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9 Concepts à approfondir pour développer sa créativité et sa productivité

Note : Cet article est le troisième volet de la série d’articles concluant ma lecture des dix livres de la catégorie Productivité & Efficacité de mon défi fou du Personal MBA, après 10 Choses que Vous Pouvez Faire Demain Pour Augmenter Votre Productivité et 10 Livres Exceptionnels Sur la Productivité et la Créativité En Un Coup d’Oeil .

Contrairement au premier article de la série qui se concentrait sur des choses simples à mettre en oeuvre, j’aborde ici des concepts qui m’ont semblés profonds et intéressants, et qui demandent pour la plupart de la réflexion et du temps pour être approfondis, puis utilisés. Souvent, ce sont les concepts fondateurs des livres dans lequel je les ai puisés – bien qu’il y en aient qui ne viennent pas directement d’un des dix livres de la catégorie – et je pense qu’ils ont tous le potentiel de changer notre vision du monde sur l’aspect qu’ils abordent. Les voici sans plus attendre :

Table des matières

Comment développer sa créativité et sa productivité

1 – Nous sommes beaucoup plus efficaces quand notre esprit est débarrassé des pensées parasites qui nous envahissent sans cesse.

Quand nous atteignons un état de concentration absolu, où nous sommes complètement focalisés sur la tâche que nous effectuons, nous sommes capables de miracles, c’est à dire de faire les choses bien plus rapidement et efficacement que nous l’aurions imaginé. C’est un état dans lequel nous pouvons choisir de nous consacrer pleinement à nos tâches, sans la moindre interruption, pensée parasite, rêverie et autre source de distraction, tout en restant détendu et en pleine possessions de vos moyens. Le rêve, non ? C’est ce que les praticiens d’arts martiaux appellent « l’esprit comme l’eau » (Mizu-no-kokoro), les athlètes « la zone », ou les psychologues le flow. Il vous est sans doute déjà arrivé de vivre de tels moments. Étiez-vous alors performant, puis satisfait de vous-même et de vos accomplissement ? Sans doute, oui.

Or, il est possible d’adopter des habitudes qui vont vous permettre de rendre ces états plus fréquents, voir de les systématiser. GTD propose un système complet basé sur l’écriture afin de libérer notre esprit de toutes ces pensées qui interrompent sans cesse notre concentration. Matthieu Ricard dans L’art de la Méditation nous indique que celle-ci est une voie royale pour développer un esprit plus attentif, conscient du moment présent, débarrassé de ses émotions et pensées négatives. Il y a sans doute de nombreuses autres manières d’atteindre cet état d’esprit, et le fait qu’il soit décrit dans de multiples disciplines montre bien que c’est un concept d’une importance universelle et que nous gagnerions à approfondir.

Pour aller plus loin et développer sa créativité et sa productivité :

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2 – Cela prend des années et des années pour maîtriser complètement un art, une discipline, un sujet.

Devenir un vrai maître dans un domaine, si tel est votre but, est une course de fond qui ne s’achève jamais vraiment.

Ce n’est qu’à 58 ans que Twyla Tharp, célèbre chorégraphe américaine et auteur de The Creative Habit  s’est finalement senti comme un “maître de la chorégraphie”. Pour la première fois de sa carrière, à l’occasion de son 128 ème ballet, The Brahms-Haydn Variations, elle s’est sentie parfaitement maître de tous les composants qui font la danse – la musique, les pas, les motifs, le déploiement des personnes sur la scène, la clarté de l’objectif. Elle avait finalement les compétences pour remplir le gouffre qui se trouvait entre ce qu’elle voyait dans son esprit et ce qui se passait effectivement sur scène. L’achèvement de la maîtrise prend du temps. Soyez patient. N’abandonnez jamais. Mais qu’est-ce qui vous fera dire que vous aurez atteint la maîtrise de quelque chose ? Est-ce la réalisation totale de vos objectifs, un sentiment de plénitude intérieure, le respect sans équivoque des autres ? Pourquoi rechercher la maîtrise totale ?

Pour aller plus loin et développer sa créativité :

3 – A l’inverse, comprenez que bien souvent il est inutile de chercher la perfection et que l’on peut se contenter de résultats corrects, notamment en accomplissant les 20% d’actions qui vont nous apporter 80% du résultat.

En effet le perfectionnisme peut nous entraîner dans une quête sans fin en nous faisant focaliser sur des détails sans importance, et cela peut-être une manière de procrastiner – remettre les choses les plus importantes au lendemain. Or, la loi de Pareto nous apprend qu’en général, 20% des causes engendrent 80% des résultats.

Le pourcentage 80/20 n’est évidemment pas exact à la virgule près dans la plupart des situations, mais il décrit bien le déséquilibre énorme qui a court dans un nombre incalculable de domaines : 20% des clients d’une entreprise constitue 80% de son CA (c’est le cas dans la mienne), 20% des pays du monde se partage 80% des richesses, dans ces mêmes pays, 20% des personnes se partagent 80% des richesses, 80% de notre travail est abattu pendant 20% du temps que nous lui accordons, 20% des billets d’un blog sont visités par 80% des visiteurs, 80% de nos ennuis viennent de 20% de nos relations (clients, amis, connaissances, etc), 20% de nos relations nous apportent 80% de l’amour dont nous avons besoin, etc. Ce concept peut paraître complètement alien la première fois que nous y sommes confrontés, mais son universalité a été prouvée dans de nombreux domaines.

Or, imaginez ce qui se passerait si vous vous débarrassiez au maximum des 80% de choses que vous faites qui ne vous apportent que 20% de résultats, pour vous concentrer sur ce qui est vraiment important ? Et comment se fait-il que cette loi soit si universelle ? Est-ce que cela signifie quelque chose ? Y a t-il des moyens pour l’appliquer concrètement dans nos vies ? La richesse des interrogations et des possibilités que laisse entrevoir ce concept est absolument fascinante. Il mérite d’être approfondi, d’un point de vue pratique et théorique, et je pense qu’il est susceptible de complètement changer nos vies si nous trouvons un moyen de l’appliquer intelligemment.

Pour aller plus loin dans la productivité :

4 – Notre liberté dans la vie est, comme pour notre liberté de mouvements dans un immeuble, en partie définie par la structure de celle-ci.

En effet, toute chose a une structure sous-jacente, qu’elle soit physique comme celle des ponts ou des grattes-ciels ou immatérielle comme l’intrigue d’un roman ou la forme d’une symphonie. Notre vie a une structure, elle se compose de multiples éléments en interaction les uns avec les autres et avec elle-même.

Or la structure détermine les mouvements et comportements des objets qui la constituent, et :

  1. Nous avançons dans la vie en empruntant le chemin de moindre résistance, là où il est le plus facile d’aller dans notre structure – ainsi est-il plus facile de rentrer dans une pièce par une porte que par une fenêtre
  2. La structure sous-jacente de nos vies détermine le chemin de moindre résistance.
  3. La structure actuelle de nos vies est en grande partie déterminée par les chemins de moindre résistance de notre passé, à présent presque complètement oubliés.
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Ainsi :

5 – Pour pouvoir vivre nos rêves, il est préférable de changer la structure de nos vies plutôt que de résoudre nos problèmes.

développer sa créativité et sa productivité

En effet, nous pouvons apprendre à reconnaître les structures qui jouent un rôle dans notre vie et les changer afin de pouvoir créer ce que nous voulons vraiment créer. Car comment changer de structure ? En créant. Souvent nous pensons en terme de résolutions de problèmes, or cette approche ne permet que de changer quelques éléments ici ou là sans changer la structure, et cette structure initiale ne pourra ensuite que ramener ces éléments à leur état initial.

Quand nous essayons de résoudre un problème nous agissons pour enlever quelque chose : le problème. Quand nous créons, nous agissons pour que quelque chose se produise : la création. Ainsi en pensant structurellement, plutôt que de se dire « Comment faire en sorte que cette situation non-voulue s’en aille ? » nous nous disons « Quelle structure devrai-je adopter pour créer les résultats que je veux créer ? ».

C’est une approche radicalement différente. Et beaucoup plus efficace. Et qui est à même, une fois que nous la maîtrisons, de nous donner la clé pour créer la vie que nous voulons plutôt que de subir un état de fait que nous n’apprécions pas, d’être proactif plutôt que réactif, bref de créer à partir de nos envies et de nos imaginations plutôt que de répondre aux contraintes et aux stimulis. Je trouve personnellement ce concept de structure et de chemin de moindre résistance absolument fascinant, car c’est une sorte de théorie de la liberté individuelle, la liberté que chaque être humain a de vivre la vie qu’il souhaite.

C’est un concept tellement riche et dense que je ne cesse d’y penser depuis que j’ai lu The Path of Least Resistance, le livre qui explique tout cela, et il gagne vraiment à être approfondi. La structure actuelle de votre vie correspond t-elle à ce que vous souhaitez ? Comment s’est-elle créée ? L’avez-vous choisie ou s’est-elle mise en place à partir d’éléments extérieurs à votre volonté ? Vous focalisez-vous actuellement davantage sur la résolution de vos problèmes, sans chercher à changer la structure sous-jacente ?

Pour aller plus loin :

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6 – Pour féconder votre énergie et celles de vos collaborateurs, concentrez-vous sur leurs forces plutôt que leurs faiblesses.

Les personnes efficaces fécondent les énergies. Ils savent que l’on ne bâtit pas sur la faiblesse. Leur première tâche consiste à recruter des forces. Ils assignent postes et promotions d’après ce que les hommes peuvent faire, en prenant davantage en considération leurs qualités que leurs défauts. Vouloir peupler un organisme d’hommes sans faiblesses ou de “bons sujets” conduit à la médiocrité, voire à l’incompétence. Les hommes forts ont toujours des faiblesses : là où il existe des montagnes se trouve nécessairement des vallées.

Les personnes efficaces ne se demandent jamais “Comment va t-il s’entendre avec moi ?” mais se demandent “Que va t-il apporter ?“, ils se demandent pas “Qu’est-il incapable de faire ?” mais “Que fait-il particulièrement bien ?“. Dans un recrutement, ils cherchent des qualités exceptionnelles dans un domaine important et non l’universalité. Au final, en se concentrant sur les forces plutôt que les problèmes, il faut gonfler les possibilités et dégonfler les problèmes. C’est un concept très fort, parce qu’au final très peu appliqué.

Et vous-même, est-ce que vous vous concentrez plus sur vos forces ou plutôt sur vos faiblesses ? Et avec les autres ? Pourquoi d’après-vous est-il plus efficace de se concentrer sur les forces ? Quel est le rôle de l’égo, de l’amour propre, là dedans ? Vous-même, préférez-vous faire quelque chose dans un domaine dans lequel vous êtes doué ou quelque chose dans un domaine où la nature ne vous a pas donné de talent particulier ? Le plaisir de faire quelque chose est-il lié au degré de perfection avec lequel nous faisons cette chose ?

Pour aller plus loin, être productif et développer sa créativité  :

7 – Savoir gérer les ordinateurs – cette compétence des années 80 consistant à savoir cliquer sur des boutons,  faire des sélections dans des menus, ouvrir ou fermer des fichiers – ne suffit plus à l’âge de l’Information.

L’âge de l’Information se caractérise par l’omniprésence et le nombre faramineux de bits que nous traitons. Les bits sont aujourd’hui partout, voyagent à la vitesse de la lumière d’un bout à l’autre de la planète et véhiculent une quantité d’information de plus en plus importante, de plus en plus diverse, et sur une quantité de plus en plus importante de périphériques – ordinateurs, téléphones, PDA, baladeurs, véhicules et même réfrigérateurs. Le nombre d’emails explose, de nouveaux acronymes et de nouvelles technologies apparaissent chaque jour et des millions de personnes, de l’étudiant jusqu’au docteur, du professeur au PDG, du graphiste à l’informaticien, sont écrasés par le nombre d’informations qu’ils reçoivent chaque jour et qu’ils doivent traiter.

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A ce problème planétaire, il y a une solution : apprendre à gérer cette masse d’informations en utilisant les bonnes méthodes et les bons outils, dans un processus similaire à ce que l’alphabétisation permet pour la manipulation des signes qui forment le langage écrit. Ceux qui possède cette compétence peuvent surmonter l’obstacle de la surcharge, grimper au top de leur profession et apprécier une vie avec moins de stress, une meilleure santé, plus de temps pour leur famille et leurs amis, tant ce talent est important à notre époque d’informatisation et de communication poussés.

Les bits sont lourds, que vous les consommiez ou les ignoriez. Leur prédominance aujourd’hui est dû à leurs propriétés uniques qui les rend si désirables : ils sont très petits, très rapides, facilement acquis et créés et copiés et partagés en une quantité presque infinie, protégés des ravages du temps et libéré des limitations de la distance et de l’espace. Les bits sont pourtant paradoxals : ils ne pèsent rien, mais semblent toujours nous alourdir, ils ne prennent aucune place, mais ils semblent toujours s’accumuler, ils se créent en un instant, mais ils peuvent rester indéfiniment, ils bougent à la vitesse de la lumière, mais ils peuvent nous faire perdre notre temps.

Éviter ou ignorer ces paradoxes ne peut amener qu’à être enseveli sous l’avalanche, heureusement l’apprentissage de la gestion de l’information nous apprend à éviter cela.

Au final, apprendre à gérer l’information se résume à appliquer GTD et le 20/80 au tri de l’information, tout en adoptant les bons outils. Ce concept est fondamental à approfondir et à maîtriser à notre époque, et le deviendra de plus en plus étant donné l’omniprésence des outils informatiques amenant l’information autour de nous. Savoir gérer l’information est pour moi aussi important aujourd’hui qu’a pu l’être le fait de savoir lire et écrire au XIXème siècle : il donne un avantage considérable sur ceux qui ne le maîtrisent pas.

Pour approfondir ce point et développer sa créativité et sa productivité :

8 – Il est préférable d’échouer en tentant de réaliser nos rêves plutôt de pas essayer de les réaliser.

Un rêve se transforme en objectif quand on lui assigne une limite de temps – et des actions pour l’atteindre. Il ne faut pas avoir peur d’échouer, et c’est même très important. Les échecs géniaux. Ce sont des sources d’apprentissage énormes, qui peuvent nous faire progresser dans un domaine plus vite que des années d’apprentissage sans heurts.

concepts pour développer sa créativité et sa productivité

Qu’est-ce qui est aussi merveilleux à propos de ces échecs ?  De bien des manières, l’acte créatif est une affaire d’édition. Vous supprimez ou modifiez les mauvaises idées qui n’ont pas fonctionnées. Cela exerce notre jugement. Il y a plusieurs manières d’échouer :

    • L’échec des compétences. Vous avez une idée en tête mais n’avez pas les compétences requises pour la mettre en pratique.
    • L’échec du concept. Vous avez une idée faiblement construite qui ne s’insère pas correctement dans votre vie.
    • L’échec du jugement. Vous laissez quelque chose dans votre idée ou votre projet qui aurait dû être retiré – et cela déséquilibre l’ensemble de votre création.
    • L’échec des nerfs. La pire. Vous avez tout ce qu’il faut pour vous excepté les tripes nécessaires pour supporter votre idée et l’explorer à son plein potentiel.
    • L’échec des répétitions. Malgré avoir essuyé un ou plusieurs échecs semblables, vous répétez les mêmes erreurs.
    • L’échec de la négation. La plus profonde. Créer quelque chose de nouveau et de frais est un acte audacieux, présomptueux. Vous considérez que le monde se sent concerné par ce que vous avez à dire. Et s’il ne sent vraiment pas concerné, vous vous enfermez dans le déni en vous sentant incompris et en maudissant le monde qui ne comprend pas votre génie.

Et vous, avez-vous peur d’échouer ? Sans doute, comme tout un chacun. Mais avez-vous peur d’échouer dans la réalisation de vos rêves ? Considérez-vous seulement comme possible la réalisation de vos rêves ? Pensez-vous que le fait même de tenter d’atteindre ces rêves, le chemin, est plus important que le fait de les atteindre, la destination ? Éprouvez-vous ou éprouveriez-vous plus de plaisir à peiner le long du sentier qui mène à vos rêves, même si vous n’êtes pas sûr d’atteindre la destination, plutôt qu’arpenter un sentier plus sûr, mais dont vous êtes sûr qu’il ne vous mène nulle part ?

Pour aller plus loin découvrez les chroniques pour développer sa créativité avec :

9 – Au final, nous sommes tous des êtres humains puissants qui avons en nous une montagne de joyaux prêts à être cueillis, et nous pouvons apprendre et nous dépasser pour arriver à créer la vie que nous voulons.

Apprendre, comprendre, agir, créer, faire des erreurs et apprendre de ces erreurs, essayer, échouer et réussir pour constamment dépasser nos limites, telles sont je pense les ingrédients d’une vie qui vaut la peine d’être vécue. Une vie excitante et pleine de défis vers laquelle nous pourrons nous retourner à la fin en disant « oui, j’ai bien vécu et c’est bien ainsi » 🙂 .

11 commentaires
  1. Merci Olivier de nous apporter tout ce précieux savoir tiré de tes lectures. Ton travail depuis 2008 est inestimable et tu apportes ta contribution à l’humanité en résumant tous ses livres. Et je pèse mes mots en disant ça.
    Je te soutiens. Continues !
    Jack, un fidèle lecteur

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