette habitude ; et que pendant 21 jours consécutifs, je fasse un effort conscient de fonctionner autrement. Un effort conscient où je choisis le matin en me levant que quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne, je ne serai victime de rien ni de personne.

Olivier Roland : Waouh ! Génial ! Et puis, c’est quand même assez audacieux. Enfin je veux dire, ce n’est pas donné à tout le monde. 21 jours consécutifs. C’est-à-dire que si tu te mets à râler ou à te plaindre par exemple au 15e jour, tu reviens à zéro.

Christine Lewicki : Voilà, on revient à zéro, exactement. Donc moi, il m’a fallu un peu plus de 4 mois pour arriver aux 21 jours consécutifs. Sachant que c’est plutôt un bon score, 4 mois, c’est plutôt assez bon. Je pense que la grande majorité des gens vont mettre plus que 4 mois pour faire le challenge en 21 jours. Moi, en l’occurrence, j’ai mis 4 mois parce que déjà, je suis coach donc j’avais quand même une belle boîte à outils pour me remettre en question et pour me poser les bonnes questions.

Et en plus, très rapidement en fait, on va parler tout à l’heure du blog, ce qui s’est passé c’est que j’ai immédiatement ouvert un blog sur lequel tous les jours, je postais une vidéo de mon challenge. Je partais du principe que quoi qu’il arrive, à la fin de la journée, que j’aie râlé ou que je n’aie pas râlé, quoi qu’il arrive, j’avais quelque chose à apprendre.

J’avais une leçon à tirer de ma journée. Et donc tous les soirs je faisais une vidéo de 2 minutes, 3 minutes, 1 minute, 4 minutes, ça dépendait des jours, dans laquelle je partageais ce que j’appelle « les pépites du jour », les leçons que j’avais apprises de cette journée. Et en fait très vite, le blog a eu un succès énorme sur Internet. C’est arrivé dans la presse, dans les blogueurs, il y a eu toute cette croissance qui m’a énormément surprise. Et donc du coup, j’avais une audience. Et c’est vrai que j’ai réussi à le faire en 4 mois, je pense aussi, parce qu’on me regardait. J’avais des comptes à rendre. Pas juste avec moi-même, j’avais des comptes à rendre avec d’autres personnes.

Olivier Roland : Alors ça, c’est très intéressant. C’est une manière de se motiver, c’est de clamer un peu au monde son objectif pour faire en sorte qu’il y ait des gens qui suivent ce qu’on fait et que du coup, on ait le sentiment qu’on a des comptes à rendre justement.

Christine Lewicki : Voilà, exactement. Et ça, c’est d’ailleurs un élément que je vais développer dans mon prochain livre qui sort en avril qui s’appelle « Wake up ». C’est le pouvoir de la déclaration, de déclarer publiquement cette possibilité qu’on voit pour nous-mêmes.

J’ai vu ce soir-là dans mon lit la possibilité d’arrêter de subir mon quotidien, la possibilité de pouvoir vivre mon quotidien pas toujours sexy, mais dans le plaisir, dans la joie et dans le bien-être. J’ai vu cette possibilité pour moi-même. Et je ne l’ai pas gardée pour moi, je l’ai déclarée. J’ai déclaré au monde, et j’ai déclaré à ma famille, j’ai déclaré à mon entourage, j’ai déclaré à Internet, j’ai déclaré sur Facebook, que c’était décidé, j’allais arrêter de subir et j’allais arrêter de râler mon quotidien.

Olivier Roland : Waouh.

Christine Lewicki : Le fait de le dire publiquement, déjà ça devient vrai, déjà ça devient réel et les autres me regardent différemment et on a des comptes à rendre.

Olivier Roland : D’ailleurs, je peux confirmer avec mon expérience parce que je m’étais lancé dans un défi pour lire 52 livres en 52 semaines et en faire un résumé. Et j’ai créé mon blog « Des livres pour changer de vie » sur lequel est hébergée cette vidéo en partant de ce défi-là, et clairement, et je l’avais fait en partie consciemment, exactement comme toi, dans une démarche de déclaration au monde pour que je me sente « obligé », en tout cas beaucoup plus motivé à accomplir ce challenge. Clairement, ça fonctionne. C’est un facteur de motivation.

Christine Lewicki : Voilà. Exactement. Et c’est vrai que beaucoup de lecteurs et je pense que c’est ce qui fait une grande partie de la réussite du livre, c’est que beaucoup de lecteurs de « J’arrête de râler ! » me disent : grâce à ce challenge et grâce au fait que je l’annonce à ma famille, que je l’annonce à mes collègues, que je l’annonce à mon entourage et que je le fasse, je suis obligé de mettre en pratique dans ma vie toutes ces choses que je sais.

En fait, souvent les gens qui disent : « J’arrête de râler », ils ont déjà lu des livres de développement personnel, ils ont déjà lu des livres sur les relations interpersonnelles. Ils ont déjà eu des conversations en grande partie. Souvent, ils savent comment se créer une vie avec plus de plaisir, plus de bien-être, plus de joie. Ils ont ça en concept intellectuel.

Mais là, le fait de le dire, de l’annoncer, de se lancer un challenge en 21 jours consécutifs, et bien du coup, on est obligé d’être sur le terrain de la vie et on est obligé de provoquer des situations où on doit mettre en œuvre cette possibilité qu’on avait pour nous-mêmes. On doit mettre en œuvre des actions qui font qu’au final on arrive à se créer cette vie et on arrive à devenir la personne qu’on a vraiment envie d’être, et on arrive à avoir cette vie qu’on a vraiment envie d’avoir.

Olivier Roland : Waouh ! Et ça, on sait que c’est vraiment un gros problème. Il y a beaucoup de gens qui savent par exemple qu’il faut manger sainement, il faut faire du sport, etc., et ce n’est pas pour autant qu’ils le font. Dans tous les domaines de la vie, on a beaucoup de gens qui ont des connaissances, mais qui n’agissent jamais.

Christine Lewicki : C’est extrêmement dur.

Olivier Roland : C’est extrêmement dur.

Christine Lewicki : C’est extrêmement dur de changer. En fait, moi ce que j’ai remarqué de la nature humaine, c’est qu’on va tout faire pour ne pas changer. On va tout faire pour trouver des excuses, on va tout faire pour… J’ai envie de dire : on est programmé pour ne pas changer. Alors quelque part, on pourrait dire que c’est triste, mais en fait, le fait est qu’on peut percer ça. On peut transpercer cette nature et on peut la dépasser. Et c’est là où on s’épanouit.

À la limite, si c’était tellement facile d’être au mieux de soi-même, on n’aurait pas la profonde satisfaction d’être au mieux de soi-même. C’est justement quand on arrive à dépasser nos obstacles, à dépasser nos limites, à dépasser nos croyances, à dépasser notre routine, à dépasser nos habitudes et qu’on arrive à percer tout ça et à devenir la personne qu’on a envie d’être ou à créer cette vie qu’on a vraiment envie d’avoir, et bien du coup, on se retourne et on dit : « je l’ai fait ! » Et ça, je l’ai fait. Et c’est ça qui nous amène l’épanouissement profond de la personne humaine.

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Olivier Roland : Voilà, il y a aussi dans ce que tu dis l’idée d’accepter que c’est un challenge, mais aussi d’apprécier justement la stimulation que ça nous donne d’accomplir quelque chose qui est difficile. Finalement, c’est comme quelqu’un qui se plaît à faire des compétitions sportives et qui travaille dur pour y arriver.

Christine Lewicki : Je dis souvent dans ce challenge que pas mal de personnes, quand elles commencent « J’arrête de râler », on peut vite faire un peu l’erreur de faire ce challenge avec un sentiment de culpabilité et de se dire : « Ah lala, je n’y arrive pas, je suis trop nul et puis il faut vraiment que j’arrive à le faire parce que je casse les oreilles de tout le monde en râlant. » Ou quelque part, on a lu le livre et on sait que notre vie pourrait être autrement. Et à chaque fois qu’on est sur le chemin, on se sent plutôt coupable et on se juge. On se dit : « Ah ! Je suis nul, je n’y arrive pas, je ne suis pas aussi bien que l’auteur du livre, je ne suis pas aussi bien que ceux qui arrivent. »

Et on est avec un sentiment de culpabilité. Et moi j’invite les gens à… il ne sert à rien le sentiment de culpabilité. Il nous vide, il nous pompe, il nous coupe les jambes, il nous coupe les ailes, ça ne sert à rien. C’est de fermer ce sentiment de culpabilité et d’ouvrir la notion de curiosité : remplacer la culpabilité par la curiosité. Et de se lever le matin et de se dire : « Ah ! Je me demande ce que je vais découvrir aujourd’hui sur mon chemin de vouloir créer cette vie sans râlerie, de vouloir être une personne qui quoi qu’il arrive ne sera victime de rien ni de personne. »

Et vraiment d’être curieux, de se dire : « Ah ! Qu’est-ce que je vais apprendre aujourd’hui ? » « Qu’est-ce qui va être différent aujourd’hui ? » « Quelles sont les pépites que je vais récolter de ma journée dans ce désir que j’ai de créer cette vie pour moi-même ? »

Donc, arrêtez la culpabilité et remplacez ça par de la curiosité, un profond désir de se lever le matin. Et je pense que c’est vraiment ça qui a été déterminant pour moi quand j’ai fait ce challenge. C’était de me lever tous les matins en me disant : « je me demande ce que la vie va m’amener aujourd’hui, et toutes les opportunités que je vais avoir d’apprendre quelque chose ».

Olivier Roland : D’accord. C’était aussi un facteur de motivation pour toi. Tu faisais aussi une vidéo par jour sur ton blog qui expliquait un petit peu où tu en étais, c’est ça, si tu avais râlé ou pas ?

Christine Lewicki : Voilà. Toutes les vidéos sont encore disponibles sur le blog « J’arrête de râler ». Il y a un onglet qui s’appelle « Challenge de Christine ». Si vous cliquez, vous pouvez voir toutes les vidéos que j’ai faites dans mon challenge quand, moi, j’étais en train de le faire.

Olivier Roland : Waouh ! Ecoute, je mettrai un lien au-dessous de la vidéo pour les gens qui veulent aller voir. Super. OK. Donc pour arrêter de râler, on a compris, c’est difficile, c’est un challenge, donc tu as donné quelques outils : le fait de faire une déclaration au monde, le fait de remplacer la culpabilité par la curiosité. Est-ce que tu as d’autres techniques, stratégies que tu peux partager pour les gens qui veulent arrêter de râler ?

Christine Lewicki : Le challenge que j’ai fait moi-même, déjà donc c’est 21 jours consécutifs sans râler. Pourquoi 21 jours ? Parce que 21 jours, c’est le temps qu’il faut pour se sevrer d’une habitude et en créer une nouvelle.

Alors, d’où ça sort cette idée-là ?

Ça sort en fait que les chercheurs sur le cerveau, les neurologues, ont identifié qu’une habitude, c’est une connexion neuronale dans notre cerveau et qu’en fait, on est tout à fait capable de changer nos connexions neuronales et que pour les changer, il faut faire un effort conscient, dans notre cerveau, un effort conscient pendant 21 jours consécutifs.

Quand on fait un effort conscient pendant 21 jours consécutifs, on peut reprogrammer notre cerveau et développer une nouvelle habitude qui, elle, est une habitude qui va plus nous servir et contribuer à notre vie.

Alors le challenge que moi j’ai fait, c’est que j’ai mis un bracelet à mon poignet, et à chaque fois que je râlais, je changeais le bracelet de côté et je remettais les compteurs à zéro. L’objectif était de faire 21 jours avec le bracelet du même côté.

Olivier Roland : D’accord.

Christine Lewicki : Parfois les gens pensent que, par exemple, le poignet gauche c’est le poignet de « je ne râle pas » et le poignet droit est le poignet de « je râle ». Pas du tout. En fait, ça change à chaque fois. Si ce matin, j’ai râlé, je le mets là, si à midi je râle, je le remets là. L’idée c’est juste qu’il ne bouge pas, quel que soit le poignet sur lequel il est, l’idée c’est qu’il ne bouge pas pendant 21 jours consécutifs.

Alors ce qui est important à savoir c’est que dans ce challenge en fait, j’ai pu identifier qu’il y avait 4 phases. Et je pense que ça aide énormément les lecteurs, je le vois sur le blog. Ça les aide énormément d’avoir confiance en ces quatre phases.

La toute première phase, c’est la phase que vont peut-être vivre les personnes qui vont voir cette vidéo, c’est la phase de l’enthousiasme. On voit la vidéo, et on se dit : « Ah ! C’est génial ! C’est exactement ce qu’il faut que je fasse ! Ça, ça me parle ! Ça, j’ai envie de le faire ! » On est un peu dans cette phase d’euphorie. Et on se dit : « Fantastique ! Je vais arrêter de râler ! » On met un bracelet à notre poignet. Ça, c’est la toute première phase qui malheureusement ne dure pas très longtemps parce qu’ensuite, on arrive dans la deuxième phase.

Et la deuxième phase, c’est la prise de conscience. C’est la prise de conscience d’à quel point on n’y arrive pas en fait, on ne sait pas arrêter de râler. On pensait que ça allait être possible, mais en fait on se dit : mais je ne vais jamais y arriver. Le bracelet valse. Alors, ça valse dix fois, quinze fois par jour. Parfois, le bracelet casse. Il faut le changer. Et là, on se dit : « Mais c’est impossible de râler tout le temps. Comment je vais faire ? » Et alors c’est souvent une phase où les gens laissent tomber.

C’est souvent la phase où on va se dire : « Oh, ce challenge, c’est n’importe quoi, je râle encore plus à essayer d’arrêter de râler. Donc, je laisse tomber. » Donc là, c’est un peu le retour à la réalité. Donc, c’est important pour les gens de savoir que c’est une phase où ils ont envie de baisser les bras.

C’est important pour eux de savoir que c’est normal d’être dans cette phase où le bracelet valse tout le temps. Et c’est là où c’est important d’avoir le bracelet parce que ça nous permet vraiment de prendre conscience de toutes les fois où on râle, de nous observer. Souvent la prise de conscience est une phase extrêmement importante pour la réussite du reste du challenge.

Voilà. Donc la deuxième étape c’est la prise de conscience. C’est ce moment où on prend conscience qu’en fait, ça va être beaucoup plus compliqué qu’on le pense d’arrêter de râler. C’est le moment où les lecteurs, ça leur fait beaucoup de bien de savoir qu’ils ne sont pas seuls dans cette phase et qu’on est tous dans cette phase où on a envie de baisser les bras. On se dit : c’est n’importe quoi.

Et après, il y a la troisième phase. C’est la phase où on arrive à faire une journée sans râler. Alors peut-être que le lendemain, on râle et qu’on recommence à zéro. Donc peut-être qu’on en est toujours à jour 1, ou à jour 0, mais on a réussi à faire une journée sans râler. Ou peut-être, un après-midi. Peut-être juste une soirée. Ou peut-être juste un matin où on a réussi à lever les enfants et à les emmener à l’école sans râler. Mais on a réussi à avoir un moment suffisamment long dans notre journée où on n’a pas râlé et là, on se dit : « Ah ! Mais c’était génial ! Ah ! C’est tellement mieux comme ça ! »

Alors là, on a espoir. Et là, on dit : « Mais en fait, j’y arrive, je suis capable de le faire. Maintenant ce qu’il faut c’est tenir sur la durée, mais je suis capable d’arrêter de râler. » Et donc quand on recommence à zéro parce que finalement on a râlé sur un autre truc une heure plus tard, on est quand même plein d’espoir. On se dit : « Ce n’est pas grave. De toute façon, je sais que c’est vraiment mieux pour moi ». On a déjà récolté les fruits, on a déjà vécu des moments vachement plus forts et vachement plus bons pour nous.

Donc, ça, c’est la troisième phase. C’est la phase où on sait qu’on sait arrêter de râler. Maintenant il faut tenir 21 jours.

Et la dernière phase, c’est la phase où on a tenu 21 jours. Et ça, c’est ce que j’appelle la phase du maître. C’est la phase où littéralement on n’a même plus besoin de faire d’effort pour arrêter de râler. Elle est devenu notre nouvelle nature. C’est devenu notre manière de fonctionner maintenant. Quand quelque chose vient à nous, vient nous titiller, vient interférer avec nos plans, quelque chose de pas prévu que ce soient des bouchons sur la route ou un problème informatique ou une mauvaise nouvelle, on sait maintenant réagir autrement et on sait maintenant que la râlerie ne contribue pas du tout à la situation. Et donc on a d’autres ressources. On va naturellement sans aucun effort puiser dans d’autres ressources.

Olivier Roland : Donc, c’est là où on a changé notre connexion neuronale par rapport à ça.

Christine Lewicki : Voilà, exactement.

Olivier Roland : Alors toi, tu dis que tu as mis 4 mois, c’est ça, pour faire tes premiers 21 jours consécutifs. Est-ce qu’après ces premiers 21 jours, tu as re-râlé ? Peut-être après 30 jours, après 35 jours ?

Christine Lewicki : Bon, après, je n’étais plus à compter ou quoi que ce soit, mais j’ai vraiment vécu une très longue période de sérénité extrêmement profonde, à être complètement à l’aise avec l’instant présent et être présente avec l’instant présent ou quand les choses m’arrivaient. En fait ce qui s’est passé, c’est que j’ai vraiment pris conscience avec ce challenge que quand quelque chose m’arrive…

En fait, déjà, j’ai pris conscience que quand on se lève le matin, on a un plan de ce qu’on a envie de faire, peut-être qu’on a toute une liste, on sait un peu ce qu’on a envie de faire de notre journée. Et quelque part, peut-être qu’avant je vivais dans l’illusion que tout le monde allait se dégager, tout le monde allait me laisser la voie pour que moi je puisse faire ce que j’ai à faire. Et je vivais un peu dans cette illusion.

Maintenant, j’ai vraiment compris que moi, j’ai ce que j’ai envie de faire, mais les autres, ils ont aussi ce qu’ils ont envie de faire et que quelque part, à différents moments de la journée, on va se rentrer dedans : que ce soient mes enfants, mon conjoint, les personnes sur la route, mes collègues de travail. À un moment donné, il va y avoir des demandes, il va y avoir des choses qui vont se produire, qui vont perturber mes plans, qui vont peut-être m’irriter. Donc maintenant, j’ai conscience que la vie, c’est ça. La vie c’est qu’on a tous des plans, on a tous une réalité, on a tous des objectifs, et au milieu de tout ça, il y a une espèce de piste d’autos tamponneuses où on se rentre dedans.

Et j’ai vraiment pris conscience de ça, et maintenant mon objectif c’est de faire en sorte que cette piste d’autos tamponneuses devienne une piste de danse. C’est-à-dire qu’il y ait plus de grâce et que chacun des besoins les plus intenses de chacun soit satisfait. Et surtout ce que j’ai réalisé, c’est que râler au milieu de tout ça, ça ne servait à rien. Ça ne faisait que me punir moi-même et créer plus de mal-être et plus de problèmes que de bien-être. Et ça, je le sais maintenant grâce à ce challenge d’un point de vue viscéral, d’un point de vue cellulaire.

Si par exemple vous êtes sur la route et que vous tournez à gauche et que vous foncez dans un mur, la fois d’après, vous savez qu’il ne faut pas tourner à gauche parce qu’il y a un mur. Je veux dire, éventuellement vous tournez une deuxième fois à gauche parce que vous avez oublié, mais au bout de 21 jours où vous avez tourné à gauche, vous savez qu’il ne faut pas tourner à gauche. Il y a un mur où vous allez rentrer dedans. Moi, mon challenge, c’est ça. C’est que j’ai vraiment compris que quand une frustration arrive, si je râle, c’est comme si je fonçais dans un mur.

Olivier Roland : Waouh ! Tu as remplacé une connaissance qui était intellectuelle par une vraie connaissance émotionnelle et automatique.

Christine Lewicki : Voilà. Qui est viscérale, qui est je sais, c’est une évidence, ça serait débile pour moi en fait de râler. Ça n’a plus de sens en fait pour moi parce que je sais à quel point ça ne contribue à rien dans ma vie.

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Alors pour être honnête, ça m’arrive encore parfois, mais c’est vraiment sur des choses qui m’ont titillée, peut-être il y a des jours de fatigue ou des moments où il y a une chose qui va particulièrement me titiller, où tout d’un coup, je vois le réflexe de râlerie qui ressort. Par contre ce que j’ai identifié, c’est que je ne le nourris absolument pas. Il ressort comme un petit réflexe immédiatement arrêté parce que ce n’est pas bon. C’est comme quand on boit quelque chose et qu’en fait, on s’est trompé. On pense que c’est de la limonade, mais en fait c’est un détergent. Bon ben peut-être qu’on a pris le verre, qu’on l’a mis à la bouche, mais on recrache tout de suite.

Olivier Roland : C’est très intéressant ce que tu dis. Ça rejoint ce que dit Viktor Frankl dans son livre « Man’s search for meaning », il dit qu’on ne peut pas s’empêcher d’avoir des stimuli en fait, des choses qui s’imposent à nous comme l’attirance par exemple ou des pulsions, mais que par contre, ce qui fait le propre de l’Homme c’est sa capacité à choisir de répondre ou non à une pulsion. On peut voir un hamburger et avoir la pulsion de vouloir le manger et savoir y résister. Là, c’est exactement ce que tu es en train de dire.

Je suppose que ça a diminué quand même les pulsions que tu avais de râler, mais tu en as toujours. Par contre, tu as acquis cette capacité de choisir de ne pas y répondre et de les laisser passer comme des nuages en fait.

Christine Lewicki : Oui, et c’est même plus que ça. C’est que comme j’ai cette conscience viscérale que ça ne me mène nulle part et que je me punis moi-même, et que ça me fait souffrir, ce n’est même pas comme un hamburger qui pourrait m’apporter du bien-être au moins dans l’instant présent. Là, moi j’ai vraiment cette conscience viscérale que ça ne m’apporte rien.

Olivier Roland : Et ça t’aide justement à ne pas répondre à cette pulsion ?

Christine Lewicki : Voilà, exactement. Alors je peux avoir le réflexe tout d’un coup de râler tout d’un coup, car j’ai quelque chose qui vient me titiller et que j’étais surprise, mais ça s’arrête immédiatement en fait. Sans effort.

Olivier Roland : Alors j’ai beaucoup aimé en tout cas ta citation de dire : « Remplacer la piste d’autos tamponneuses de la vie par la piste de danse », c’est une très belle image. Donc, ça fait pas mal d’outils pour arrêter de râler, mais je pense qu’on a oublié un petit détail qui est finalement à la base : qu’est-ce que c’est « râler » ?

Christine Lewicki : Voilà. Ça, c’est une des premières questions qu’on se pose. C’est vrai que moi, quand j’ai mis un bracelet à mon poignet et que je suis descendue dans ma cuisine le matin, très vite on se pose la question : « Bon alors là, est-ce que je suis en train de râler ou est-ce que je suis en train d’exprimer un besoin pour qu’on arrête de me marcher sur les pieds ? »

Parce qu’il faut être très clair, car arrêter de râler, ça ne veut absolument pas dire tout accepter. Ça ne veut absolument pas dire mettre ses lunettes roses et vivre au pays des Bisounours, et prétendre, et faire semblant que tout ce qui me faisait partir au quart de tour hier, aujourd’hui ne m’affecte plus. Absolument pas. Arrêter de râler, ça veut dire choisir le matin en se levant que quoi qu’il advienne, quel que soit ce qui se passe, je ne serai victime de rien ni de personne. Donc si je suis victime de rien et de personne, soit j’arrive à lâcher prise, soit j’agis, soit j’ai d’autres ressources. Mais je choisis de ne pas me mettre dans la situation de victime en râlant.

Donc arrêter de râler ne veut pas dire tout accepter. Alors qu’est-ce qu’une râlerie ?

Il y a trois critères pour définir une râlerie.

Le premier critère c’est le ton. C’est le plus évident, c’est le premier critère auquel tout le monde se réfère. Est-ce que je suis en train de ruminer ? ou est-ce que je suis en train de bisquer ? Est-ce que je suis en train de crier ? C’est cette espèce de ton que j’utilise.

Le deuxième critère c’est mon positionnement. Est-ce que quand je suis en train de m’exprimer, je suis en train de pointer du doigt les coupables ? Ça, je me suis rendu compte que ah ! Moi, je me suis rendu compte que j’adorais trouver des coupables dans ma vie. En fait, ça me donnait un peu de consistance d’avoir des coupables. C’est de la faute de mes enfants si je ne pouvais pas lire à la plage. C’était de la faute du chauffard sur l’autoroute. Et c’était de la faute de je ne sais pas qui si j’étais en retard. C’était de la faute de… alors j’adorais trouver des coupables. C’est toujours les autres, ça.

Le deuxième critère, c’est le positionnement. Est-ce que je suis en train de pointer du doigt les coupables ? Et est-ce que moi je suis en train de me mettre dans le fauteuil de la victime ?

Olivier Roland : D’accord, parce que quand on pointe les coupables, on est forcément victime de ces coupables ?

Christine Lewicki : Voilà. Et quand on pointe du doigt les coupables, ça veut dire que quelque part, on se dit : « c’est à eux de régler le problème, c’est leur faute. » Et si moi, je suis la victime, c’est facile d’être victime. « Ah ben moi, je suis une victime ! Je n’y peux rien. »

Olivier Roland : Exactement.

Christine Lewicki : Voilà, donc de positionnement. Est-ce que je suis en train de pointer du doigt les coupables et de me mettre dans le fauteuil de la victime ? Si je suis en train de faire ça, je suis très probablement en train de râler.

Et troisième critère, c’est la justesse de mes propos. Je me suis rendu compte que très souvent, quand on râlait, en fait, on avait tellement peur de ne pas être entendu. En fait quand on râle, on a un besoin. On a un réel besoin. On a un besoin de bien-être, de calme, d’aide, de repos. Voilà, on a de réels besoins de sérénité, d’amour, d’écoute, de compréhension, de reconnaissance. On a de réels besoins. Et comme stratégie pour satisfaire ces besoins, sans le faire exprès, en pilote automatique, on utilise la râlerie. On se met à râler et on pense que ça va satisfaire notre besoin.

Et je me suis rendu compte que très souvent, comme ce besoin est important, on a très peur de ne pas être entendu. Et comme on a peur de ne pas être entendu, on exagère. Donc, on n’a pas le mot juste. On va dire : « C’est toujours pareil, c’est infernal, ça me tue, ça fait cinq fois que je te demande, et je suis crevé, je suis lessivé. » On va utiliser des mots très forts. On va beaucoup exagérer en fait les choses en se disant : « Peut-être que si j’exagère, peut-être qu’on va m’entendre. Peut-être que quelqu’un va me regarder, on va me donner ce dont j’ai besoin. »

Donc le troisième critère, c’est la justesse de mes propos. Est-ce que je suis en train de décrire les faits pour ce qu’ils sont vraiment, ou est-ce que je suis en train de les exagérer parce qu’en fait j’ai peur de ne pas être entendu ?

Olivier Roland : Voilà. La justesse des propos, d’accord. Ecoute, ce sont trois critères très clairs : ton, positionnement, justesse des propos. Donc en cas de doute, on peut se poser la question : est-ce qu’on a le droit de râler dans sa tête ?

Christine Lewicki : Dans le cadre du challenge, oui. Ce qui a été posé, c’est qu’on pouvait râler dans sa tête. Pourquoi ? Parce qu’en fait, ce serait une illusion de croire qu’on puisse faire autrement. Éventuellement à la fin du challenge, on peut essayer de se dire : « Je ne vais plus râler dans ma tête. » Mais au début, notre vie est déjà tellement remplie de râleries que croire qu’on va être capable de contrôler ce qui passe dans notre cerveau, et puis il y a tellement de pensées qui passent à la seconde dans notre cerveau, croire qu’on va être capable de contrôler ça, je pense que c’est une illusion. Et je pense que c’est se mettre dans une situation d’échec qui va finalement nous miner et justement, on va culpabiliser. Et voilà.

Moi, j’ai fait le choix de dire : je ne peux pas forcément contrôler les pensées négatives ou mon sentiment de victime ou de culpabilité, ou mon sentiment d’accuser, d’exagérer. Peut-être que je ne peux pas contrôler ce qui arrive dans ma tête. Par contre, je peux contrôler ce qui sort de ma bouche.

Et ce que j’ai remarqué en fait, c’est que quand ça reste dans ma tête, finalement ça peut être comme un nuage. Et quand il y a un petit courant d’air ou le temps qui passe, le temps fait son travail ou je n’en sais rien, ça circule et je peux passer à autre chose. Tandis que quand ma frustration, je l’exprime, je l’ancre dans ma réalité. Déjà, je finis par croire ce que je dis. Je finis par croire que je suis victime, je finis par croire que c’est toujours pareil, que ça fait 100 fois que je demande, que ça me tue, que c’est infernal, que c’est terrible, que c’est affreux. Déjà, je finis par croire ce que je dis.

Et en plus, ça impacte les personnes autour de moi qui, elles, changent leur attitude et se positionnent en me voyant comme la victime et en se voyant eux comme coupables. Donc, ça impacte mes interactions avec eux.

Olivier Roland : D’accord. Ce que tu dis, c’est que finalement, il faut avoir… c’est un petit peu comme une méditation permanente, c’est-à-dire qu’il y a des pensées qui viennent à la surface, mais qu’il faut juste les laisser aller sans y prêter trop attention.

Christine Lewicki : Voilà. Juste les laisser aller et ne pas les ancrer. Vraiment quand on les exprime dans nos râleries, on les ancre dans notre quotidien. Et donc quelque part, ils prennent encore plus de place. Ils prennent toute la place d’ailleurs.

Moi le soir, quand je me suis couchée dans mon lit en me disant : « Enfin, mes enfants sont couchés, c’était une journée pourrie », en fait, j’avais donné dans ma vie à mes frustrations toute la place de mon quotidien. Toutes mes frustrations avaient rempli ma journée. Et donc du coup, toutes ces autres choses que j’aurais pu vivre dans ma journée, je n’ai pas pu les voir, je n’ai pas pu les vivre, je n’ai pas pu les ressentir, il n’y avait plus de place parce que mes râleries prenaient toute la place.

Olivier Roland : Donc tu as laissé la place à tes émotions plus positives.

Christine Lewicki : Oui, à la célébration, à la gratitude, à toutes ces belles choses. Même dans mon quotidien, malgré le fait que j’avais trois enfants en bas âge, un travail très actif, une vie normale, plein d’emails, trop de choses à faire, pas assez de temps, enfin comme tout le monde. Ben malgré tout ça, je pense qu’on est tous d’accord pour dire qu’il y a des choses agréables à vivre dans notre vie, dans notre quotidien.

Olivier Roland : Celui qui dit le contraire, je pense qu’il a quelques problèmes à régler.

Christine Lewicki : Voilà. Exactement. Donc la grande majorité d’entre nous, on a énormément de choses agréables qui se passent dans notre quotidien. Simplement, on n’a pas de place parce qu’on a allumé le radar de tout ce qui va mal, on a allumé le radar de « je suis victime et les autres sont coupables ». Et donc du coup, ce radar, il est super efficace. Si on l’allume, il va tout capter. Il va tout faire pour prouver que c’est lui qui a raison et que oui, la vie est pourrie, plus rien n’est possible, que c’est la crise, qu’on est coincé, qu’on est victime et qu’on ne peut rien faire.

Olivier Roland : Tout à fait.

Christine Lewicki : Et quand on arrête de râler, on donne moins de pouvoir à ce radar. On lui donne moins de pouvoir et on en allume un autre.

Olivier Roland : On remplace le radar qui est focalisé sur le pessimisme, tout ce qui est négatif par un radar qui est plus optimiste, plus positif, qui voit davantage les opportunités plutôt que les obstacles.

Christine Lewicki : Voilà, qui voit les opportunités, qui voit les possibilités, qui voit le bon.

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : Qui voit le bon qui est en nous, qui est dans chacun. Je pense que tout le monde sur cette planète essaie de faire de son mieux. On est tous en train d’essayer de faire de notre mieux. Alors en essayant de faire de notre mieux, il y a des erreurs, il y a des boulettes, il y a des moments… voilà. Mais il y a quand même une grande majorité d’êtres humains sur cette planète qui se lèvent le matin en ayant le désir de faire de leur mieux et on peut allumer le radar de ça, pour le voir, pour le cultiver, pour le célébrer.

Olivier Roland : Waouh ! C’est génial. Donc, tu deviens davantage sensible à tout ce qu’il y a de bon chez les gens.

Christine Lewicki : Ah oui ! Et du coup, je suis capable de plus voir aussi ce qu’il y a de bon chez moi. Oui, voilà le bon partout. Le bon est partout. Simplement, il faut avoir envie de le voir, il faut avoir de la place pour le voir.

Ce que j’ai vraiment remarqué, c’est à quel point mes râleries polluaient ma vie et créaient ce nuage de pollution qui m’empêchait de voir le reste, et qui me faisait croire que la réalité que je voyais dans mon filtre de râlerie c’était la réalité.

Olivier Roland : Waouh ! En tout cas, arrêter de râler c’est dépolluer notre vie.

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Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : La rendre plus propre en fait.

Christine Lewicki : Plus propre, plus joyeuse, plus pleine de possibilités, pleine d’opportunités. C’est fou ce qu’on est capable d’accomplir et de réaliser quand on arrête de râler parce qu’en fait, tout est possible. De toute façon, c’est simple. Quand on arrête d’être victime et de pointer du doigt les coupables, si personne n’est coupable, si je ne suis pas victime, tout est possible.

Olivier Roland : Donc, ça nous ouvre énormément notre horizon de possibilités.

Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : Et donc toi alors, aujourd’hui, tu es beaucoup plus heureuse qu’avant ?

Christine Lewicki : J’ai toujours été quelqu’un d’heureux, j’ai toujours dit que la vie était belle, j’ai toujours été positive. Je n’étais pas une râleuse qui hurlait. J’étais plutôt le genre de râleuse, je dis souvent, je crois que si j’avais lu mon propre livre en librairie, « J’arrête de râler ! », je pense que je me serais dit : moi je ne râle pas.

Olivier Roland : D’accord.

Christine Lewicki : C’est marrant, hein ?

Olivier Roland : Intéressant.

Christine Lewicki : Ah oui, c’est vraiment marrant parce que vous savez, on a tous dans notre famille, ou dans notre entourage un râleur ou une râleuse. Vous savez le cliché du râleur ou de la râleuse. Alors ça peut être notre père, ça peut être notre oncle, ça peut être un collègue du bureau ou une collègue du bureau. On a tous autour de nous l’exemple même du râleur. Et donc quand on voit « J’arrête de râler ! », on pense à cette personne d’abord. Et d’ailleurs en général, quand on voit le livre « J’arrête de râler ! », on pense toujours à quelqu’un d’autre.

Olivier Roland : Oui, ce n’est pas pour nous. D’ailleurs, moi, c’est vrai que je me suis dit : c’est pour ma copine. Ce n’est pas pour moi.

Christine Lewicki : Voilà. Je dis souvent et c’est quelque chose que j’ai entendu, ça ne vient pas de moi, je ne me souviens plus le nom de qui a dit ça : « la râlerie c’est comme la mauvaise haleine, ça se… »

Olivier Roland : On le voit chez les autres, ouais.

Christine Lewicki : Oui, on le voit chez les autres, mais pas chez soi.

Donc, oui, moi je pense que j’ai toujours été quelqu’un de très positif. J’ai toujours dit que la vie était belle. Depuis que je suis enfant, je dis que la vie est belle, donc j’ai toujours eu ce positivisme. Mais il n’empêche que dans mon quotidien, dans les petites choses banales de la vie, je souffrais et j’étais victime : que ce soit élever des enfants, les emails. Je n’étais pas malheureuse, j’avais une vie heureuse, mais j’étais victime de tout le côté ordinaire de ma vie. Et ça finalement, et bien ça prenait beaucoup de place. Et ça m’empêchait d’atteindre ce qu’on dit en anglais, comment dire en français, j’allais dire le bless.

Olivier Roland : L’état de bénédiction.

Christine Lewicki : Voilà, de béatitude ou de bénédiction. C’est marrant parce qu’en français, ça sonne très, très religieux, moins en anglais. Oui, ce sentiment de ahhhh ! D’ouverture à la vie, d’avoir envie de dévorer, d’absorber, de fêter, de célébrer, de saisir les opportunités, d’aimer, d’avancer, de générer des choses, de créer. Voilà, c’est ça ce que j’appelle le bless. Et quand on arrête les râleries, on arrive à ça. Donc, c’est ça que je vis maintenant. Je vis une espèce de flow.

Alors j’ai encore parfois mes habitudes, je vois mes croyances qui me disent : « ce flow, il ne peut pas durer tout le temps. Ce flow, il va bien s’arrêter un jour. Attention, ne fais pas d’erreurs ». Mais ce n’est pas une histoire d’erreur, c’est juste une histoire de rester ouverte à la vie, une histoire de choisir de ne pas être victime et d’avancer. Et là le flow, il est là. De toute façon, le flow, il est constamment là. Il était là avant, même quand je râlais. Simplement, je fermais la porte. Arrêter de râler, c’est ouvrir la porte à ce flow. Donc, ouvrir la porte de flux et…

Olivier Roland : Arrêter de râler, c’est ouvrir la porte au bonheur en fait.

Christine Lewicki : Oui, je ne sais pas. Je trouve que le bonheur est un mot qui est extrêmement utilisé, peut-être trop galvaudé.

Olivier Roland : D’accord. Tu préfères le « flow » à la place ?

Christine Lewicki : Oui, je préfère ouvrir la porte au flux de la vie, au flow de la vie, au…

Olivier Roland : Alors, tu parles vraiment du flow comme on entend d’habitude, c’est-à-dire, c’est l’état de concentration où tout coule de source, et on n’est pas distrait. On est beaucoup moins distrait par des pensées parasites et on ne fait qu’un avec la tâche que l’on fait.

Christine Lewicki : Oui, non, ce n’est pas forcément avec la tâche que l’on fait. On ne fait qu’un avec nous-mêmes d’abord. C’est surtout qu’on ne fait qu’un avec nous-mêmes. On se sent ancré, on se sent à sa place. Puis, on se sent ouvert à la vie, et non pas en résistance, en protection, en attaque. On se sent bien où on est. C’est surtout ça, moi, ce que j’appelle le flow. Après, ça s’applique forcément, si je suis dans cet état-là, au moment où je m’attaque à une tâche. Ben déjà si je suis dans cet état-là, je vais choisir mes tâches différemment. Si je suis dans cet état-là, je vais peut-être plus me concentrer sur des tâches qui me font du bien, des tâches qui m’amènent à utiliser ma zone de génie, ma brillance.

Et donc là, on arrive vraiment à la définition du flow dont tu parlais tout à l’heure, qui est de se concentrer à faire les tâches dans lesquelles on est brillant, qui sont de l’ordre de notre zone de génie. Ça, c’est tout un sujet que je développe dans mon prochain livre « Wake up ».

Olivier Roland : Donc « Wake up », d’accord, qui va sortir dans pas longtemps, c’est ce que tu disais.

Christine Lewicki : Premier avril.

Olivier Roland : Premier avril 2014. Donc si vous écoutez cette interview, après, vous savez que c’est déjà disponible.

OK. Waouh ! Ben écoute, je pense qu’on a eu pas mal de choses. Et puis, alors en plus, non seulement tu as arrêté de râler pour ça, mais tu as créé un véritable mouvement. Comme je disais, ton livre s’est vendu à 100 000 exemplaires quand même. Ce qui est assez extraordinaire pour le marché français. C’est un véritable best-seller. Alors est-ce que tu as créé une communauté de gens qui ont comme objectif d’arrêter de râler ou qui vivent ça au quotidien aujourd’hui ?

Christine Lewicki : Alors, il y a différents éléments, oui. Donc il y a un blog jarretederaler.com dans lequel il y a une section qui s’appelle « ils l’ont fait » et il y a toute une conversation qui est en cours, sur laquelle je n’interviens pas. Ce sont des lecteurs qui discutent entre eux, qui échangent, des hommes, des femmes, sur leur challenge, sur où ils en sont, sur leur réussite. Ils font un peu ce travail de la même manière que moi, je faisais une vidéo tous les soirs où je racontais ce que j’avais appris dans ma journée, avec vraiment cette dynamique de curiosité. Eh ben eux, ils utilisent la plateforme du blog « J’arrête de râler » pour échanger là-dessus.

Et ensuite avec ma sœur Florence qui est une experte en parentalité, j’ai coécrit un livre qui s’appelle « J’arrête de râler sur mes enfants, et mon conjoint ». Donc là, c’est vraiment un livre sur la famille parce qu’on s’est malheureusement rendu compte que très souvent, on se retrouvait à râler le plus sur les personnes qu’on aime le plus au monde, qui sont les membres de notre famille. Et donc, c’est pour ça qu’on a voulu écrire un livre sur la parentalité, c’est pour ça que je me suis fait accompagner par une experte en parentalité qui s’avère être ma sœur. Donc, écrire un livre sur la famille en famille, on a trouvé que c’était une bonne idée. On est toutes les deux, à nous deux, mamans de 7 enfants qui, à l’époque, avaient tous moins de 15 ans. Entre 6 et 15 ans quand on a écrit le livre.

Donc voilà, on a coécrit ce livre, et ce livre marche très bien. Les parents sont extrêmement intéressés par ce sujet d’apporter plus de plaisir, de bienveillance, de bien-être à la maison parce que notre famille, c’est tout. Notre famille, c’est ce qu’on aime le plus au final. Sur notre lit de mort, qu’est-ce qu’on dit ? On dit qu’on aurait voulu vivre de meilleurs temps avec notre famille. La famille c’est l’intégralité de notre vie, c’est le plus important au final. Même les gens qui se consacrent à leur carrière, moi je suis une entrepreneuse, je développe mes business, j’adore ce que je fais dans mon métier. Et au final quand même, malgré tout ça, c’est ma famille le plus important. Donc je ne le ferais pas au prix de sacrifier ma famille. Ma famille d’abord et après, je développe mon business.

Donc, on a écrit ce livre, il marche très bien. Et donc là, on a développé un réseau de formateurs. On forme des formateurs sur toute la France. On sélectionne des psychologues, des coachs, des conseillères conjugales et familiales, il y a des hommes et des femmes d’ailleurs, et qu’on place géographiquement sur toute la France. Et donc, on forme ces formateurs, ces coachs, ces psys à transmettre un atelier sur cinq modules. Donc ces cinq modules de deux heures et demie, c’est destiné aux parents, aux couples, aux femmes et aux hommes qui auront envie d’améliorer leur vie de famille, que ce soit leur relation de couple, leur relation avec leurs enfants, pour qu’ils puissent devenir le parent qu’ils ont vraiment envie d’être. Et très souvent, ce qui se passe c’est que les parents réalisent un jour qu’ils sont devenus le parent qu’ils n’avaient pas envie d’être. Voilà.

Ça, c’est cinq modules que nos formateurs proposent sur toute la France. Donc là, on a 9 formateurs en place. Et en juin, on va reformer une quinzaine de formateurs. On est aussi en train de s’étendre sur la Belgique et sur la Suisse. On a des personnes intéressées au Canada. Enfin, tous les pays francophones pour l’instant.

Olivier Roland : Génial ! Super ! Donc pour tous les gens intéressés, ils savent comment en tout cas te trouver sur Internet.

Christine Lewicki : Voilà, sur le blog « J’arrête de râler », il y a toutes les dates des ateliers.

Olivier Roland : Et bien voilà. Formidable. Écoute, merci. Je pense qu’on a eu un très bon aperçu déjà de pourquoi il faut arrêter de râler. Déjà, qu’est-ce que c’est râler ? Pourquoi arrêter de râler ? Comment arrêter de râler ? Et ton expérience qui est très intéressante. Est-ce que pour terminer cette interview tu peux donner un conseil simple pour le débutant là qui écoute cette interview et qui est tout motivé, qui est tout feu tout flamme pour qu’il démarre et qu’il s’accroche ?

Christine Lewicki : Le tout premier conseil que je pourrais donner tout feu tout flamme, c’est qu’arrêter de râler ne veut pas, absolument pas dire tout accepter. Et vraiment, il ne faut pas partir du principe qu’on met ses lunettes roses, je l’ai déjà dit, mais je le répète.

Olivier Roland : D’accord.

Christine Lewicki : Arrêter de râler, ça veut dire qu’on se lève le matin en se disant : « Quoi qu’il arrive, je ne serai victime de rien ni de personne ». Et ensuite, quand on se retrouve le matin devant une situation qui nous faisait partir au quart de tour la veille, et du coup la situation… Souvent les situations se reproduisent bizarrement, on reproduit les mêmes routines même si elles ne nous conviennent pas, on reproduit les mêmes choses et on retombe dans les mêmes pièges tous les matins ou tous les jours, de vraiment se dire : « Qu’est-ce que je peux faire différemment aujourd’hui ? » Et peut-être que cette chose que vous allez faire différemment aujourd’hui, peut-être qu’elle va marcher, peut-être qu’elle ne va pas marcher.

On ne sait pas. Mais ce qui est important, c’est de se dire : « Si ça a marché, tant mieux, si ça n’a pas marché, maintenant je sais que ça, ça ne marche pas. Donc, qu’est-ce que je peux faire différemment demain ? » Et d’être constamment dans une démarche de progrès, de changement, de curiosité pour tirer les leçons parce qu’au final, c’est votre vie.

Moi, ça m’est égal que vous arrêtiez de râler ou pas. Je ne suis pas du tout en train de dire : « les râleurs nous cassent les oreilles, arrêtez de râler ! » Pas du tout. Moi, je suis en train de dire : « j’ai arrêté de râler et j’ai accédé à cet état de sérénité, de joie, de bien-être dans ma famille, dans ma vie. » Mais pour y arriver, il a fallu que je ne mette pas des freins. Il a fallu qu’à tout moment, j’accepte de constamment essayer des choses nouvelles. Faire un petit pas.

Olivier Roland : OK. Donc, petit pas par petit pas, et dans une démarche d’amélioration continue.

Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : Écoute, merci beaucoup, Christine, pour tout ça. Je pense que ça va beaucoup aider nos lecteurs. Donc pour tous ceux qui veulent aller plus loin, vous avez le livre « J’arrête de râler ! » et le blog aussi avec tous les ateliers dont on a parlé.

Donc, merci encore une fois, Christine, et à très bientôt donc pour de nouvelles aventures ! Au revoir !

Christine Lewicki : Merci ! Au revoir !

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j\arrête de râler
22 commentaires
  1. Intéressant l’idée qu’il faut 21 jours pour former une habitude, pour changer ses connexions neuronales, à retenir! Mais 21 jours consécutifs sans râler, tout de même: bravo!
    Bonne interview qui donne envie d’acheter le livre (et d’arrêter de râler ;))

  2. 21 jours consécutifs sans raler? c’est difficile. Mais le fait de décider de se lancer ce défi, pour changer le rapport qu’on peut avoir avec l’entourage, est peut-être une empreinte dans notre inconscient. Le message est peut être clair: « Désolé, c’est moi qui décide. Désormais, si une situation qui avant m’aurait fait raler se présente, désormais, tu enregistrera que c’est comme ça que je vais réagir. »

    Cordialement

    David Duprat

  3. Excellent texte et excellente démarche, comme d’habitude, Olivier !!
    Je confirme que je m’étais aperçue, de façon tout à fait empirique, qu’il faut environ trois semaines pour modifier une habitude où un état d’esprit.
    Merci pour cette interview Olivier!! Encore un autre titre que j’ajoute à ma bibliothèque de livres que tu recommandes.
    Étant donné que je te lis sur IPad, je les achète sur AppleStore. A noter que parfois certains links sont impossibles à télécharger sur iOS Mac…
    Cordialement
    Nicole

  4. Bonjour,
    Savourer cette nouvelle habitude me paraît très intéressant et à la fois dur aussi, comme vous le dites.Mais si l’on veut vraiment il faut décider d’y prendre.
    Pour mon bonheur et celui des autres, je vais essayer.
    Mille merci pour ces conseils précieux

    Mamy

  5. Encore un beau succès en partant d’un simple blog!Bravo !!!
    Le contenu du livre à l’air passionnant et le challenge est de taille. Je vais essayer de le relever à mon tour.
    Merci pour cette découverte.

  6. Oui! 21 jours pour créer/changer une habitude.
    C’est un défi avec soi même.
    Merci olivier pour le partage de ce livre.

    Cordialement
    Ferdaws

  7. Bonjour,
    ne plus râler ? Bon, je ne vais que répoutéguer alors.

    Adepte de Mindmanager, mister Olivier ? Votre map soi-disant jpg m’a lancé ce logiciel.

    Hubert

  8. Pour en revenir au sujet, je suis allé, après lecture de l’article ci-dessus, voir le blog et visualiser la vidéo de l’auteure.

    J’adore :
    Après l’exemple d’être dans l’ascenseur avec des inconnus et la discussion au bureau quant on arrive, il y a l’excellent :
    « la râlerie, c’est une conversation de niveau très bas qui n’engage personne » !

    Bonne journée,
    Hubert

  9. He Hubert !
    oui c’est en fait un map mais chuuutt, fallait pas le dire à Olivier, je suis aussi un utilisateur de MindManager et ça m’arrange de les avoir à ce format 🙂

  10. Vers la fin des années 90, aux débuts d’internet, j’avais trouvé un logiciel système très utile, écrit par Paul Lutus et livré en « Careware ».
    A la différence du freeware, l’auteur demandait quelque chose de la part des utilisateurs, en l’occurrence, Paul demandait aux utilisateurs de ne pas se plaindre pendant quelques temps : So here is my deal: « stop whining for a day, for a week, and you will have earned your copy of … »
    Description careware : http://www.arachnoid.com/careware/
    Sur Paul Lutus : http://www.arachnoid.com/administration/index.html
    A l’époque, j’étais responsable d’une infrastructure informatique européenne pour un grand groupe, j’ai donc écrit à tous les responsables de site pour leur expliquer qu’on pouvait avoir un logiciel utile pour nos systèmes, à condition qu’ils s’engagent à ne pas se plaindre pendant un certain temps, et je leur demandais un engagement écrit dans ce sens.
    Ils l’ont fait (ainsi que moi même et tout le service informatique du siège !).
    Bon, je n’ai pas été vérifier la tenue des engagements à travers l’Europe mais je me souviens que ça a donné une certaine émulation au service, ça a fait réfléchir, ça a fait du bien à tout le monde.
    Râler n’a aucun sens et c’est dévastateur dans une famille comme dans une organisation.
    Amitiès à tous.
    Pascal

  11. Bonjour Olivier,
    Merci pour cette interview très intéressante qui est tombée à point nommé dans ma vie. J’ai aussitôt enfilé des bracelets puis me suis précipité sur le livre que j’ai terminé en 2 jours…
    A l’attention de Christine : c’est une très belle réussite.
    Cette interview complète très bien le livre car la définition de la râlerie n’est pas aussi complète dans le livre (à moins que j’ai sauté des pages ?). En effet, je n’ai pas su y retrouver les critères de ton, positionnement, justesse des propos…. (Note pour l’auteur si elle fait une révision de son livre :)).
    Bref, merci encore pour ce beau travail et pour ces découvertes régulières de livres qui changent la vie.
    Karine

  12. Ping : Inspiration : J’arrête de râler, Christine Lewicki (Livre) | Plus de Bonheur
  13. Bravo à Christine pour le succès du livre mais aussi à la manière originale avec laquelle vous avez pu tirer de l’attention et de l’intérêt.
    21 jours est le temps minimum requis pour changer une habitude.
    Pour Olivier, c’est quel logiciel as-tu utilisé pour transcrire la vidéo?

  14. Bonjour Olivier,

    je me reconnais totalement dans ce que décrit Christine. Je suis râleur et supporte difficilement que quelque chose ou quelqu’un se mette sur mon chemin.
    C’est pourquoi sa méthode m’intéresse. Il n’y a plus qu’à se procurer son livre ainsi qu’un bracelet.

    amicalement,

    Pascal

  15. J’ai lu « J’arrête de râler », mais pas encore réussi le challenge. Par contre il y a quelque chose qui me chiffonne dans les « 21 jours » pour changer une habitude. En effet, des études de psychologie ont montré qu’il ne fallait pas 21 jours mais, en moyenne, 66 jours pour changer une habitude (et cela varie entre 18 et 254 jours!). Ce « 21 jours » sort en fait d’observations non scientifiques provenant d’un chirurgien dans les années 50…

    Source : https://www.huffingtonpost.fr/james-clear/combien-de-temps-faut-il-pour-prendre-une-habitude-selon-la-science_b_5131357.html

  16. Ping : Se plaindre
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