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Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable

Couverture du livre : Etre heureux ce n est pas necessairement confortable - Thomas D’Ansembourg

Résumé du livre Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable : Pour être heureux, il faut parfois se défaire de certaines croyances et de certains apprentissages qui nous limitent et nous empêchent d’exprimer qui nous sommes vraiment : ce travail de connaissance de soi et de transformation personnelle nous amènera vers le bonheur, mais il n’est pas toujours facile et il risque fortement de nous amener hors de notre zone de confort.

Par Thomas D’Ansembourg, 2004, 281 pages.

Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Dominique Chayer du blog « Choisir le Bonheur »

Chronique et résumé de : « Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable »

Avant de débuter avec l’analyse du livre « Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable », je vous invite à regarder une vidéo dans laquelle vous découvrirez les 9 pièges anti-bonheur à éviter pour être HEUREUX tirés du même ouvrage de Thomas D’Ansembourg 🙂 :

Chapitre 1 : Illusion, réalité et pièges antibonheur

Nous rencontrons de nombreuses difficultés dans la vie et il serait faux de croire que le bonheur est parfait. En effet, cette illusion nous nuit : nous remettons le bonheur à plus tard, nous considérons qu’il est inutile de rêver, nous nous donnons comme obligation d’être heureux tout le temps et nous nous sentons coupables de ne pas y arriver.

Bref, nous ne prenons pas conscience des deux principes de fonctionnement de la vie que sont l’alternance et le présent ouvert.

L’alternance

Nous observons des cycles dans la vie : dans la nature elle-même et ses saisons. Il en est de même pour les événements que nous vivons ainsi que les émotions ressenties. Après une relation amoureuse difficile ou une période de dépression peut s’ensuivre une renaissance, des changements positifs. Pour accueillir cette alternance, nous devons nous défaire de certains pièges.

Au-delà de l’apparence : le présent ouvert

Bien que nous vivions certaines difficultés comme des contrariétés financières ou affectives, nous pouvons être heureux de notre santé ou d’avoir une famille. Si nous n’aimons pas particulièrement le travail que nous faisons actuellement, nous pouvons apprécier d’être en vie et savoir que notre vie ne se réduit pas à ces conditions parfois inconfortables. Pour rester conscients de ce présent élargi, nous devons éviter également certains pièges.

Les gens qui sont heureux semblent avoir intégré ces deux principes, de façon consciente ou inconsciente. Pour les intégrer à notre quotidien, nous vivrons sans doute certains inconforts, mais ils nous mèneront à une vie plus riche et plus heureuse.

Les pièges antibonheur inconscients

Certains pièges, reliés à notre culture ou à notre éducation, nous empêchent d’être heureux et de goûter au bonheur. Il est assez difficile de s’en extraire parce qu’ils sont souvent inconscients. Pour nous débarrasser de ces pièges, nous devons en prendre conscience et comprendre comment ils se sont enclenchés.

Nous reviendrons plus tard sur ces pièges antibonheur et leurs répercussions, mais voyons d’abord comment sortir d’un piège.

Piege antibonheur - Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable

 

Étapes pour sortir d’un piège

La première étape pour sortir d’un piège est de prendre conscience et d’accepter que ce que nous considérons comme la réalité n’est peut-être qu’une vision subjective de ce que nous vivons. Certains persistent à croire qu’il n’y a qu’une seule façon de voir les choses.

Ces derniers se sentent enfermés et rejettent la faute sur les autres alors qu’ils sont les seuls responsables de leur enfermement. Pour goûter la liberté, il faut bien entendu accepter l’inconfort de quitter ce qui nous est connu, notre vision des choses.

La deuxième étape consiste à connaître et à comprendre comment fonctionne le piège afin de réussir à le désenclencher. Pour ne plus subir les pièges et pouvoir enfin agir sur eux, nous devons savoir comment ils se sont enclenchés.

Prendre conscience du piège et de son fonctionnement nous permet de nous en débarrasser, mais parfois nous décidons d’y rester puisque les bénéfices secondaires sont plus importants que le fait de s’en libérer.

Les bénéfices secondaires sont des bénéfices inconscients qu’une situation inconfortable nous apporte, par exemple le cas d’une personne qui s’épuise au travail, mais pour qui cela amène une grande satisfaction et une valorisation personnelle. Prendre conscience de ces bénéfices secondaires nous donne encore plus de liberté afin de choisir ou non de nous libérer du piège.

À LIRE AU SUJET DU BONHEUR : Plus d’une centaine de citations sur le bonheur.

Rappel des éléments de base de la CNV (communication non violente)

Voici un petit rappel des notions de communication non violente abordées dans le dernier livre de Thomas D’Ansembourg « Cessez d’être gentil, soyez vrai »

Observation neutre (O) : observer la réalité sans la juger en retirant nos filtres de croyances, de préjugés et de nos émotions parasites.

Exemple : dire « J’ai noté que nous avions rendez-vous à 20h et il est 20h30. » plutôt que « Tu es de nouveau en retard. »

Sentiment (S) : ressentir sans interpréter pour éviter la confusion entre nos sentiments et nos besoins.

Exemple : dire « Je me sens triste et découragé. » plutôt que « Je me sens vraiment manipulé, trahi par toi. »

Besoin (B) : faire la différence entre nos besoins de base et nos désirs, envies, demandes et prendre conscience qu’il n’y a pas qu’une seule personne ou une seule solution pour combler nos besoins.

Exemple : dire « J’ai besoin de respect pour l’usage que je fais de mon temps et j’ai besoin de comprendre si tu as eu un contretemps. » plutôt qu’« Il est grand temps que tu changes et que tu apprennes la politesse ! »

Demande ou Action (D/A) : exprimer une demande positive et précise face à l’autre (puisqu’il ne peut pas deviner nos besoins) ou entreprendre une action afin de rendre notre besoin plus concret.

Exemple : demander à l’autre « Est-ce que tu es d’accord pour me faire part de ton sentiment et de ta réaction par rapport à mes besoins ? »

Rappel des quatre pièges à la communication identifiés en CNV

  • Le jugement, positif ou négatif : juger plutôt que nommer les situations et les faits.
  • Les croyances, positives ou négatives : déformer la réalité par sa vision selon ses croyances.
  • La pensée binaire : croire que c’est soit une chose soit autre chose (tout blanc ou tout noir).
  • Le langage déresponsabilisant : les expressions comme « je dois », « il faut », « tu devrais ».
Vaccin

Chapitre 2 : « Je suis vacciné contre le bonheur »

L’auteur présente ici deux pièges antibonheur auxquels nous avons été vaccinés dans notre enfance. Ces pièges sont constitués de doubles messages contradictoires : deux règles, deux ordres, qui, étant contradictoires, font que nous désobéissons à l’un si nous obéissons à l’autre et vice-versa.

Premier double message contradictoire : un vaccin en deux injections/injonctions

Certaines personnes ne réussissent pas à être heureuses dans leur vie, ou, si elles le sont, cela est éphémère et ne dure pas.

Au fil du temps et de leur éducation, ces personnes ont intégré un message contradictoire en deux injections/injonctions :

  • La première injection (injonction) est la suivante : « On n’est pas là pour rigoler. »
  • La deuxième injection (injonction) : « Faut être heureux quand même avec ce qu’on a. »

Les personnes « vaccinées » s’empêchent d’être heureuses et, en même temps, se culpabilisent de ne pas l’être !

Première injonction : « On n’est pas là pour rigoler. » (Le bonheur est interdit)

Étant enfants ou adolescents, nous avons été soumis à cette injonction de la part de nos parents, professeurs, bref, de ceux qui ont fait notre éducation et qui pourtant voulaient notre bien.
Si nous n’avons pas entendu cette phrase telle quelle, nous avons peut-être entendu une de ses dérivées comme : « Faut travailler dur pour mériter d’être en vie. » ou « On n’a pas le temps de s’amuser ». Ces phrases se sont encodées en nous comme étant une interdiction au bonheur.

Si certaines personnes sont heureuses, elles ne le montrent pas par peur du regard des autres. Trop souvent, le fait d’être heureux est relié au fait d’être égoïste, matérialiste ou tout simplement aveugle.

D’autres fois, c’est une certaine croyance qui empêche les gens d’être heureux : « Si nous sommes heureux maintenant, nous le payerons plus tard par des périodes de malheur ». Pourtant, c’est une croyance populaire qui ne prend pas du tout racine dans la réalité. Au contraire, le fait de cultiver le bonheur nous permet généralement d’être plus facilement heureux par la suite.

Deuxième injonction : « Faut être heureux quand même avec ce qu’on a. » (Le bonheur est obligatoire.)

Une certaine logique anciennement ancrée veut parfois nous faire croire que l’on est heureux. Basée sur l’avoir (et non sur l’être), cette logique veut que puisqu’il existe toujours quelqu’un de plus malheureux que nous sur la planète, nous soyons nécessairement heureux !
Nous nous sentons coupables de ne pas être heureux lorsque nous comparons nos avoirs avec ceux qui n’ont rien. Pourtant, le bonheur, qui est un sentiment intérieur, ne se mesure pas de cette manière.

Ceux qui sont pris par la pensée positive et qui croient que la vie est toujours belle se sentent coupables de ne pas arriver à être heureux alors qu’ils croient que les autres le sont. Ils négligent le principe d’alternance, à savoir qu’il existe des embûches et que cela fait partie de la vie.

D’autres croient que le bonheur peut être atteint dans l’immédiat grâce à des secrets ou techniques spirituelles (bouddhisme, hindouisme, etc.) puisque ces courants présentent le bonheur comme étant une évidence et facile à y accéder. Alors, quand ces personnes ne trouvent pas le bonheur du premier coup, elles se sentent coupables et se découragent.

Finalement, la société de consommation, avec tous ses biens, services et loisirs, nous fait croire qu’elle peut répondre à tous nos besoins et nous rendre ainsi heureux. Il n’est pas acceptable pour la société que nous ne soyons pas heureux dans ces conditions. Le message que cela transmet est donc que « le bonheur est une obligation ».

Double injonction/injection tétanisante et déchirante

Donc, « on n’est pas là pour rigoler (tu ne peux pas être heureux), mais tu dois être heureux quand même puisque tu as la chance d’avoir plus que les autres et que dans la vie, tout va toujours bien. » devient le message encodé dans notre inconscient.

Soit les personnes en sont malheureuses parce qu’elles ne sont même pas conscientes de ce double message contradictoire, soit elles sont malheureuses parce qu’elles ne sont pas capables de s’en libérer, même si elles en sont conscientes.

Ce piège, qui nous déchire et nous obsède, finit par nous prendre beaucoup d’énergie et par nous couper de notre élan de vie.

Deuxième double message contradictoire : un rappel en deux injections/injonctions

Un deuxième message contradictoire vient renforcer les effets déchirants du premier, tel un rappel de vaccin, constitué lui aussi de deux injonctions :

– Première injection (injonction) : « Il faut être le meilleur ! » (La performance et le succès sont obligatoires.)

– Deuxième injection (injonction) : « Il ne faut pas se prendre pour le meilleur. » (La performance et le succès sont interdits.)

Examinons donc ces deux injonctions qui nous emprisonnent.

Première injonction : « Il faut être le meilleur ! » (La performance et le succès sont obligatoires.)

Sans l’avoir nécessairement entendu de cette manière, c’est quand même le message que nous avons reçu étant jeunes : « Sois parfait ». Dans notre quête de cette perfection, lorsque nous atteignons enfin un succès, nous ne nous en réjouissons même pas. Nous nous disons que nous pouvons faire mieux et nous nous comparons aux autres afin de les dépasser, sans même prendre le temps de profiter de notre réussite ou de nous reposer.

Cette tendance vers l’état de perfection peut être motivante et amener les gens à se surpasser, mais ce n’est pas un état à atteindre nécessairement. Les gens courent et s’épuisent à atteindre la perfection et accumulent frustrations et déceptions plutôt que de vivre la satisfaction de leurs réussites déjà présentes.

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Cet apprentissage a commencé dès l’école où nous devions viser de meilleures notes, être le meilleur en mathématiques, en français ou même dans nos loisirs comme le piano et la gymnastique. Cela se poursuit ensuite dans la vie professionnelle, la vie de couple, la vie sociale où nous nous sentons devoir être toujours au top et le meilleur.

En faisant cela, nous gagnons probablement la reconnaissance des autres, mais au détriment d’être soi-même et de vivre un profond contentement intérieur. Une vie axée sur le faire plutôt que sur l’être.

Découvrez les conseils du Dalaï Lama dans son bestseller L’art du bonheur.

Deuxième injonction : « Il ne faut pas se prendre pour le meilleur. » (La performance et le succès sont interdits.)

Peut-être en essayant maladroitement de nous inculquer la modestie, ceux qui ont fait notre éducation nous ont dit des phrases comme : « Ne te mets pas en avant » et « Ne te prends pas pour meilleur que tu n’es. »

Cela a amené chez beaucoup de gens un réel manque de confiance en soi et les a enfermés dans de fausses croyances et faux jugements tels :

« Oui, mais je n’ose pas, et qu’est-ce qu’on dirait de moi si j’osais ?! »

« Réussir, avoir du succès, c’est dérangeant ; or il ne faut pas déranger. »

Ces personnes, en manque d’estime d’elles-mêmes, développeront pour la plupart des problématiques psychologiques par la suite. En effet, plus de 80 % des consultations en psychothérapie semblent être reliées à la base à un problème d’estime et de confiance en soi.

Les personnes qui manquent de confiance se verront dépendantes du regard des autres, vulnérables et n’accepteront pas la critique ou les contradictions.

Double injonction/injection tétanisante et déchirante (bis)

En combinant les deux messages (injonctions), nous obtenons :

  1. « Il faut être le meilleur. »
  2. « Il ne faut pas se prendre pour le meilleur. »

Ce déchirement qui casse l’élan de vie nous amène à vouloir, mais sans oser, à espérer, mais sans entreprendre. Et voilà que cette double injonction s’imprègne en nous et nous prend au piège qui est d’ailleurs rendu invisible puisque les intentions de ces messages sont supposément « bonnes pour nous ».

Décoder les doubles messages contradictoires : quitter la pensée binaire

Pour sortir des pièges des doubles messages, la méthode de la communication non violente peut nous venir en aide. Donc en nous mettant à l’écoute des sentiments (S) et des valeurs ou besoins (B) que ces injonctions expriment, nous pouvons décoder les messages et les transformer.

Le double vaccin

Le double message contradictoire « On n’est pas là pour rigoler, mais faut être heureux quand même avec ce qu’on a » pourra alors être traduit par :

« Moi, ton parent, j’étais préoccupé, soucieux (S) en raison de mon besoin de protection et de conscience envers toi (B). Comme la vie n’est pas toujours drôle et que j’ai moi-même vécu de la souffrance, je veux te l’éviter en te montrant le pire des scénarios. Mais puisqu’il existe quand même des moments joyeux, je désire aussi que tu sois heureux quand même (D/A).
Au fond, ce que j’essaie de te dire c’est d’être heureux même si la vie est souvent inconfortable, mais je manquais de vocabulaire jadis pour te le faire comprendre. »

Thomas d’Ansembourg clarifie ce double message maladroitement exprimé et l’a transformé pour que cela devienne les deux sens de la vie :

  1. Nous sommes là pour essayer de trouver un profond contentement intérieur qui représente notre besoin fondamental en tant qu’êtres humains.
  2. Cette expérience passera par des moments de friction et de tension tout autant que par des moments de joie et d’émerveillement. Les humains passent par des sentiments agréables et désagréables.

Le double rappel

Le double message contradictoire « Tu dois être le meilleur, mais ne te prends pas pour le meilleur » peut se traduire par ceci :

« Moi, ton parent, j’ai eu peur que tu t’enfermes dans la complaisance et l’égocentrisme (S). J’ai eu besoin de stimuler ta vigilance et ta capacité de te remettre en question (B) donc je t’ai dit de ne pas te prendre pour le meilleur. Ayant peur aussi que tu t’enfermes dans l’insouciance et la médiocrité (S), je t’ai aussi dit qu’il te fallait être le meilleur pour t’encourager à te dépasser et te motiver (B).

En fait, ce que j’aurais aimé te dire est que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu’il y a de meilleur en nous, tout en étant disposés à apprendre et à nous remettre en question.

À LIRE DU MÊME AUTEUR : Le livre Cessez d’être gentil soyez vrai !

Chapitre 3 : Quelques pièges de l’éducation à la gentillesse

Dans ce chapitre seront décrits cinq conditionnements à la gentillesse qui nous piègent dans l’impossibilité d’atteindre le bonheur.

Enfants, nous avons souvent entendu des phrases telles que « Sois gentil, range ta chambre », mais dans notre inconscient nous avons plutôt encodé « Je t’aime si tu ranges ta chambre ». Par notre besoin affectif d’amour, nous avons donc obéi et avons opprimé nos propres besoins.

Premier piège : nous avons plus appris à faire qu’à être

L’insécurité affective

Nous avons, pour la plupart, une croyance bien enfouie en nous : « nous sommes aimés pour ce que nous faisons et non pour qui nous sommes ». Cette croyance a entraîné beaucoup d’épuisement, d’angoisse, de culpabilité et de dépression autant dans les couples, les familles ou le milieu socioprofessionnel.
Les gens courent donc de choses à faire en choses à faire afin d’être aimés, car ils ne l’ont pas été, lorsqu’ils étaient jeunes, pour ce qu’ils étaient, mais bien pour ce qu’ils faisaient. Si ces personnes se sentaient en pleine sécurité affective, en étant aimées et en s’aimant elles-mêmes avec leurs qualités et leurs défauts, elles diminueraient probablement leur liste de tâches à faire.

L’obligation de produire véhiculée par notre société

« Ne rien faire » n’est pas bien vu dans nos cultures occidentales. Et si nous ne travaillons pas 10 heures par jour, 7 jours par semaine, nous sommes suspectés de ne rien faire, même si nous sommes un homme ou une femme à la maison qui élève des enfants (ce qui est pourtant une tâche bien prenante).

Il n’existe pratiquement aucun autre type de vie que celui d’une vie active qui est elle-même reliée à la production des biens et services, même si cela nous rend malheureux.

Ne rien faire n’est pas non plus la solution, mais n’être que dans l’action nous amène à passer à côté d’un bien-être et d’un contentement intérieur qui sont à la portée de tous : en nous.

Toutes ces tâches et/ou actions que nous faisons dans notre vie et que nous rajoutons dans notre liste de choses à faire n’ont en fait qu’un seul but : celui de nous procurer un bonheur et un contentement intérieur. Pourtant, cela devient souvent une obligation à nos yeux et ainsi une corvée à réaliser.
Si ces tâches ne nous procurent pas le bonheur désiré, il vaut peut-être mieux chercher ailleurs (le besoin réel qui se cache derrière cette tâche, la valeur à laquelle elle répond et qui est profondément ancrée dans notre être).

Un hamster dans un tambourin

Cette fameuse cage cylindrique dans laquelle joue le hamster finit par tourner tellement vite par le mouvement engendré par le hamster qu’il finit par trébucher et rouler.
Il en est de même des actions que nous entreprenons et qui finissent en tourbillon de choses à faire puisque nous ne nous sentons pas satisfaits de rien. Plus le tambourin tourne et moins nous en avons conscience : il peut donc tourner ainsi pendant toute une vie.

Mourir à la course

L’auteur nous raconte qu’il a connu deux collègues de travail qui se donnaient beaucoup au niveau professionnel. Des journées de 12 à 15 heures de travail et toutes les fins de semaine à se consacrer au boulot. Il ne comprenait pas leur choix de rythme de vie, mais il les respectait tout de même. Un jour, il a appris qu’elles étaient toutes les deux mortes d’un cancer à moins de cinquante ans. Malheureusement, il n’a pas été surpris puisqu’il doutait profondément que ces deux personnes, malgré leur réussite professionnelle, aient été vraiment heureuses au fond d’elles-mêmes.

Être là : se donner le droit de conjurer la malédiction du double vaccin

Le hamster, lorsqu’il trébuche, a tendance à reprendre sa course de plus belle dans son tambourin. Il en est de même de l’être humain. Il est plus facile d’accepter d’être malmené par le tourbillon des choses à faire que d’accepter l’inconfort apporté par une remise en question des enjeux.

Il est d’abord inconfortable de s’arrêter à cause du regard des autres sur soi (et même de notre propre regard sur soi). Il est aussi inconfortable de résister aux habitudes du quotidien, qui ont la vie dure. Il est souvent difficile aussi d’ignorer les conseils et les recommandations des autres, qui nous veulent pourtant du bien, mais qui ont souvent eux-mêmes peur du changement.

Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve

Certaines personnes sont maîtres en autosabotage du bonheur. Elles ne croient pas au bonheur durable et, lorsque de bonnes choses leur arrivent, elles se disent que c’est trop beau pour être vrai. Elles préfèrent ne pas voir ce bonheur, de peur qu’il ne disparaisse tôt ou tard.

Le bonheur est un stress à gérer comme un autre. Il amène un changement, une adaptation pour l’organisme. Nous avons également besoin de nous autoriser à être heureux et il faut rester vigilant puisque certaines pensées automatiques négatives peuvent nous venir à l’esprit et venir briser le moment de bonheur.

Proposition de réflexion sur le piège du faire

Cheminer vers l’estime de soi, faire de plus en plus ce que nous aimons faire, nous respecter dans nos choix et nos rythmes et être vraiment présents à ce que nous faisons sont des pistes de solutions pour sortir du piège du faire.

Posez-vous la question suivante : « Est-ce que je continue à mettre de plus en plus de choses à faire dans ma vie ou à mettre de plus en plus de vie dans les choses à faire ? »

Deuxième piège : nous n’avons pas mis notre sécurité et notre confiance en nous, mais dans le regard de l’autre

Regard de l’autre et fragilité personnelle

Puisque nous avons comme croyance que les autres nous aiment pour ce que nous faisons, et non pas pour qui nous sommes, nous faisons des choses pour faire plaisir aux autres et nous oublions notre propre bonheur en nous mettant des limites, par peur du jugement et du regard des autres.
La réalité est que nous ne pourrons jamais plaire à tout le monde : restons donc fidèles à nous-mêmes sans nous préoccuper de ce que les autres peuvent penser.

Le stade exécrable

Lorsque nous commençons à évoluer vers la connaissance de soi, il vient une étape où nous prenons conscience d’avoir réprimé nos propres besoins par peur du regard des autres ou tout simplement pour faire plaisir. Nous pouvons alors agir à l’extrême et valoriser tant nos besoins que nous oublions de respecter ceux des autres.

Processus de sortie du piège et de transformation personnelle

Pour sortir du piège, il faut d’abord le constater, identifier les sentiments et les besoins en cause qui peuvent être parfois confus, clarifier nos besoins fondamentaux qui sont prioritaires et tendre vers eux avec bienveillance afin de nous respecter et, enfin, célébrer chaque petite réussite.
Nous apprendrons donc à nous faire confiance et à nous sentir en sécurité plutôt que d’essayer de tout contrôler par manque de sécurité.

Troisième piège : nous avons appris que la différence était menaçante

La différence vue comme une menace

Souvent, dans notre vie, nous nous sommes « écrasés pour être gentils » plutôt que de risquer la divergence d’opinions et être différents des autres. Nous étions alors soumis par la peur de déranger, d’être seul ou même puni.

Cela a comme conséquence de nous interdire notre propre différence de peur de ne plus être aimé, en plus de ne pas accepter non plus la différence chez autrui. Cela amène bien des difficultés supplémentaires dans notre quête du bonheur.

Note : l’auteur décrit quelques cas de consultations pour démontrer ses dires.

Jeune homme trop gentil - Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable

Quatrième piège : gentils garçons, gentilles filles, nous n’avons pas appris à dire ni à entendre non

Puisque nous avons appris à être aimés pour ce que nous faisons et non pour ce que nous sommes, nous avons appris à dire oui à toutes les demandes de notre entourage, non pas par bienveillance, mais bien pour faire plaisir. Cela peut nous amener soit à de l’épuisement, soit à une frustration accumulée qui nous fera exploser et dire non de façon démesurée.

Apprendre à dire non de façon affirmative et non agressive

Pour apprendre à dire non, il faut savoir comprendre le besoin de l’autre dans sa demande, tout en acceptant qu’il soit lui seul responsable de le satisfaire : cela ne doit pas dépendre de nous.

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Ensuite, il faut s’écouter soi-même et reconnaître ses propres besoins afin d’établir des priorités et décider si nous acceptons ou non à contribuer au besoin de l’autre.

Nous devons également prendre conscience que si nous acceptons si souvent de satisfaire le besoin de l’autre, c’est que cela nous procure un bénéfice secondaire : cela permet d’éviter d’être avec soi et présent à soi (ce que certains redoutent tellement).

Contribuer individuellement à ce qu’il y ait plus de clarté

Si nous faisons le tri et le ménage dans nos émotions, nos blocages, nous contribuerons à ce qu’il y ait plus de paix et de simplicité tout autour de nous. C’est à chacun d’initier ses propres changements et de conduire sa propre vie afin de contribuer à une meilleure harmonie de tout l’Univers.

Accueillir le non de l’autre

Lorsque l’autre nous dit non, cela peut être inconfortable et peut nous amener à argumenter et à renchérir ou, au contraire, à être passifs et à ne plus jamais demander quoi que ce soit à cette personne. D’une façon ou d’une autre, cela nous rend malheureux. Nous devons donc apprendre à écouter le besoin de l’autre qui se manifeste lorsque celui-ci dit « non ».
En disant « non » à notre demande, cette personne a fait un choix. Peut-être a-t-elle choisi de répondre aux besoins d’une autre personne ou même de combler ses propres besoins. Elle a établi une priorité, et, malheureusement, notre demande n’en fait pas partie, mais ce n’est pas contre nous que ce « non » est formulé.

Trois notions clés afin d’apprendre à dire et à entendre « non » :

Il faut d’abord avoir une saine intention de rencontre avec l’autre plutôt que de vouloir à tout prix lui faire faire ce que l’on veut. Ensuite, il faut entretenir le « pied de paix » plutôt que d’être sur le pied de guerre : être vigilant face à nos réactions et notre langage afin de ne pas agresser l’autre.
Si nous respectons ces deux dernières notions, « l’effet longue durée » sera de lui-même créé. Cependant, il faut parfois savoir être patient avant de récolter ce que nous avons semé.

La relation a sa propre vie

La relation avec l’autre est vivante : elle peut naître, vivre, s’épanouir, se transformer et même mourir. Il faut l’entretenir pour que cette dernière puisse vivre. Trop souvent, nous vivons à côté des autres plutôt que de vivre ensemble. En nous permettant de dire « non » et d’entendre « non », nous pouvons transformer et améliorer nos relations.

Conscience, vigilance et responsabilité au quotidien

Nous pouvons oublier, dans nos activités quotidiennes, d’être vraiment avec les autres. Nous pensons à bien faire les choses que nous avons à faire, sans vraiment y mettre notre présence. Nous devons donc nous arrêter et reprendre conscience de ce que nous faisons afin de nous demander si ce que nous avons choisi de faire nous apporte réellement un profond contentement intérieur.

T’es pas gentil de me dire « non » !

Les gens à qui nous disons « non » peuvent se sentir attaqués ou rejetés. Ils croient que les personnes gentilles acceptent de faire tout ce qu’ils veulent, comme ils le veulent ! Dans le cas contraire, ils considèrent l’autre comme étant méchant. Il faut savoir accepter cette réaction de l’autre et ne pas entrer dans le jeu de l’agression ou du rejet, mais cela n’est pas toujours confortable !

Cinquième piège : nous n’avons pas appris à bien vivre nos sentiments ni, a fortiori, à les utiliser de manière satisfaisante

Nous avons beaucoup plus appris à faire et à courir partout sans nécessairement être. Être avec nos sentiments afin de les écouter et les utiliser est bénéfique. Malheureusement, nous vivons aujourd’hui coupés de nos émotions. Il est donc important d’apprendre à les connaître pour pouvoir les utiliser consciemment.

Le processus d’apprentissage n’est pas toujours confortable, et c’est bien le propos d’Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable, mais il nous apprendra beaucoup sur nous-mêmes et nous amènera vers un état de paix intérieure.

Écouter les sentiments désagréables et les écouter pour se transformer – la colère

Peu de gens sont à l’aise avec la colère et celle-ci peut grandement nuire à notre vie de couple ou à nos autres relations interpersonnelles. Mais les colères peuvent aussi être bienveillantes lorsqu’elles sont bien formulées. Cela demande évidemment un travail sur soi afin de savoir ce qui se passe vraiment en soi.
Formuler ses besoins de façon affirmative et non agressive permet que l’autre personne soit ouverte, à notre écoute.

Nous devons assumer la responsabilité de ce que nous vivons plutôt que d’accuser l’autre dans notre élan de colère.

Qu’avons-nous à demander plus clairement ?

Souvent, nos colères naissent du fait que nous ne sommes pas compris par l’autre : nous croyons avoir été assez clairs avec ce dernier, mais ce n’est évidemment pas le cas. Parfois même, nous ne formulons aucune demande vis-à-vis de l’autre, pensant que cette dernière va de soi et qu’elle est trop évidente pour être même verbalisée.

Qu’avons-nous à transformer dans notre façon de faire ou d’être ?

Régulièrement, nos colères nous indiquent que nous vivons dans des habitudes de fonctionnement désuètes ou même impertinentes. Pour vivre plus heureux, nous devons souvent changer notre façon d’être.

Qu’avons-nous à lâcher, à quoi sommes-nous invités à renoncer ?

Enfin, bien des colères sont causées par le fait que nous nous accrochons à ce que nous connaissons, à ce que nous avons toujours eu et à ce que nous voudrions avoir ou être. Nous avons de la difficulté à accepter nos décisions, ainsi que leurs conséquences, et à tourner la page sur certains événements.

Lorsque nous prenons le temps d’écouter notre colère, celle-ci nous indique souvent un besoin inassouvi, quelque chose qui ne nous convient plus, bref un besoin de changement. Nous pouvons donc profiter de ce que nous enseignent nos colères si nous ne les refoulons pas ni ne les vivons de façon trop explosive.

Exprimer sa colère à temps et à la bonne personne, dans le respect de l’autre, est salutaire. Certains confondront l’expression de la colère avec la violence. Il n’en est rien. La colère, exprimée de façon affirmative, même avec vigueur, est positive. Apprendre à s’exprimer de façon affirmative, mais non agressive, permet de ne pas exploser de colère plus tard, face à n’importe qui, comme une cocotte-minute.

Écouter les sentiments désagréables et les écouter pour se transformer – la peur

La peur est un événement de la vie et il vaut mieux avouer ses peurs pour leur faire face que de les nier. L’auteur adopte la classification des peurs de Guy Corneau parce qu’elle lui parle et l’éclaire.

Voici les 3 types de peur :

La peur circonstancielle : une réaction à une circonstance précise (comme un orage qui gronde ou un chien qui aboie).

La peur essentielle : cette peur est aussi réactionnelle, sauf que la circonstance qui l’active n’est pas nécessairement précise. Cette peur est due au fait que certains de nos besoins sont insatisfaits, surtout nos besoins blessés durant l’enfance (peur de l’abandon, de ne pas être aimé, de ne pas être compris, etc.)

La peur existentielle : elle est liée à notre condition d’incarnation, à notre nature d’être humain et à la notion d’élan de vie.

Ce niveau de besoin, qu’on peut appeler « élan vital » fait référence au besoin de trouver un sens, d’appartenir et de contribuer au monde dans lequel nous vivons pour nous sentir pleinement vivants.

Hypothèse de travail : nostalgie de la Plénitude

Cette hypothèse, que Thomas d’Ansembourg utilise avec ses patients en thérapie, n’est, selon lui, qu’une hypothèse et ne constitue donc pas la vérité. Mais cette dernière permet des transformations de vie significatives vers la guérison de la souffrance et vers une libération du passé.

De nos jours, les différents ateliers qui englobent thérapie, créativité et relation ont beaucoup de succès, par exemple l’art-thérapie, la danse, les ateliers de thérapie par le chant, etc.

C’est que, durant ces ateliers, nous rencontrons nos différentes peurs. Nous devons surpasser ces dernières et passer à travers nos inhibitions dans le monde réel, celui de l’expérience, et non pas seulement dans notre mental.

Dans ces ateliers, nous prouvons notre capacité à nous transformer, à réussir et à accomplir des activités que nous n’aurions pas crues possibles (chanter, danser, peindre, etc.). Nous pouvons nous appuyer sur l’appartenance au groupe et nous passons par-dessus la peur du changement.

Son hypothèse est donc que nous sommes généralement en manque (et en nostalgie) d’une communion plus profonde et plus constante avec le Tout, la Plénitude ou l’Amour, que nous soyons croyants ou non.

Nous avons peur de la solitude, de la séparation et de l’abandon qui nous éloignent tous de cette connexion avec le Tout.

Ces peurs sont des mises en garde et nous devons les apprivoiser et les accueillir, et non pas les nier, afin de retrouver notre élan vital, notre confiance en la vie et ainsi atteindre un autre palier de conscience.

Écouter les sentiments agréables et les utiliser pour se transformer

Nous n’avons pas pris l’habitude de profiter des moments agréables et pourtant c’est la voie vers un plus grand bonheur et c’est une source d’énergie positive et renouvelable : le contentement intérieur.

Nos moments de joie sont un indicateur de notre alignement personnel, à savoir si nous sommes sur le bon chemin, si nous prenons les bonnes décisions, si nous vivons en harmonie avec nos valeurs, et nous pouvons nous en servir.

Voici un exercice pour parvenir au contentement intérieur : nous nous remémorons une situation qui a apporté beaucoup de bonheur et de satisfaction lorsqu’elle a eu lieu. Nous écrivons l’émotion et les détails de celle-ci afin d’entrer en relation avec cette dernière.

Voici les 4 étapes :
  1. Observer sans juger, relater les faits objectifs.
  2. Identifier les sentiments ressentis.
  3. Identifier les besoins qui ont été satisfaits.
  4. En prenant conscience de ces sentiments et besoins, qu’aimeriez-vous dire ou faire ?

En nous rappelant nos moments de bonheur, plutôt que de nous ressasser les événements malheureux, nous encodons ce même bonheur en nous. Cela nous permet aussi d’identifier les besoins qui nous rendent heureux lorsqu’ils sont comblés et nous pouvons les recréer par la suite.

Thomas D’Ansembourg, auteur du livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable
Thomas D’Ansembourg, auteur du livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable

Chapitre 4 : De la culpabilité à la responsabilité, du devoir à l’amour

Les notions de culpabilité et de devoir nous amènent des souffrances bien difficiles à vivre, des sentiments de division et de déchirement. L’auteur vous amène quelques pistes afin de vous sortir de ces pièges.

De la culpabilité tétanisante à la responsabilité dynamisante

La culpabilité est une combinaison de pièges tels que le jugement, les croyances et préjugés, la pensée binaire, le langage déresponsabilisant (« il faut », « je dois ») ainsi que des conditionnements liés à notre éducation et qui nous disent que les gens nous aimeront si nous faisons telle chose plutôt que de nous aimer pour ce que nous sommes.

La culpabilité n’est pas un sentiment, mais plutôt un jugement : nous ne nous sentons pas coupables, nous nous jugeons coupables. Et ce jugement entrave notre liberté, nous empêche d’entrer en contact avec la réalité tout en nous déresponsabilisant.

La culpabilité s’enclenche souvent lorsque nous nous sentons déchirés entre des sentiments et des besoins qui ne sont pas faciles à vivre ensemble ou lorsque nous pensons avoir failli à notre devoir.

UN LIVRE INCONTOURNABLE CONCERNANT LE BONHEUR : L’hypothèse du bonheur de Jonathan Haidt

Du devoir à l’amour engagé

Pour sortir du piège du devoir, il s’agit d’avoir un autre point de vue sur cedit « devoir ». Derrière chaque obligation que nous nous imposons, il y a un réel besoin à satisfaire. En prendre conscience nous permet d’assumer notre liberté et notre responsabilité.

Par exemple : « Nous ne travaillons pas par devoir, mais bien par amour de la sécurité matérielle. »

Sortir de ces pièges

Pour sortir de ces pièges, l’auteur propose un travail d’écoute et de mise en cohabitation des besoins supposément contradictoires de ses patients et de clarifier les sentiments et les besoins mis en cause.

Lorsque nous ne sommes pas sur la bonne voie, la vie se met en charge de nous faire vivre des souffrances. Si nous ne les écoutons pas, cette dernière nous lancera des signes de plus en plus forts. Il vaut donc mieux être à l’écoute de ses propres souffrances et clarifier ces dernières.

Note : l’auteur décrit quelques exemples de cas en consultations.

Dans notre société, les comportements fautifs ou les délits sont sanctionnés par la culpabilité. Par contre, cette dernière prend rarement en charge le problème dans sa globalité : ces gestes sont souvent le symptôme d’un mal-être profond chez les gens qui les accomplissent. Sans vouloir justifier ces comportements, il est possible de les expliquer par le manque de communion, de connexion avec soi et avec le Tout.

En étant attentifs à nos besoins profonds, à nos émotions et à notre ressenti, nous pouvons faire le choix d’être libres de nos décisions et réactions plutôt que de nous laisser écraser par la culpabilité : nous pouvons alors être plus conscients de nos actes et nous nous responsabilisons face à la vie quotidienne.

Le sport est essentiel au bonheur - Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable

Chapitre 5 : Gym, hygiène et diététique du cœur et de la conscience

Pour conserver ou pour retrouver la vitalité et le bonheur, il est important d’accorder du temps et une priorité à ces derniers, autant qu’il est important de bien se nourrir, de s’oxygéner et de faire de l’exercice pour conserver une bonne santé physique.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Faire en sorte que les choses se fassent 2 (Making Things Happen - 2)

Désengourdir l’engourdi, réveiller l’ankylosé

Retrouver la vitalité, le bonheur est généralement plus difficile que de les maintenir, car une fois les apprentissages intégrés, la pratique régulière nous amène une plus grande maîtrise et nous demande de moins en moins d’efforts.

Le profond bien-être intérieur dans la communion n’est pas si difficile d’accès puisqu’il est en nous et nous est accessible si nous nous éveillons. C’est plutôt notre éducation qui nous a amenés à être coupés de nous-mêmes et de notre appartenance à l’Univers. Cette première étape de se recentrer peut sembler difficile à accomplir, mais chaque obstacle nous amènera vers le chemin à suivre.

Nous ne sommes pas tout seuls

Lorsque nous vivons de la souffrance, nous avons tendance à nous enfermer et à rester seuls puisque nous pensons que personne ne peut nous comprendre. Pourtant, le partage, l’échange avec les autres qui vivent aussi ce sentiment de solitude dans leurs difficultés nous amènent à prendre conscience que nous ne sommes pas seuls et cette écoute et ce partage sont réconfortants et sécurisants.

Quelques apprentissages clés

Apprendre à faire ses deuils :

Nous sommes rarement préparés à faire le deuil de nos proches lorsque leur mort arrive et nous le sommes encore moins pour tous les autres deuils de notre vie. Il est pourtant essentiel d’apprendre à faire le deuil de ces parties en nous qui ont changé, qui ne nous ressemblent plus, même si nous avons cette peur existentielle d’être séparés et d’être quittés.
Nous devons savoir lâcher certaines choses pour pouvoir avancer. Par exemple : notre enfance, notre jeunesse, notre forme physique, la beauté, les projets que nous n’avons pas accomplis, des lieux que nous aimions, des amis qui ne sont plus là, etc.

Accepter de pleurer et d’entrer dans notre peine afin de la regarder en face nous permet de nous en sortir et d’accepter les transformations amenées par la vie. Lorsque nous résistons à la douleur, nous créons ainsi plus de douleur. Au contraire, lorsque nous traversons nos souffrances, sans déni ni fuite, nous nous permettons ensuite de nous réjouir pleinement des moments heureux lorsqu’ils viendront.

Accepter les conséquences de sa liberté :

« La liberté ne peut exister que dans la contrainte acceptée. » En effet, nous sommes tous limités dans le temps et l’espace et ne pouvons tout accomplir en même temps, au même endroit. Lorsque nous choisissons un chemin, nous renonçons aux autres. Il est important de faire le deuil de ces autres options et d’accepter les conséquences de nos choix, c’est-à-dire de notre liberté.

Aimer le cours du temps

Thomas d’Ansembourg explique qu’il a beaucoup plus entendu des phrases comme « vite, dépêche-toi » ou « quand on aura le temps » que « prenons le temps » ou « gardons-nous du temps ». La course du hamster était une habitude de fonctionnement qu’il avait intégrée. Aujourd’hui, il est de plus en plus attentif à cet encodage afin de changer petit à petit son rapport au temps.

La programmation clandestine

Lors d’une soirée près de la mer pendant ses vacances avec sa partenaire, l’auteur était détendu et sa tête lui disait que tout allait bien. Pourtant, son corps, lui, était prêt à courir, à combattre. Malgré tout le travail qu’il avait déjà fait sur lui-même, il lui fallait encore déprogrammer certaines choses.

Nous passons tous d’apprentissages en apprentissages et il est possible, même dans notre société moderne, d’apprendre à voir le temps comme un ami, un allié.

Éviter l’intoxication aux mauvaises nouvelles

Comme nous aurions tendance à manger des aliments sains et frais pour nous garder en bonne santé, il serait tout aussi logique de nous nourrir de bonnes nouvelles plutôt que de nous gaver d’horreurs, de catastrophes ou d’accidents tels qu’annoncés dans les médias.

Cela nous amène, plus souvent qu’autrement, à ressentir de la colère, de la révolte et un sentiment d’impuissance face à ce qui se passe dans le monde. Pourtant, nous avons le pouvoir d’action sur ce qui nous entoure, avec les personnes que nous fréquentons et à qui nous pouvons apporter de l’aide concrète.

Cultiver ses élans

Lors de la fin d’un stage ou d’un atelier, Thomas d’Ansembourg propose aux participants de prendre conscience de ce qu’ils ont particulièrement apprécié. Il leur fait comprendre ensuite qu’ils ont tout cela à l’intérieur d’eux et qu’ils peuvent continuer à le cultiver dans leur vie quotidienne (que ce soit la liberté d’être eux-mêmes, la profondeur des échanges, etc.)

Disciple de la vie

Tous les apprentissages dont il a été question dans ce chapitre demandent de la discipline et cela va souvent à l’encontre de nos habitudes. Nous avons tendance à faire beaucoup d’efforts dans les choses extérieures alors qu’il vaut mieux transformer notre état d’être à l’intérieur !

Épilogue : l’intériorité citoyenne

Dans notre société, il est nécessaire de faire l’apprentissage de la paix puisque celle-ci ne fait pas partie de notre culture. En effet, certaines croyances collectives nous amènent beaucoup plus à préparer la guerre qu’à préparer la paix.
C’est ainsi que les ressources et technologies, qui ne manquent pas, se retrouvent à être utilisées en cas de situations de guerre plutôt que d’être utilisées à bon escient dans les domaines où pourtant il y a peu de moyens disponibles : l’éducation, les différents services d’aide et de soins.

La société n’est pas encore prête à choisir la paix. Nous sommes encore trop habitués à rechercher, consciemment ou non, les conflits qui amènent une certaine excitation superficielle.

L’auteur est pourtant confiant dans le fait que notre conscience en tant que société évoluera et nous permettra des changements décisifs, sans entrer dans la violence.

Il parle d’intériorité citoyenne puisqu’il croit que si chaque personne cultive son propre bonheur et son contentement intérieur, en y ajoutant plus de vie et plus de conscience, elle aura un effet contagieux sur le groupe entier et participera ainsi à l’évolution des consciences, à un monde plus heureux, avec encore plus de bonheur à partager.

Pour terminer, Thomas rêve que nous enseignions un jour aux enfants, dans le cadre scolaire, des disciplines telles que la communication interpersonnelle, le développement personnel, la gestion non violente des conflits, les mécanismes de psychologie… Et que ces derniers découvrent une autre façon d’être et de vivre ensemble.

Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable

Conclusion sur “Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable” par Dominique Chayer du blog « Choisir le Bonheur »

Ce livre m’a ouvert les yeux (et l’esprit) à un moment clé de ma vie. J’étais en état dépressif suite à une peine d’amour et je remettais toutes les bases de mon existence en question. Les concepts fondamentaux et universels d’Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable m’ont amenée à me poser les bonnes questions afin de trouver les réponses au mal-être qui s’était installé en moi.
Avant ma dépression, j’avais de hauts objectifs de vie, je faisais preuve de perfectionnisme et je visais la performance : j’exigeais beaucoup de moi-même et je me sentais plutôt bien dans cela jusqu’au jour où tout cela n’a plus eu d’importance. Je ne m’en doutais pas, mais j’avais bel et bien placé mes intérêts et mes buts en fonction du statut social qu’ils pouvaient me rapporter. Je cherchais à me valoriser par ces réussites, sans doute inconsciemment, par manque de confiance en moi.

Je n’ai pas compris tout cela immédiatement, mais bien au fur et à mesure de mon cheminement à travers les différentes étapes de ma dépression et cela continue même encore aujourd’hui. J’ai appris à mieux me connaître, à redécouvrir ce qui me faisait plaisir et à en ressentir de la satisfaction plutôt que de la culpabilité : le livre Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable de Thomas d’Ansembourg m’a aidée à sortir de ce piège anti-bonheur.

Cet auteur pourra, à travers son récit, vous ouvrir à vous aussi les yeux sur une partie de vous-même qui vous emprisonne et vous empêche de vous épanouir totalement. Peut-être, la redoutez-vous ou ne soupçonnez-vous même pas son existence, mais cette partie de vous qui a emmagasiné tant d’informations et de données depuis votre naissance mérite que vous appreniez à la connaître, à l’apprivoiser et à l’utiliser pour vous transformer de façon positive (pour ma part, j’utilise la notion de l’inconscient pour parler de cette partie de vous).
Cela ne s’accomplit pas nécessairement sans douleur, mais je crois personnellement qu’il vaut le coup de sortir de cette zone de confort pendant un petit instant, afin de vivre mieux et plus heureux dans le présent et pour un long moment.

Points forts et points faibles du livre Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable

Points forts du livre Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable :
  • L’auteur nous fait part de son expérience personnelle, dans sa vie privée, ce qui est très apprécié. Cela crée une ambiance et un climat de confiance qu’il doit sans doute instaurer lors des consultations thérapeutiques avec ses patients.
  • Thomas d’Ansembourg est humble, humain et compréhensif et cela transparaît dans son écriture et dans sa façon bien à lui d’amener les choses dans ce livre. Il nous explique ses observations et ses pensées, sans toutefois prétendre qu’il détient la vérité, bien au contraire.
  • Cela m’amène au troisième point fort du livre : les sujets délicats, les croyances que nous avons déjà et les changements que l’on pourrait y apporter sont présentés et amenés en douceur par l’auteur. Cela ne brusque donc ni le lecteur ni son ego et nous permet d’être ouverts à ses propositions et à ses conseils.
Points faibles du livre Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable :
  • Définitivement, je trouve que le plus grand point faible du livre est la longueur des cas de consultations que l’auteur nous récite pour nous faire comprendre ses théories et observations lors de situations réelles.
  • Le deuxième et dernier point négatif est le suivant : bien que l’auteur se mette humainement au niveau de ses lecteurs, le langage utilisé est parfois trop « thérapeutique et technique », donc pas assez accessible pour le grand public.

La note de Dominique Chayer du blog « Choisir le Bonheur »

Le petit guide pratique du livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable de Thomas D’Ansembourg.

Les quatre principales parties du livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable :

1. Illusion, réalité et pièges antibonheur

2. Je suis vacciné contre le bonheur

3. Quelques pièges de l’éducation à la gentillesse

4. De la culpabilité à la responsabilité, du devoir à l’amour

5. Gym, hygiène et diététique du cœur et de la conscience

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable.

1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable de Thomas D’Ansembourg?

Publié en mai 2004, le livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable, est le deuxième livre de Thomas D’Ansembourg. Il devient un livre à succès, vendus à plus de 60 000 exemplaires en 2009, édité aux Éditions de l’Homme et chez Pocket.

2. Quel est l’impact du livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable de Thomas D’Ansembourg?

Ce livre a eu un impact énorme sur ses lecteurs en les apprenant à se libérer de leurs croyances ou apprentissages limitants qui les empêchent de quitter leur zone de confort pour obtenir le bonheur.

3. À qui le livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable, s’adresse-t-il ?

Ce livre s’adresse pratiquement à tout le monde et général et en particulier aux entrepreneurs et à tous ceux qui désirent changer positivement leur vie.

4. Qu’est-ce que la culpabilité selon Thomas D’Ansembourg?

Dans son livre, Thomas D’Ansembourg pense que la culpabilité est une combinaison de pièges tels que le jugement, les croyances et préjugés, la pensée binaire, le langage déresponsabilisant (« il faut », « je dois ») ainsi que des conditionnements liés à notre éducation et qui nous disent que les gens nous aimeront si nous faisons telle chose plutôt que de nous aimer pour ce que nous sommes.

5. Quels sont les 3 types de peur selon Thomas D’Ansembourg?

– La peur essentielle

– La peur existentielle

– La peur circonstancielle

Les astuces pour être heureux versus les astuces pour être malheureux

Les astuces pour être heureux.Les astuces pour être malheureux.
Avoir confiance en soiAvoir un réel manque de confiance en soi
Avoir d’estime pour soi-mêmeManquer d’estime de soi-même
Ne pas être dépendants du regard des autresÊtre dépendants du regard des autres
Accepter la critiqueNe pas accepter pas la critique
Accepter les contradictionsNe pas accepter pas les contradictions

Qui est Thomas D’Ansembourg?

Thomas d'Ansembourg : Auteur du livre Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable.

Écrivain, formateur et conférencier, Thomas d’Ansembourg est né le 17 décembre 1957 en Belgique.

Après avoir passé 05 années a exercé la fonction d’avocat au Barreau de Bruxelles, il a travaillé dans une entreprise internationale en tant que conseiller juridique pendant une dizaine d’années et s’est engagé parallèlement comme animateur d’une association pour les jeunes en difficulté. Thomas d’Ansembourg devient psychothérapeute et formateur en relations humaines, il enseigne depuis 1994 la Communication Non Violente au côté de son fondateur, le psychologue américain Marshall Rosenberg.

Auteur de best-seller, Thomas d’Ansembourg, publie en février 2001 son premier livre “Cessez d’être gentil, soyez vrai – Être avec les autres en restant soi-même”, aux Éditions de l’Homme, qui devient rapidement un best-seller vendu à plus d’un million d’exemplaires en français  et une vingtaine de traductions. Trois ans plus tard, en 2004, il publie son deuxième livre « Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable » qui connait également un grand succès et devient un best-seller vendu à plus de 60 000 exemplaires.

Avez-vous lu Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable ? Combien le notez-vous ?

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10 commentaires
  1. Wow Dominique, t’as écris, bravo car ça a du te demander beaucoup de travail.

    En tout cas ton approche et ton point de vue donne envie de se plonger dedans…

    Damn! j’ai trop de livres à lire.

    A+
    Jordane de MonBonPote

  2. Merci pour du partage, il y a vraiment beaucoup de livres qui foisonnent sur le sujet mais c’est moi ou au final très peu nous apprennent quelque chose de nouveau ou vraiment pertinent ?

    Je veux dire, on connaît tous les grandes lignes mais il devient de plus en plus rare de trouver un livre pointu et/ou réellement intéressant sur le sujet, du moins c’est mon point de vue.

    90% des livres, je me dis : bon ben voilà, c’est cool un bon petit livre de lu.

    et seulement 10% où je me dis : whouah mais il était trop bien ! Trop content de l’avoir acheté ! Le coup de cœur quoi..

    Après, sûrement que je suis peut-être trop exigeant.

  3. Je partage totalement le titre car quand on a compris que les gens se nourrissent du malheur des autres, souvent sans s’en rendre compte… Que l’on est parvenu au bonheur, se qui impose de s’affranchir de certaines règles et d’apprendre à s’aimer sois même profondément… Cette situation « effraie » l’entourage et le repousse comme un aimant, et inspire une jalousie similaire à celui qui a gagné au loto.

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